Dosimètres passifs et voyage en avion

Bonjour à tous,

Un établissement utilisant des sources de rayonnements ionisants souhaite faire venir un intervenant étranger. Celui-ci est déja exposé aux rayonnements ionisants dans son pays d'origine. Par conséquent, il devra logiquement emporter avec lui son propre dosimètre passif fourni par son employeur et il pourra utiliser la dosimétrie opérationnelle disponible sur place.

Cet intervenant étranger viens de loin et devra se rendre sur place par un voyage en avion.

Hormis le fait de conseiller de garder le dosimètre passif en bagage à main pour éviter des passages par les gros scanners X d'aéroport destinés aux bagages en soute :

1) Y a t'il d'autres précautions à prendre pour le dosimètre "voyageur" en question ?
2) Nécéssité (obligation?) d'emporter également un dosimètre témoin ?
3) Faudra t'il éventuellement contacter l'organisme agréé chargé de la lecture du dosimètre pour faire une soustraction de dose intégrée pendant le voyage ?

Merci par avance pour vos pistes et réponses.

Amicalement.

Pourquoi :

Citation :

Faudra t'il éventuellement contacter l'organisme agréé chargé de la lecture du dosimètre pour faire une soustraction de dose intégrée pendant le voyage ?

Ce qu'il va ramasser durant le voyage, il l'aura bien reçu !!

Bonjour,
Il se déplace dans un cadre professionnel, c'est donc une exposition du travailleur, ici par du naturel un tantinet renforcé.
Donc à mon avis :
- il doit prendre son dosimètre comme la mesure de l'exposition subie au cours de son travail,
- oui il faut éviter que ce dosimètre voient les RX des contrôleurs bagage, puisque le passager ne passe pas par là. Même si dans d'autres fils on a vu que la surexposition du dosimètre qui passait par là n'était pas systématiquement élevée.
- éviter que le témoin prenne l'avion. Et vouloir prendre un témoin et le blinder ne marchera pas pour tous les rayonnements en altitude mais attirera à coup sûr la curiosité inquiète de la sécurité.

Je ne pense pas que cette interprétation marche dans toutes les réglementations du globe.
Donc selon moi :
1) oui, le dosimètre doit rester avec son porteur.
2) non pas de témoin
3) non.

Donc OK avec Skat !

Même punition que les Klowns précédents

C'est tellement inespéré que je vais le caler là :

Fred a écrit:

Même punition que les Klowns précédents

Genre 50 nuances de Gray ????

Bonsoir
Méfie-toi Gally avec ce genre d'allusion tu vas en tenter plus d'un (moi le premier !).
Sinon rien çà ajouter à ce qui a été dit.
KLOUG

Gally a écrit:

C'est tellement inespéré que je vais le caler là :

Fred a écrit:

Même punition que les Klowns précédents

Genre 50 nuances de Gray ????

Euh... je crois que je vais être citer par le directeur de match

PPJ

J'ai promis, je ne dirais rien,
mais j'en pense pas moins !!!

Allez, on en parle plus, ce n'était en aucun cas de la provoc.
La blague était juste facile.

Bonjour,

Je rebondis sur ce sujet.
En effet, mes collègues et moi partons souvent en déplacement à l'étranger (en avion) pour faire nos tests de composants.
Jusqu'à maintenant, j'ai toujours procédé de cette manière :
- tous les dosimètres passifs (personnels et témoins) partent en bagage cabine avec nous. Ils passent alors aux rayons X dans le bagage cabine, puis effectuent avec nous le voyage en avion.
- A l'arrivée à l'hôtel, les dosimètres témoins sont entreposés dans un tiroir de la chambre pendant que les dosimètres personnels sont portés lors des tests dans des accélérateurs de particules.
- Idem pour le retour en avion.
A l'arrivée, je soustrais la valeur obtenue pour le dosimètre témoin à la valeur du dosimètre personnel. Cela revient à dire que je ne compte pas le voyage en avion comme de la dose reçue par le travailleur.
Ce qui apparemment, d'après vos posts, n'est pas correct.

Mais alors comment faire : si je laisse les dosimètres témoin au bureau, la dose reçue par le dosimètre personnel sera supérieure à celle effectivement reçue par le travailleur, puisqu'elle incluera les voyages en avion, les travaux sous rayonnements, mais aussi tout le temps passé en déplacement hors travail (et cette dose peut être importante, en particulier lorsque l'on se rend en altitude (~2000m), où la dose reçue est supérieure à la dose reçue à basse altitude).

Qu'en pensez-vous ? Merci d'avance pour vos avis éclairés

Salut annelise,
La dose que tu reçois a 8000 pieds, dans un avion par ce que ton travail te demande de te déplacer, tu la reçois dans le cadre de ton activité professionnelle, non
Si oui alors tu dois la pendre en compte

annelise a écrit:

A l'arrivée, je soustrais la valeur obtenue pour le dosimètre témoin à la valeur du dosimètre personnel. Cela revient à dire que je ne compte pas le voyage en avion comme de la dose reçue par le travailleur.

Il me semblai que cette soustraction est déjà faite quand tu reçois tes résultats. Je me trompe
Pour moi : Résultats transmis par le laboratoire agréé = Dose dosi personnel - Dose témoin
Attention a ne pas faire deux fois la soustraction

Salut Niko,

Je pensais naïvement que la dose qu'on doit mesurer avec les dosimètres était exclusivement due aux rayonnement ionisants "non naturels"...
La soustraction est peut-être déjà faite quand je reçois les résultats, il va falloir que je me renseigne. Jusqu'à maintenant, en réalité, nous avons toujours eu des doses mesurées en dessous du seuil de détection, donc la question ne s'est jamais vraiment posée. J'ai "juste" exposé ma façon de procéder, mais je vais la vérifier auprès de mon fournisseur de dosimètres passifs.
Peut-être faudrait-il aussi que je discute avec mon médecin du travail, puisque c'est elle qui reçoit les données de ces dosimètres passifs. Elle pourra probablement m'indiquer comment mesurer au mieux la dose reçue par les travailleurs de mon entreprise.

Merci en tout cas pour tes conseils, Niko

Bonsoir Ammelise,

Niko a écrit:

La dose que tu reçois a 8000 pieds, dans un avion par ce que ton travail te demande de te déplacer, tu la reçois dans le cadre de ton activité professionnelle, non Question
Si oui alors tu dois la pendre en compte Exclamation

Bien d'accord avec Monsieur Niko!!

annelise a écrit:

En effet, mes collègues et moi partons souvent en déplacement à l'étranger (en avion) pour faire nos tests de composants.
Jusqu'à maintenant, j'ai toujours procédé de cette manière :
- tous les dosimètres passifs (personnels et témoins) partent en bagage cabine avec nous.

Perso, en avion ou pas mes dosi ne me quittaient jamais, sauf sous la douche et la nuit ; les bagages à main ne subissent pas les mêmes contrôles que toi et peuvent ramasser plus d'X à l'aéroport !!

Merci à tous pour vos réponses !

Bonjour Skating,

Lorsqu'on va à l'étranger, il est souvent difficile de faire comprendre au personnel des aéroports ce que sont des dosimètres passifs (la législation est trè différente d'un pays à l'autre) et qu'il vaudrait mieux ne pas les passer aux rayons X.
Notamment aux Etats-Unis, où ils sont très suspicieux... et peutêtre mon anglais n'aide-t-il pas non plus

Bonjour Annelise,
Je te crois sur parole, et dans ce cas, je n'ai pas de solution !!
Moi, je n'ai jamais eu ce problème, mais comme je suis toujours à faire le "con", je crois qu'ils ont vit envie de se débarrasser de moi !!
Dans ton cas, je pense qu’a l'envoie des "dos passifs, je signalerais leur passage à l'aéroport et également au médecin du travail !!! après, ils se débrouillent, ce n'est pas à nous de faire la législation !!
Amicalement

Bonjour Skating,

Avec tout le matériel électronique qu'on emporte avec nous en cabine, au contraire de toi, nous on essaie de se faire tout petits pour ne pas attirer les problèmes...
On a déjà réussi à faire sonner un détecteur d'explosifs avec notre matériel, alors je ne me vois pas en plus leur faire un cours magistral sur les dosimètres passifs...
Mais j'ai envoyé pas plus tard qu'hier un courrier à notre médecin du travail pour lui expliquer notre façon de faire concernant ces dosimètres... On verra bien si elle me répond !

Bonsoir,
il faut mieux éviter d'enlever devant le personnel de sureté, son dosimètre passif du bagage à main avant son passage dans le contrôleur de bagages à rayons X.... (surtout aux states.... )
Autant l'avoir sur soi avant d'entrer dans l'aéroport et, après tout, la dose mesurée sera enregistrée (vous l'aurez méritée.... )

Bonjour,

Je relance le sujet, suite à une visite chez mon médecin du travail.
Sa réponse concernant l'utilisation de dosimètres témoins : "je ne sais pas, demandez à l'IRSN". J'ai donc envoyé un email à l'IRSN en espérant avoir une réponse un peu plus utile...

D'autre part, Fred, je veux bien que les travailleurs mettent leurs dosimètres passifs, mais que faire des dosimètres témoins et des dosimètres des personnes qui ne sont pas en mission ?
Parce que si on les laisse dans le bagage cabine qui va passer aux rayons X, les témoins vont recevoir une dose supplémentaire par rapport aux dosimètres des travailleurs. Et je me vois moyennement, avec mon anglais médiocre, expliquer aux douaniers américains qu'on ne doit pas passer les dosimètres témoins aux rayons X. Quoi que s'il le faut vraiment, je pourrai faire un effort... Mais j'ai peur de devenir vite fait bien fait suspecte (déjà qu'on se promène avec pas mal de matériel électronique, et que les douaniers ont l'habitude de nous regarder de travers... ).

Personnellement je soutiens l'option "témoin pas emporté", surtout en cette saison de de tempêtes solaires.

C'est peut-être de la radioactivité naturelle, mais elle est plus importante qu'au sol, et puis elle est encaissée en conditions professionnelles. C'est pareil que pour tous les gens qui font décoller l'avion, chauffer le café pendant le voyage, etc, etc. Ils ont des dosimètres embarqués, pour évaluer leur exposition.

A propos, vous pourriez demander aux personnels naviguants comment ils s'y prennent pour expliquer aux gars de la sécurité à quoi sert un dosimètre : ils doivent avoir un truc éviter le passage par les RX, non ?

Bonsoir,

Citation :

A propos, vous pourriez demander aux personnels naviguants comment ils s'y prennent pour expliquer aux gars de la sécurité à quoi sert un dosimètre : ils doivent avoir un truc éviter le passage par les RX, non ?

Ils ont un truc extra : ils n'ont pas de dosimètres.
Leur exposition aux rayons cosmiques est estimée de façon assez fiable semble-t-il grâce au logiciel S.IE.V.E.R.T.

@+
SW

Bonsoir,
personnellement, les rares fois où je prends l'avion a des fins professionnelles, je n'ai pas le dosimètre témoin avec moi...
Pas la peine de chercher un dosimètre passif au niveau de la poitrine des hôtesses, il n'y en a pas (et vous prenez de gros risques )

Non, bien sûr, les personnels n'ont pas de dosimètre perso (ça mettrait de l'ambiance ) mais si j'ai bien compris les explications qui m'ont été données, il y a un dosimètre embarqué. Un seul dosimètre pour tout le monde puisque tout le monde est exposé pareil, mais un dosimètre quand même. Il sert justement à ajuster les évaluations du système S.I.V.E.R.T.

Bonjour
C'est quand même un peu plus compliqué que ça.
Nous avons d'ailleurs eu, je crois une discussion à ce sujet.
Le dosimètre qui a servi à l'élaboration du code de calcul que vous utiliser dans le logiciel sievert-system.org est celui-ci :


Voila quelques éléments parus dans la publication CLEFS CEA en 1996.
Le dosimètre mesure aussi des particules lourdes chargées.
Donc je ne suis pas sûr qu'il y ait un "dosimètre" de ce type par appareil. Il doit y avoir des re calibration à des moments donnés.
KLOUG

Bonjour,

J'ai eu une réponse de l'IRSN concernant les dosimètres témoins. Eh bien, d'après eux, je fais ce qu'il faut faire , c'est-à-dire emmener avec moi les dosimètres témoins dans l'avion.
La dose mesurée pour les travailleurs correspond donc uniquement à la dose reçue pendant le travail sous rayonnements ionisants du site. La personne que j'ai eu au téléphone m'a précisé que si je voulais connaitre la dose reçue pendant le voyage en avion, je devais aller sur le site sievert, mais que ça ne doit pas rentrer dans la dose reçue par les travailleurs. Réglementairement, les dosimètres ne sont pas faits pour mesurer la dose reçue lors des voyages en avion (pour des personnes travaillant sur des sites avec rayonnements ionisants, bien entendu ! On ne parle pas du personnel navigant !).

Voilà, un mystère de résolu