Les informations

Pour info , dans le traitement des eaux que doit faire AREVA ( BU valorisation ) , il est question de plusieurs Curies par cm3 !!!!!

Le traitements des eaux va être problématique mais je ne ma parle même pas des boues !!

Bonjour à tous,

L'info donnée par Kloug a été complétée un peu plus tard dans la matinée par des déclarations d'un officiel de la NISA sur le changement de tactique à prévoir sur le refroidissement de ce qu'il reste du réacteur 1 ; En résumé et tout bien considéré : On pompe moins pour polluer moins. Le plan initial de "noyage" du 1 évoqué hier par la Tepco pourrait donc être abandonné. Bizarre quand même cette histoire de pression qui reste élevée dans la cuve malgré des fuites importantes...

http://www3.nhk.or.jp/daily/english/13_26.html

KLOUG a écrit:

Très mauvaise nouvelle. KLOUG

Sans être un spécialiste je crois que c'est ce qui était à craindre d'après les simulations ? La cuve de 16 cm ne résiste pas très longtemps et le corium attaque ensuite le ravier jusqu'à une certaine profondeur... Voire au-delà ?

Je crois que le corium qui était resté contenu dans la cuve lors de l'accident de TMI (la référence) ne l'était que parce qu'une partie seulement du cœur (50% formant une vingtaine de tonnes de corium ?) avait fondu alors qu'ici, si 100% du combustible s'est transformé en corium comme cela a été annoncé récemment, on se retrouve avec au minimum 50 tonnes de combustible fondu par réacteur.

Il faut rappeler que lors de l'accident de Three Mile Island en 1979, le refroidissement n’avait été interrompu que 4 heures aussi on peut comprendre que les conséquences ne soient pas les mêmes.

Je reste sidéré en comparant les conséquences possibles de cet accident et son traitement médiatique actuel.

Bonjour,

Tepco avait connaissance de cette situation depuis plusieurs jours,qu'est-ce qui se cache derrière cette révélation? ont-ils attendu une certaine (stabilisation)de la situation.

Concernant Areva /Tepco,un ancien ingénieur parle d'un contrat paravent... y a-t-il une quelconque forme d'indemnité concernant une livraison de combustible ?

Trifouillas,vous n'êtes pas le seul,mais ici il n'y a pas la moindre inquiétude...

KLOUG a écrit:

TEPCO pense que le combustible est fondu et qu'il est actuellement en bas de la cuve encore recouvert par de l'eau à cause de la température enregistrée.KLOUG

Difficile de croire qu'un corium en fusion donc assez "fluide" par définition puisse perforer le fond de cuve pour ne pas s'y engouffrer immédiatement par gravité... Mais à chaque jour suffit sa peine et son lot de mauvaises nouvelles ?

fc a écrit:

Trifouillas,vous n'êtes pas le seul,mais ici il n'y a pas la moindre inquiétude...

Merci Fc, je crois hélas que le palier d'accident "maximal" n'ait été clairement franchi avec cette annonce qui est probablement encore assez minimisée... Je voudrais vous dire combien je suis attristé par toute cette affaire car j'aime profondément le Japon pour avoir suivi "l'évolution" de ses racines traditionnelles par une occidentalisation dont cet accident révèle toute la faiblesse.

Je vous souhaite beaucoup de courage pour la suite et puissent les vents 風神 vous être favorables !

3.2 Résultats des examens et analyses postaccidentels sur le coeur et la cuve
Se reporter aux références [1] [2] [4].
Le couvercle de la cuve de TMI-2 a été enlevé en juillet 1984 et l’assemblage des structures internes supérieures en mai 1985.
À partir de l’automne 1985 et jusqu’à l’été 1986, ont été réalisés des carottages sur toute la hauteur du coeur, qui ont permis de
dresser une première cartographie des zones d’endommagement.
Les examens, entre 1986 et 1988, des échantillons prélevés lors des carottages ont contribué, pour une part essentielle, à la
reconstitution de l’histoire de la dégradation sévère du coeur du réacteur lors du déroulement de l’accident (programme DOE-OCDE

« Analyse de la progression des dommages dans le coeur deTMI-2 »).

Après l’enlèvement des matériaux du coeur et la découpe automatisée,
par torche à plasma, sous 11 m d’eau boriquée, de l’assemblage de supportage du coeur, ont été réalisés des prélèvements
de l’acier du fond de la cuve, en partie courante et au niveau de pénétrations d’instrumentation, afin d’étudier la marge à la rupture
du fond de la cuve de TMI-2 lors de l’arrivée et du refroidissement d’une coulée (sous eau) d’environ 20 t de débris du coeur
(programme OCDE TMI-VIP).
Les résultats d’examens et d’analyses, présentés en octobre 1993, ont montré qu’à TMI-2 il y avait une grande marge vis-à-vis
de défaillances du fond de la cuve par rupture ou éjection de tubes d’instrumentation.
En ce qui concerne le risque de défaillance du fond de cuve par fluage, global ou localisé, les analyses ont montré que l’existence
d’une zone chaude (1 100 oC sur la face interne de la cuve), d’étendue limitée (figure 11) ne devait pas conduire à la défaillance du
fond de la cuve, pour les températures du fond de cuve hors zone chaude très sensiblement inférieures à la température de transition
de 727 oC et les pressions qui ont été observées lors de l’accident de la tranche 2 de TMI, ce qui a été constaté.
Les températures relativement modérées de la face interne du fond de cuve recouvertes de corium (hors de la zone chaude) ont
été interprétées par des transferts de chaleur élevés dus à des fissurations dans le lit de débris ou à des lacunes entre débris et
la paroi de la cuve.
Cependant, ces analyses ont révélé que pour des pressions internes de 10 à 15 MPa et une zone chaude à 1 100 oC beaucoup plus
large, une défaillance par fluage du fond de la cuve était probable en 2 h ou même moins.
La défaillance d’un fond de cuve par fluage jusqu’à rupture dépend donc très fortement de la pression interne, de la température
de la cuve hors zone chaude et de l’efficacité du refroidissement par la pénétration d’eau dans le lit de débris.
Il n’y a pas eu d’interaction violente corium-eau à TMI-2, ce qui incite à dépressuriser pour éviter le fluage, bien qu’il existe un
potentiel d’interaction violente plus élevé à relativement basse pression.
L’accident de TMI-2 a montré l’importance de persévérer dans la stratégie d’alimenter la cuve en eau de refroidissement, pour
sauvegarder le coeur du réacteur et aussi limiter la température des parois de la cuve.

trifouillax a écrit:

Je reste sidéré en comparant les conséquences possibles de cet accident et son traitement médiatique actuel.

+1
Mais ça ne m'étonne guère...

Bref, il y a un article sur le blog scientifique du Nouvel Obs , http://sciencepourvousetmoi.blogs.sciencesetavenir.fr/archive/2011/05/12/fukushima-suite-36-accident-maximal-dans-le-reacteur-n-1.html , qui pose la problématique à l'échelle du site dans son ensemble...
Non spécialiste , je ne peux pas juger de la pertinence des propos qui y sont tenus, mais ça file les jetons...

Oui Nat je connaissais le site, D. Leglu est une des rares à enfoncer un peu le clou là où ça fait mal. Effectivement, si on compare avec les déclarations de Tepco, ça jette un petit froid...

Pour info, Mme Leglu n'est pas que journaliste (ex-redac' chef adjointe de Libé), elle possède également un doctorat en physique nucléaire et physique des particules.

Je pense que la vérité doit se situer quelque part entre les déclarations souvent lénifiantes de l'opérateur de Fukushima et ces alertes parfois un peu exagérées de Mme Leglu !

Quoiqu’il en soit même la NISA commence à douter fortement des explications de TEPCO ; M. Hidehiko Nishiyama, porte-parole de l'agence de sécurité nucléaire Nippone a déclaré ce jour que "La dernière version de Tepco [sur l'état du réacteur 1] était beaucoup plus crédible que la précédente." Soit un combustible entièrement découvert, une cuve de réacteur percée et un cœur fondu à 100%. Ceci contraste notoirement avec la version précédente : 35% des crayons découverts, 40% du combustible endommagé et une cuve toujours étanche. Et en attendant la prochaine version...

http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20110513p2a00m0na008000c.html

Les mesures de dose ambiante dans le bâtiment du réacteur n°1 :

2ème étage : 1 Sv/h
1er étage : 2 Sv/h

http://sankei.jp.msn.com/science/news/110514/scn11051420080005-n1.htm (Japonais)

Bonjour
A ce tarif là difficile d'entrer pendant plus de 5 minutes !
NISA, JAIF (je n'ai pas vérifié TEPCO) ne mentionnent même pas les valeurs...
A croire que ça leur fait vraiment peur de dire la vérité !
KLOUG

Et/ou de ne pas savoir comment faire/y aller...?

en off (à prendre avec des pincettes ...annonce venant de Tepco,point presse du 15 'mai 11hrs)

180 kg d'acide Borique Doivent être injecte dans le réacteur n 3.

Aucune réponse n'est donne sur l'état actuel des réacteurs 2 et 3...(mauvaise très mauvaise)

Dans le panier d'information de Kyodo News de ce jour (liens en Anglais) :

D'après une source non-officielle, au moins une partie des problèmes ayant abouti à l'accident de Fukushima aurait pu être engendrée par le tremblement de terre lui-même et non par le tsunami s'étant produit environ 1 heure plus tard.

http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/91126.html

La procédure d'arrêt à froid du réacteur 5 de Hamaoka a été retardée de 2 heures à la suite "d'un problème du système de refroidissement". L'opérateur CHUBU précisant encore [qu']"il n'y a eu aucune fuite radioactive à la suite de ce problème", ce qui n'est pas toujours de nature à rassurer...

http://english.kyodonews.jp/news/2011/05/91196.html

Bonjour,

trifouillax,Tepco confirme cette information...

fc a écrit:

180 kg d'acide Borique Doivent être injecte dans le réacteur n 3.

Bonjour FC, pour information Tepco réalisait déjà la même manœuvre "d'urgence" il y a précisément 2 mois :

http://www.tepco.co.jp/en/press/corp-com/release/11031312-e.html

L'acide borique est neutrophage c'est à dire qu'il digère les neutrons surnuméraires (contrairement à l'homme) ; Donc il y a encore trop de neutrons dans le réacteur 3 => Il serait donc toujours en phase d'accident de criticité...

Pourquoi Tepco envoie t-il de l'acide borique (l'artillerie lourde) sur le 3 ?

Depuis le 12/5 à 16:50 Tepco a doublé les points de mesure du 3 (1F3), signe qu'il surveillent quelque chose de près : données tepco de températures dans le réacteur 3 (1F3) du 1/5 au 15/5 . Ils ont simultanément augmenté le débit d'eau de refroidissement de 6 m3 en avril à 9 m3 le 4/5 puis 12 m3 le 13 et enfin 15 m3 le 14/5, sans réduction significative de température dans la cuve, au contraire.



Les données sont plottées sur le graphique ci-dessus ; On constate que :

- La température en bas de cuve (ligne 2 en brun, colonne 2 sur les données Tepco) est actuellement de 275,5° et en hausse continue, pour mémoire la cuve est donnée pour 302° max.
- La température en haut de cuve (ligne 4 en rouge sur le graphique, colonne 4 sur les données Tepco) est stable aux environs de 150°
- De nombreux capteurs intermédiaires affichent des hauts et bas étonnants par exemple le 5 en rose (colonne 5 de Tepco), sigen de conditions de mesure extrême (saturation ?)
- Tous les capteurs enregistrent une augmentation significative depuis le 14/5 en milieu de journée

Il semble donc que les ingénieurs "planchent" actuellement sur le réacteur 3 aussi bien que sur le 1. Il est probable que le combustible soit également fondu en fond de cuve entraînant de grandes contraintes techniques sur cette dernière et son alliage fragilisé par le temps et les conditions extrêmes (eau de mer, pressions et température).

Source de données Tepco :

http://www.tepco.co.jp/nu/fukushima-np/f1/images/032_1F3_05150600.pdf

Décidément l'actualité de Tepco est chaude-bouillante ce soir :

Selon le Wall Street Journal de ce jour (15/05), Tepco aurait déclaré que "La surchauffe du réacteur 3 aurait amené de l'hydrogène dans l'unité n°4 au moyen de conduites de vapeur communes dont certaines valves auraient été abimées. Le gaz se serait ainsi accumulé aux niveaux 2, 3 et 4 du bâtiment réacteur n°4 avant d'amorcer une énorme explosion".

Comme quoi Trifouillax ne dit pas que des bêtises (3ème niveau !)

http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703509104576325110776621604.html

Bonjour
L'info de l'explosion du numéro 4 est reprise dans JAIF.
Les rejets du réacteur n°3 sont en augmentation.
Quelque chose me dit que nous sommes entrés dans une seconde phase de l'accident avec des surprises...
KLOUG

qu'entends tu par une seconde phase de l'accident ?

Bonjour
Visiblement TEPCO se pose beaucoup de questions sur le combustible qui a fondu.
On le sait maintenant pour le réacteur n°1 où tout pratiquement tout est tombé dans le fond et d'après leurs dernières estimations 4 h 30 après la secousse sismique.
Maintenant la question identique se pose pour le réacteur n°3 voire pour le réacteur n°2.
Et donc que les fuites de combustible par dessous seraient possibles.
Et là ce n'est plus aussi simple car il faudra penser destruction potentielle de la cuve et du radier si jamais il n'y a plus d'eau.
KLOUG

merci... plus ça va et plus je me dis que ça va être bien long cet incident...
une sorte de catastrophe en continu.... jamais spectaculaire (les médias sont déjà partis) mais toujours présente...
et j'ai l'impression que la contamination se faisant plus dans l'eau et donc dans l'océan et moins dans l'atmosphère, elle apparaît, à tort, moins conséquente...

j'avais cru comprendre sur l'un de tes anciens post que la radioactivité baisserait d'elle-même un peu à partir du 100ème jour (on y est...) et plus principalement à partir du 300ème jour. Tu avais fourni de jolis abaques en échelle logarithmique. C'est toujours d'actualité ?

Bonjour
La physique et en l’occurrence la période des radionucléide ne change pas.
On aura donc cette diminution.
Pour preuve, il y a de moins en moins d'iode 131, surtout où la contamination était faible.
Reste les césium (134 et 137).
KLOUG

Bonjour,

Du Plutonium a était détecté dans un champ a 50km ,le niveau était élevé...(becquerels?Isotope?Info préfectorale)
je cite le très grand KLOUG....
"Visiblement TEPCO se pose beaucoup des questions sur le combustible qui a fondu."
je suis convaincu ,qu'ils ont déjà la réponse ou une partie....

Bonsoir
Nous avions déjà eu l'effet d'annonce par rapport au site. Infirmé dans un premier temps (valeur telle qu'attendue en fonction des essais nucléaires atmosphériques du passé), puis confirmé car on avait retrouvé du curium et de l'américium.
A voir quand même car 50 kilomètres ça me paraît un peu loin, mais bon, soyons prudent (encore une fois) et vigilant.
KLOUG

Bonsoir,

une petite question: à Tokyo même, les filtres continuent à détecter de l'iode 131

http://www.sangyo-rodo.metro.tokyo.jp/whats-new/measurement.html

par exemple le 15 mai. Les doses sont de l'ordre de 0.0001 à 0.0005 Bq/m3. Je n'ai aucune idée de ce que ça représente, je suppose que c'est négligeable -mais est-ce que ça indique une contamination qui se poursuit, ou est-ce simplement les restes de ce qui a été craché en mars?

P