Bonjour à tous,
Voici une petite synthèse des résultats d’une étude que nous avons menée sur le triatler.
Notre objectif est d’utiliser le triatler pour du contrôle de contamination surfacique dans le cas de transports. Nos contraintes sont le temps de contrôle qui doit être raisonnable pour le transporteur, et le matériel consommable mis en œuvre commun avec celui présent dans notre service.
Nos contrôles se font avec des frottis en ester de cellulose humidifiés avec un spray d’alcool. Après avoir frotté 100cm², le filtre est placé dans un flacon 20ml. Le filtre est ensuite dissous dans un liquide scintillant de type filter-count. Le comptage s’effectue à l’aide du triatler en 300s.
Pour effectuer notre étude nous avons travaillé sur les spectres transmis par l’appareil lorsque celui-ci est raccordé à un PC et n’avons pas tenu compte de la fenêtre de comptage prédéfini par le constructeur.
Pour mémoire les spectres obtenus ont l’allure suivante :
Le pic en début de spectre correspond à la chimie luminescente du liquide scintillant utilisé.
Nous avons dans un premier temps étudié la stabilisation de ce pic et nous avons analysé comment évoluait son amplitude maximum au fil du temps et avons obtenus les résultats suivants:
La décroissance de la chimie luminescente se fait en deux phases, entre 0-2minutes une décroissance rapide lié à la stabilisation des molécules scintillantes après excitation par la lumière, l’agitation mécanique et thermique, au delà la stabilisation suit une pente plus souple.
Il est indispensable d’effectuer le comptage après la première phase. Nous attendons 2 minutes après avoir placé l’échantillon dans la chambre de mesure avant de lancé l’analyse.
Dans un deuxième temps nous avons déterminé la zone correspondante au tritium, pour cela nous avons comparé un échantillon fortement marqué en tritium et un échantillon blanc.
Le spectre de tritium s’étale entre les canaux 20 et 120 pour une HT de 925V, réglage d’origine de notre triatler.
Le calcul de l’activité présente dans un échantillon se fait par détermination du comptage net, correspondant à la zone verte sur le graphique.
Le comptage net dépend de la courbe bruit de fond. Nous avons pu également observer que la présence d’eau sur le frottis en ester de cellulose rendait sa dissolution plus difficile dans le filter count. Ceci conduit à du quenching lumineux comme l’indique le graphique suivant (temps de stabilisation des blancs identique de 48H):
Ce phénomène de quenching lumineux entraine une variation significative du blanc et donc une variation significative de l’estimation du comptage net.
Deux options sont alors possibles pour diminuer cette source d’erreur sur la détermination du comptage net:
- si le frottis réalisé sur le véhicule de transport présentait de l’eau, ajoutez une goutte d’eau sur le frottis lors de la réalisation du blanc avant dissolution,
- Prendre la zone de mesure ou l’influence du quenching devient négligeable. Sur le temps de comptage de 300s que nous nous sommes fixé, ceci correspond aux canaux compris entre [30-120].
Nous avons choisis la seconde option, car malgré cette zone de marquage plus réduite nous avons obtenue une activité minimum détectable suffisante légérement inférieure à 0,4Bq/cm² (limite de non contamination au sens de l’ADR).