Fiabilité des résultats des dosimètres passifs

Bonjour,
suite à une discussion avec une future PCR (qui, je pense, viendra sur le site, voir dans l'association) au cours d'une formation INB/ICPE, au sujet de résultats non concordant entre dosimétrie passive et dosimétrie opérationnelle, la question sur la précision des mesures m'a été posée. N'en sachant rien, j'ai fait quelques recherches pour lui apporter une réponse, et je suis tombé sur le bilan 2010 des expositions professionnelles aux rayonnements ionisants de l'IRSN (très intéressant en terme de retour d'expérience sur les doses effectivement reçues par les travailleurs, cela dit en passant...) [ en vente dans toute bonne librairie pour la modique somme de 50000 € ou téléchargable gratuitement ici ]où est abordé le sujet de l'intercomparaison de la dosimétrie passive; il est fait référence aux référentiels :
"Les tolérances considérées pour l’analyse des résultats sont issues des normes internationales :
· la norme CEI 62387-1 [2] : de – 29 % à +67 % de la dose de référence pour les dosimètres photon et béta (poitrine et extrémités) ;
· la norme ISO 21909 [3] : ± 50 % pour les dosimètres neutrons (poitrine et extrémités).".
Je veux bien qu'en radioprotection, on ne fasse pas réellement de métrologie, mais bon, c'est un sacré grand écart, non
On s'appuie quand même sur ces résultats pour le suivi des travailleurs

Chic, plus besoin de faire une fiche d'écart quand j'ai 80 µSv en passif contre < 0,5 µSv (hors gamme de mesure) en opérationnel!
Je pense que tes tolérances sont à affiner en fonction de plages de mesures plus ou moins adaptées à la technologie.
Laïka

Je plussoie Laïka, n'oublions pas les courbes en trompette.

Les comparaisons de résultats dosimétriques sont souvent compliquées.
Parfois même quand les dosimètres sont analogues et restés côté à côte (vécu !).

Bonsoir
Pour amener un complément :
La norme CEI 62387-1 [2] : de – 29 % à +67 % de la dose de référence pour les dosimètres photon et béta (poitrine et extrémités) Suspect;
Puisque c'est une norme CEI, elle concerne soit les dosimètres opérationnels, soit les appareils servant au développement des dosimètres passifs.
Voila pourquoi il est fait mention de dosimètres extrémités.
La variation en énergie fait que l'on peut avoir aussi une variation de la réponse en dose. Laïka l'a bien précisé. Je ne pensais pas que les limites d'erreurs tolérées étaient si importantes.
Ce qu'il serait intéressant à trouver, ce serait les tests d'inter comparaisons entre les dosimètres passifs.
L'ASN demande bien des tests d'inter comparaison pour les mesures en laboratoire. Pourquoi pas des tests sur les dosimètres passifs !

La norme ISO 21909 [3] : ± 50 % pour les dosimètres neutrons (poitrine et extrémités).
Alors là on tombe dans le domaine de la particule la plus ennuyeuse à détecter compte tenu de sa plage de variation en énergie.
Et là nous avons même eu de désagréables surprises avec des émulsions passives ne donnant aucun résultat alors que les dosimètres électroniques affichaient des valeurs, ceci au-dessus des limites de détection des passifs, bien entendu ! Sinon ce ne serait pas drôle.
L'IRSN qui fournissait l'émulsion avait de gros problèmes et côté homologation de l'émulsion, ce n'était pas tout à fait ça.

Alors 50 % sur les neutrons n'a rien de très surprenant.

Mais la question mériterait d'être de nouveau examinée au niveau international par les instances normatives.

KLOUG

Il me semble bien qu'il y a des intercomparaisons entre les différents lavis de dosimetrie. Je crois même qu'elle sont annuelles, mais ca reste a vérifier. Par contre le seul endroit ou j'ai vu des résultats c'est lors de formations ou des labos participaient.

Exact, par exemple dans les sessions des journées des réseaux consacrées à la dosimétrie. ;-)

Nico a écrit:

intercomparaisons entre les différents lavis de dosimetrie.

Je crois que nous avons le même correcteur d'orthographe intempestif

BaldaquIncorrigible.

C'est ca de vouloir utiliser des abréviations et de mal se relire.

Désole...

Salut
il faut aussi noter que le film doit être a coté du dosimètre opérationnel et non pas dans une poche a coté ou loin du film ou mis a l envers par exemple .
Toutes ces façon font que la différence de dosimétrie n est pas exact .c est aussi un paramètre a prendre en compte.
bonne reception

Bonjour
Je crois que Fred se plaçait déjà dans le cas idéal.
Laissons de coté les erreurs de placement.
KLOUG

guichard08 a écrit:

Salut
il faut aussi noter que le film doit être a coté du dosimètre opérationnel et non pas dans une poche a coté ou loin du film ou mis a l envers par exemple .
Toutes ces façon font que la différence de dosimétrie n est pas exact .c est aussi un paramètre a prendre en compte.
bonne reception

50 coups de fouet

Quand on voit que l'on applique une tolérance de +-20%a des detecteurs gamma performant, il ne faut pas s'étonner que les capteurs gamma "cheap", contenu dans des dosimètres ne soient pas précis.

A Fred:
Concernant les incertitudes sur les résultats de la dosimétrie passive, 50% (à k=2), c'est tout à fait satisafaisant. Il ne faut pas oublier qu'il s'agit de 50% sur la valeur de la dose attribuée au porteur (c'est pas tout à fait la même chose que la valeur lue sur le dosimètre) puisque le porteur se permet de se déplacer avec son dosimètre, de se trouver face à la source d'exposition, ou de dos, avec un boitier accroché à la poitrine, ou à la ceinture, à l'endroit ou à l'envers, dans une atmosphère trés sèche et trés humide, etc etc...tout ces facteurs élargissent l'incertitude.
Cordialement.

Merci pour ces précisions...