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| Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Lun 14 Juin 2010 - 17:38 | |
| Bonjour, Avant tout, petite hésitation sur l'endroit où poster : c'est de la dosimétrie, mais côté détecteur. Encore moins de l'expo externe passive ou active, mais de la radiotoxicologie urinaire.
N'ayant pas trouvé que les post sur la scintillation liquide (contamination atmospéhrique et surface) étaient mieux appropriés, je le mets ici, mais reste ouvert à de meilleurs conseils, où l'ouverture d'un nouveau nid tout doux par klax pour ce sujet précis. Un premier post pour ce domaine précis ? Voici un cas concret intéressant : Un médecin du travail du RaMiP m'a posé une question intéressante : une société arrête toute utilisation du tritium, pendant combien de temps maintient-t-on la surveillance de contamination interne. N'étant que le conseilleur et pas le payeur, et ayant échangé avec des plus capés que moi lors de l'ouverture de notre labo tritium, je pense que la période biologique peut être supérieure à un mois (protéines et autres molécules organiques) et j'ai donc suggéré un maintien sur 2 semestres, en précisant que j'allais de ce pas chercher sur le cirkus l'avis d'artistes plus virtuoses au sujet du plus lourd des plus légers. A vos trapèzes, j'attends vos avis balèzes ! Baldaquin, à l'aise. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Lun 14 Juin 2010 - 17:56 | |
| voila déja les info sur la rétention et l'élimination du tritium: Le modèle biocinétique pour l’eau tritiée et les composés organiques tritiés est décrit pour le travailleur dans la Publication 56 de la CIPR (1990). Il suppose que 97% de l’eau tritiée est en équilibre avec l’eau du corps et est retenu avec une demi-vie de 10 jours, le restant étant incorporé dans les molécules organiques et retenu avec une demi-vie de 40 jours. Pour les composés organiques du tritium, 50% de l’activité est retenu avec la période biologique de l’eau libre (10 jours) et 50% avec la période biologique du carbone organique (40 jours). (source: Fiches Radionucléides et santé sur le site de l'IRSN ici)Ensuite, pour ce qui est de savoir combien de temps tu doit maintenir la surveillance, je te dirait tu la maintien jusqu'à ce que les examens ne révèles plus de présence de tritium dans les urines (<LD) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Lun 14 Juin 2010 - 18:16 | |
| Waouh, du rapide et du concret. Merci ! Beaucoup ! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Lun 14 Juin 2010 - 22:43 | |
| Bonsoir Effectivement 10 jous de période effective ! désolé Kidou mais je préfère ce terme à demie-vie. Déjà avec 10 périodes (100 jours) il reste le millième de l'activité dans l'eau du corps. Et si on applique le bon principe publicitaire : "Buvez, éliminez" on diminue encore ce temps. KLOUG |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Mar 15 Juin 2010 - 9:02 | |
| - Citation :
- Bonsoir
Effectivement 10 jous de période effective ! désolé Kidou mais je préfère ce terme à demie-vie.
pas de problème, en fait j'ai juste fait un copié collé d'une partie de la fiche IRSN. Et s'est vrai que demi-vie n'est qu'une brutale traduction du terme anglais de half- life. |
| | | Fred Homme-canon
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Mar 15 Juin 2010 - 16:57 | |
| Bonjour, - KLOUG a écrit:
- Bonsoir
Effectivement 10 jous de période effective ! désolé Kidou mais je préfère ce terme à demie-vie. Déjà avec 10 périodes (100 jours) il reste le millième de l'activité dans l'eau du corps. Et si on applique le bon principe publicitaire : "Buvez, éliminez" on diminue encore ce temps. KLOUG Et oui, il faut accélérer l'élimination du contaminant, et lorsque ce dernier a pour organe cible le corps entier (l'eau), la diurèse forcée est le plus efficace : donc , buvez de la bière!!!Fred (qui adore faire de la prévention) |
| | | isacanel Saltimbanque
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Mar 15 Juin 2010 - 22:34 | |
| Bonjour, Tu as travaillé à Brennilis ? C'est le traitement qui était préconisé par certains lors de mon !intervention sur le site des Monts d'Arrée, il y a longtemps! Isacanel |
| | | Niko Homme-canon
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Mar 15 Juin 2010 - 23:10 | |
| - Fred a écrit:
Et oui, il faut accélérer l'élimination du contaminant, et lorsque ce dernier a pour organe cible le corps entier (l'eau), la diurèse forcée est le plus efficace : donc , buvez de la bière!!! Fred (qui adore faire de la prévention) Salut fred, Ça m'étonne que tu ne l'ai pas poster plus tot celle la! Toi qui ferrais presque exprès de te rouler dans le tritium pour que la bière te soit médicalement prescrite! Non, je rigole mais tu me la tellement rappelé en formation _________________ |
| | | Fred Homme-canon
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Mer 16 Juin 2010 - 21:11 | |
| Bon Ok, je vais de ce pas me désinscrire du site, ici aussi je suis grillé.... déjà que je passais pour un matcho, dur, dur, mais maintenant, j'suis un matcho alcoolique... Fred pour l'occas @ Isacanel : heu non désolé je n'y ai jamais mis les pieds, je connais le site juste de nom. @ Niko : Et oui, j'ai un petit peu de délai dans mes réponses car j'anime sur Lyon toute la semaine (Hé oui, ça m'arrive de bosser un petit peu...) et j'ai pas d'accès internet à l'hôtel (non, mais j'ai le câble!!!!) |
| | | boumboum clown Acrobate
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Ven 17 Déc 2010 - 15:05 | |
| Bonjour a tous et tout d'abord bravo évidemment pour la qualité du forum et du site en général. Bravo aux clowns expérimentés pour leurs réponses hyper-instructives ! Bon, après vous avoir ciré les belles pompes taille maxi que tout clown se doit de porter : une petite question de recensement (je l'ai intégré dans une discussion déjà commencée...) Comment se passe, chez vous, la dosimétrie interne de vos agents ? Je m'explique brièvement: je suis PCR dans un labo gros utilisateur de sources non scellées de tout type, du Tritium au Cobalt60 en passant par des alphas type Américium241 ou des divers bétas... toujours en mode "activité limitée", quelques centaines de kilobequerels en général. Je me charge de la dosimétrie passive (évidemment !) à base de RPL que l'on passera progressivement en mode poignet (pour être en phase avec les expositions). Mais chez nous, le gros risque, c'est la contamination atmosphérique ou cutanée. Or, les médecins du travail, qui ont, seuls, la responsabilité de la dosimétrie interne, font des NFS, des radios poumon ou des fond d'oeil mais jamais de toxicologie urinaire par exemple. On se retrouve donc avec des valeurs intégrées dans SISERI certainement sous-estimées. De plus, pas facile d'expliquer aux manipulateurs ce décalage entre le suivi médical théorique et la réalité... NB: les médecins reçoivent bien les études de poste régulièrement. D'où ma question: comment c'est chez vous ???? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Ven 17 Déc 2010 - 15:55 | |
| Bonjour Et bien au CEA en fonction du poste occupé nous pouvons arriver à une radiotoxicologie hebdomadaire pour le tritium. Il ne faut pas oublier que la réglementation impose à l'employeur cette surveillance :
Article R. 4451-30 Afin de permettre l'évaluation de l'exposition externe et interne des travailleurs, l'employeur procède ou fait procéder à des contrôles techniques d'ambiance. Ces contrôles comprennent notamment : 1° En cas de risques d'exposition externe, la mesure des débits de dose externe avec l'indication des caractéristiques des rayonnements en cause ; 2° En cas de risques d'exposition interne, les mesures de la concentration de l'activité dans l'air et de la contamination des surfaces avec l'indication des caractéristiques des substances radioactives présentes. Lorsque ces contrôles ne sont pas réalisés de manière continue, leur périodicité est définie conformément à une décision de l'Autorité de sûreté nucléaire prise en application de l'article R. 4451-34.
Et que l'arrêté du 30 décembre 2004 donne les éléments techniques :
2. Dosimétrie interne 2.1. Conditions d’exposition La surveillance individuelle de l’exposition par dosimétrie interne est mise en œuvre par le chef d’établissement dès lors que le travailleur opère dans une zone surveillée ou contrôlée où il existe un risque de contamination. Elle repose sur l’analyse des postes de travail qui comprend la caractérisation des radioéléments susceptibles d’affecter les travailleurs, notamment leur forme physico-chimique, leur période radioactive et leur période biologique ainsi que leur énergie, leur intensité et les voies d’atteinte. L’exposition interne des travailleurs est due au risque d’inhalation, d’ingestion ou de toute autre forme de transfert de radioéléments vers l’organisme. La surveillance fait l’objet de prescriptions du médecin du travail, qui se réfère aux recommandations et aux instructions techniques définies en application de l’article R. 231-100 du code du travail. 2.2. Choix des méthodes de dosimétrie La surveillance individuelle de l’exposition par dosimétrie interne est effectuée par le service médical du travail ou un laboratoire d’analyses de biologie médicale agréé, en application de l’article R. 231-109 du code du travail. Il convient à cet effet de s’assurer que l’organisme retenu est en capacité de mesurer les radioéléments révélés par l’analyse des postes de travail et que les méthodes de conservation et de transmission des échantillons ne risquent pas d’affecter la qualité des mesures. 2.3. Périodicité des mesures et analyses a périodicité des mesures par anthroporadiamétrie et des analyses radio-toxicologiques est déterminée par le médecin du travail, en fonction de la nature de l’exposition, de son intensité et des périodes radioactive et biologique du ou des radioéléments en cause. A cet effet, le médecin du travail se réfère aux recommandations et aux instructions techniques définies en application de l’article R. 231-100 du code du travail. 2.4. Expression des résultats Les mesures et la restitution des résultats sont individuelles et nominatives. Les résultats de la mesure de rétention d’activité sont exprimés en Bq et les résultats de la mesure d’excrétion d’activité en Bq.L-¹ ou Bq.j-¹. Le médecin du travail détermine la dose reçue par le travailleur, lorsque les paramètres de l’exposition peuvent être précisés, en ayant recours, si nécessaire, à l’appui technique et méthodologique de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. Tous les paramètres de lecture et de calcul de dose doivent être conservés au moins douze mois par l’organisme de dosimétrie en charge de la dosimétrie interne. A noter que pour le tritium compte tenu de la période biologique de 10 jours pouvant même tomber à 6 jours en appliquant le slogan publicitaire bien connu "buvez, éliminez !" il faut faire des analyses dès qu'il y a suspicion de contamination interne.
Il faut donc dire et à l'employeur et au médecin du travail que tout ceci est réglementaire. Désolé d'avoir été un peu long
KLOUG
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Ven 17 Déc 2010 - 16:45 | |
| - boumboum clown a écrit:
Or, les médecins du travail, qui ont, seuls, la responsabilité de la dosimétrie interne, font des NFS, des radios poumon ou des fond d'oeil mais jamais de toxicologie urinaire par exemple. Ce qui se faisais à mon ancien poste: Antropogammamétrie 1 fois par an en situation normal. Si il y avait des manip particulière avec fort risque de conta: antropo avant et après la manip. Pour le tritium, on avait peut ou pas de risque. Pour les rares manip que j'ai put faire: prélèvement urinaire 1 fois par semaine. Chez nous aussi les médecins du travail prescrivaient une radio pulmonaire, on à discuté avec eux et finalement cet examen à été supprimé. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Ven 17 Déc 2010 - 17:58 | |
| Bonjour boum boum,
Nous sommes en train de passer en RTU purement conjoncturelle et non plus périodique : après des grosses utilisations et des suspicions d'incident. Cela faisait des années que l'on faisait des RTU qui ne servait à rien à part le Cr-51 et l'I-131.
Mais nous avons une arme maîtresse : nos imageurs de médecine nucléaire sont des détecteurs sensibles et on peut passer un travailleur dedans au moindre doute. Cela s'est encore passé jeudi 9.
BaldaquIntégration |
| | | boumboum clown Acrobate
| Sujet: Re: Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. Lun 20 Déc 2010 - 9:48 | |
| Merci pour vos réponses. Comme notre utilisation de sources non scellées (dont le tritium) est quotidienne, je vais profiter du départ à la retraite de 2 de nos médecins (on a 4 tutelles différentes.... donc 4 médecins.... simple avec SISERI par exemple ) pour remettre les choses sur les bons rails... Après, c'est l'aspect financier (ou compétence d'analyse des résultats ) qui sera limitant. |
| | | | Maintien de radiotoxicologie urinaire pour le tritium. | |
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