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| Impact sanitaire | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Dim 27 Nov 2011 - 23:26 | |
| Bonjour Pierre,
Je crois que tu peux traduire "whole body counter" par anthropogammamètre, soit un appareil permettant d'évaluer la radioactivité interne sur l'ensemble du corps. |
| | | Nico Trapéziste
| Sujet: Re: Impact sanitaire Lun 28 Nov 2011 - 9:08 | |
| Pour compléter ce que dit Baldaquin, les "whole body counter" sont juste des spectromètres gamma, en général sonde germanium ou NaI, installés dans des enceintes plus ou moins blindées. Ils permettent de mesurer les radionucléides émetteurs gamma présents dans le corps de la personne qui subit l'examen. Les limites de détection sont plus ou moins élevées en fonction de la technologie utilisée et du blindage présent. |
| | | Fred Homme-canon
| Sujet: Re: Impact sanitaire Lun 28 Nov 2011 - 21:10 | |
| Voir même, pour compléter ces posts précédents (si besoin est) l'anthropogamamètre permet de faire une analyse qualitative et quantitative des rayonnements gamma émis par le corps humain, permettant ainsi de déterminer le ou les radionucléides émetteurs et combien (en terme d'activité incorporée) _________________ Fred I IRSN |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Mar 29 Nov 2011 - 1:08 | |
| A titre indicatif, les anthropogammètres construits dans les années 70 au Vésinet pour le Pr Pellerin ont été réalisés avec du plomb "vieux" provenant d'une judicieuse révision des Grandes Eaux de Versailles (des morceaux de plomb portaient la fleur de Lys avant le fusion qui n'avaient pas connu les retombées charbonnières de la Révolution industrielle) d'une part, et pour ce qui est de la structure et bien des poutrelles de fer provenant là aussi d'une judicieuse modification de la Gare de Lyon. Donc du fer qui n'avait pas connu les traceurs de Co60 destinés à mesurer en continu l'épaisseur du revêtement des hauts fourneaux. Moyennant quoi il devait y avoir en bruit de fond dans le "cerceuil" un choc toute les trois minutes. Dans les années 90 on a fait passer quelques personnes en provenance de Kiev, personnes qui avaient vécu localement, avant, pendant et après Tchernobyl. Les opérateurs espéraient bien trouver quelques isotopes exotiques.. mais cela a été la déception.. Si, sur une femme il a été détectée qu'elle souffrait d'ostéoporose.. @+ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Lun 9 Jan 2012 - 0:28 | |
| Bonsoir, et urgh. J'espère que ce qu'a la dame, ce n'est pas ce que je crains qu'elle a. En tout cas c'est pas jojo. Source: l'increvable ex-Skf (quand est-ce qu'il/elle dort, çui-là/celle-là?), et le urgh, c'est pour la photo (deuxième lien). Bon, c'est peut-être juste un virus exotique. http://ex-skf.blogspot.com/2012/01/report-from-fukushima-2-minami-soma.htmlhttp://blogs.yahoo.co.jp/kmasa924/28563665.htmlA ce propos, et pour rester dans cette ambiance morose, toujours pas d'infos sur des conséquences sanitaires répertoriées, j'imagine? Je suis un peu inquiet: l'hôpital de Fukushima a comme Vice-Président nul autre que l'inénarrable Shunichi Yamashita, celui-là même qui déclarait que pour résister aux radiations, il suffit de garder le moral (tiens, bizarre, il n'a pas évoqué l'homéopathie?), et je me demande qui l'a nommé là, et pourquoi. Bon, on est pas chez Loukachenko, et les médecins ne vont pas terminer au gnouf s'ils déclarent des maladies des radiations, mais quand même. PG |
| | | AimelleB Trapéziste
| Sujet: Re: Impact sanitaire Lun 9 Jan 2012 - 11:57 | |
| Bonjour à tous Sur l'impact de l’accident et la situation sanitaire, j'ai trouvé 2 articles (en anglais) ces derniers jours. Un du Yomiuri, qui évoque la situation des hôpitaux de la région de Fukushima, qui n'est pas bonne; ils sont privés de moyens financiers et doivent couper dans leur dépenses; de plus, médecins et personnels démissionnent pour quitter la région (on se demande pourquoi; auraient-ils, eux, un avis différent de celui des autorités sur les effets des radiations?) et on ne se bouscule pas pour venir y travailler. http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T111229004020.htmL'autre, du Mainichi, rend compte de manière très brève de la démographie japonaise. La population décroit, ce qui était attendu, mais de façon spectaculaire en 2011. Record pour le nombre de décès; record aussi pour la baisse du nombre de naissances: 14000 naissances de moins en 2011. http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/national/archive/news/2012/01/01/20120101p2g00m0dm030000c.htmlCertes, la population japonaise est vieillissante et par conséquent une baisse du nombre de naissances est de ce fait prévisible, mais un déficit de 14000, ça me paraît beaucoup. Il faudrait avoir accès aux articles en japonais et aux sites japonais de statistiques démographiques pour en savoir plus, faire une analyse plus fine (comparaison avec les années antérieures, répartition des naissances par mois et par régions) mais pour ça, il faudrait savoir lire le japonais... ce qui hélas n'est pas mon cas. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Lun 9 Jan 2012 - 13:57 | |
| Hi there,
ben, record du nombre de décès, 23000 morts d'un coup dans le tsunami, ça doit jouer un peu... 10‰ de taux de mortalité, 126millions d'hab, ça fait 1,26 Millions de décès annuels, 23000 mine de rien ça fait quasiment 2% en plus. Et il y a un (petit) déficit de naissances induit, aussi, mais là il faudrait effectivement avoir plus de détails, et - 14000 ça paraît beaucoup, de l'ordre de -1,5%, non?
PG |
| | | AimelleB Trapéziste
| Sujet: Re: Impact sanitaire Lun 9 Jan 2012 - 17:22 | |
| Sur la démographie du Japon (et d'autres pays aussi), j'ai trouvé ce site: http://www.indexmundi.com/g/g.aspx?v=24&c=ja&l=frEt oui oui, il s'agit bien de la CIA! , la loi américaine faisant obligation aux agences publiques de mettre à disposition du public les données non "sensibles" recueillies avec l'argent public, Ce qui est sympa, c'est qu'il y a des pages en français (et aussi en allemand, néerlandais, espagnol, portugais, italien...) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Jeu 26 Jan 2012 - 10:26 | |
| Bonjour à tous, une info sanitaire, enfin, malheureusement difficilement interprétable et qui demanderait à être analysée par des médecins épidémiologistes -et pas par le "Docteur" Yamashita, pour lequel les qualificatifs me manquent qui me viennent sont impubliables (apparemment le serment d'Hippocrate n'est pas arrivé au Japon). Ex-skf (désolé de pomper systématiquement sur lui/elle, mais avec Fukushima Diary, ce sont les deux seules sources d'info traduites du japonais que je connaisse) signale une enquête sur les thyroïdes des enfants de Fukushima, échantillon de 3700 personnes environ. http://ex-skf.blogspot.com/2012/01/1117-children-over-30-of-3739-tested.html(en fait 3765). résultat: 28.8% d'observations de kystes de ? à 20 mm de diamètre et 1.9% d'observation de nodules non kysteux ("lumps") de 0,5 cm de diamètres ou plus. Il s'agit certainement d'échographies, puisqu'une recherche internet rapide m'a appris que le palpage détecte des nodules de plus de 1 cm. Ladite recherche internet semble impliquer que la prévalence, je crois que c'est comme ça que ça s'appelle, normale de tous types de nodule serait de 1.5% chez l'enfant. E;g. http://www.thyroidmanager.org/Chapter18/18-noduletxt.htmhttp://www.patient.co.uk/doctor/Thyroid-Lumps.htmA noter que les américains pratiquent le dépistage par ultrason, et ont par conséquent des taux plus élevés (on a tendance à trouver ce qu'on cherche plutôt que ce qu'on ne cherche pas, en médecine comme ailleurs!). J'hésite à tirer tout seul une conclusion; mais si la prévalence est de 1,5% dans une population enfantine normale et de 30 % chez les enfants de Fukushima quelques mois à peine après le début de l'irradiation alors que l'impact maximal est observé de 5 à 30 ans après irradiation si j'ai bien compris, je crois qu'on peut dire adieu à l'hormesis, au moins en cas de contamination interne, et se préparer à une catastrophe sanitaire majeure. Mais j'ai peut-être mal compris un truc, et si les conclusions médicales sont lisibles par un profane, les conclusions à en tirer, c'est une autre paire de manche. Si des gens se sentent les compétences, ou connaissent des spécialistes, qu'ils n'hésitent pas. Au passage, pourquoi tester la thyroïde seulement? Pourquoi ne pas tester régulièrement par anthropogammamétrie (on en apprend des choses, grâce à Baldaquin!)? Probablement parce que le gouvernement biélorusse, malgré tout ses efforts, n'a pas réussi à glisser les cancers juvéniles de la thyroïde sous le tapis, et que c'est la seule conséquence santaire qu'il est politiquement correct d'admettre. La gouvernance japonaise prend un aspect de jour en jour plus sinistre à mes yeux, et non, ça n'est pas du racisme. Voilà, over. Si le RPC a des antennes médicales, c'est le moment de les solliciter! P |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Jeu 26 Jan 2012 - 11:12 | |
| CORRECTION! 1,9% de nodules non kysteux, DONT 1/3 ENVIRON de 0,5 cm de diamètre ou plus. Pourquoi, même en relisant 10 fois, on laisse toujours une ânerie à l'endroit le plus important, rogntudju de rogntudju?! PG |
| | | AimelleB Trapéziste
| Sujet: Re: Impact sanitaire Jeu 26 Jan 2012 - 17:07 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Jeu 26 Jan 2012 - 20:02 | |
| Bonsoir, j'ai eu un peu de temps pour fouiner, et c'est compliqué Un article de 1994 étudie 5462 écoliers de Sibenik, 11 à 18 ans (donc plus âgés que les enfants de Fukushima), et trouve (p. 106) 2 nodules adénomes, et 1 kyste. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1029709/pdf/archdisch00562-0027.pdfLe même papier cite à la même page une étude de 1975, sur 5179 enfants aux Etats-Unis, qui aboutit à 26 lésions nodulaires bénignes et 2 tumeurs malignes. Un autre article, de 2011, porte sur une population de 18 ans et +, âge moyen 39 ans, 2410 sujets, où normalement il devrait y avoir beaucoup plus de nodules thyroïdiens, puisque ceux-ci augmentent avec l'âge. L'étude trouve un taux de de 21% et précise qu'il s'agit d'ultrasons, mais les nodules repérés vont de 0,3 à 0,9 cm, donc nettement plus important que les tailles décrites par l'enquête. http://www.nietoeditores.com.mx/download/Cirugia y Cirujanos/Marzo-Abril2011/INGLES/Cir Cir ingles 2.4 PREVALENCE.pdf Au total, tout dépend si les 1028 kystes de moins de 0,2 cm décrits sont une catastrophe en préparation, ou simplement la traduction d'un examen plus soigneux que la moyenne. Le peu que j'ai pu trouver ne m'a pas permis de me faire une idée, mais je ne suis pas spécialiste, et comme la détection de "petits" nodules, 1 cm et moins, est un phénomène récent, dû à la généralisation des échographies, je suppose qu'il n'y a pas énormément d'études épidémiologiques là-dessus... Il reste donc encore un peu d'espoir aux Yamashitaistes. Pas beaucoup; en fouinant sur le sujet, je suis tombé des monceaux d'éléments démontrant que les conséquences sanitaires de Chernobyl ont été systématiquement sous-évaluées, voire carrément niées, sous la pression des politiques locaux (et, disons-le, avec la complicité de l'Ouest, comme on disait à l'époque), et je ne vois pas comment celles de Fukushima pourraient être moindres... PG |
| | | jsp Acrobate
| Sujet: Re: Impact sanitaire Dim 29 Jan 2012 - 8:19 | |
| http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/T120128003369.htmThe Yomiuri Shimbun FUKUSHIMA--The government has turned down a request by the Fukushima prefectural government to make medical care free for prefectural residents aged 18 and under. Tatsuo Hirano, state minister for disaster reconstruction and disaster management, met with Fukushima Gov. Yuhei Sato at the Fukushima prefectural office Saturday to tell him of the government's decision. "It's necessary to handle this issue carefully because it affects the basis of the medical system," Hirano said. "It would be difficult to implement." Sato said the government's decision was "extremely regrettable," but indicated he would accept it and instead consider having the prefectural government shoulder the costs itself. "As a prefectural government, we'll positively consider [making medical care free] ourselves," he said. Le gouvernement a rejeté la prise en charge à 100% des soins médicaux pour les enfants de la région de Fukushima. La préfecture de Fukushima envisage de se charger de cette mission. |
| | | AimelleB Trapéziste
| Sujet: Re: Impact sanitaire Dim 29 Jan 2012 - 11:34 | |
| Bonjour à tous, Pour compléter l'info sur cette décision de la préfecture de Fukushima. L'émission de France Culture du samedi 28 janvier, "Terre à terre", était intitulée "Retour à Fukushima". L'invité, Micle Schneider, rend compte de la conférence de Yokohama (14-15 janvier). Il souligne le fait que de plus en plus d'autorités locales prennent les choses en main, sans plus attendre l'aide du gouvernement japonais. A écouter ici: http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-retour-sur-fukushima-2012-01-28 |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Lun 30 Jan 2012 - 15:42 | |
| Il y a un autre aspect de l'impact sanitaire / conséquences de Fukushima.. C'est le shortage de la production électrique. Si les Japonais ont leur période e consommation de pointe en été, ce n'est pas par hasard.. la chaleur et les climatiseurs.. En 2003 en France il y a eu la canicule et ses conséquences ont été estimées à environ 15000 sur-décès pendant la période. Les japonais ne sont pas plus résistants que les Français à la chaleur.. et maintenant ils ont interdiction de faire fonctionner les climatiseurs.. Et à priori d'après quelques infos qui arivent à filter, le gouvenement japonais ne veut pas annoncer le nombre de sur-décès qui est supérieur au nombre de morts par le tsunami!! En 2006 il y avait eu une conférence de toubibs à paris sur le thème : "Santé et énergie", et la conclusion avait été : - Ce qui est le plus dangereux pour la santé publique c'est le manque d'énergie ! Peut être bien que les Japonais sont en train de repasser à une espérance de vie telle qu'elle était dans les années 60.. ??????????????!!!!! @+ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Lun 30 Jan 2012 - 18:39 | |
| Bonsoir tout le monde, je sais bien que les écolos mentent tout le temps, mais... Il semblerait que l'été dernier c'était pas eux qui mentaient le plus http://fukushima-diary.com/2012/01/power-consumption-forecast-was-a-lie/à vérifier en japonais si possible. L'arrêt des centrales pose un problème d'alimentation énergétique au moins à moyen terme, c'est certain, mais là comme ailleurs il n'est pas simple d'obtenir des données non faussées, vu les enjeux économiques. Quant au chiffre de plus de 20000 morts l'été dernier suite à l'interdiction des climatiseurs (le tsunami a fait 20000 morts, je le rappelle), il est à mettre dans la même catégorie que le chiffre de 15000 morts suite à l'arrivée de cesium sur la côte est des Etats-Unis; dans un cas comme dans l'autre, ça ne me paraît pas sérieux. Je m'explique: une éventuelle (très éventuelle...) surmortalité due à une sous-consommation d'électricité devrait se calculer en prenant la surmortalité totale pendant la période de chaleur, ce qui n'est déjà pas si simple (peut-être que une partie de cette surmortalité est due aux traces de plutonium répandues ici et là, allez savoir? -non je plaisante), et en en soustrayant tous ceux qui seraient morts de toute façon du fait de la chaleur, avec ou sans climatiseurs, mais parce que leurs petits enfants venaient pas les voir parce qu'il faisait trop chaud, qu'ils buvaient pas assez, qu'ils avaient pas de climatiseurs (eh oui, ça existe). Opération de soustraction que Saint Pierre arriverait -peut-être- à réaliser à partir de ses registres mais qui requiert des calculs très, très compliqués dont je ne suis pas sûr qu'ils soient faisables. C'est encore pire que d'estimer la mortalité réelle de Chernobyl dans un contexte d'effondrement du bloc Soviétique... Le problème étant comme toujours d'arriver à tenir constants tous les paramètres sauf un. Le gouvernement japonais est de toute façon déjà incapable de distinguer un réacteur en arrêt à froid d'un corium en activité, je le vois mal s'être lancé dans des calculs aussi compliqués, et encore plus les tenir cachés s'ils justifiaient une relance nucléaire pour laquelle il pousse depuis des mois... Jusqu'à plus ample informé, il ne peut donc s'agir que d'un canard. PG |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Lun 30 Jan 2012 - 20:54 | |
| Bonsoir
Une information venu de sources japonaises, de ex-skf et traduite sur le site gen4.Société : les conditions de travail des intervenants de Tepco sont si difficiles qu'il n'y aura sans doute bientôt plus de "volontaires" Une partie des doses reçues par les équipes d'intervention de Fukushima-Daiichi ne serait pas prise en compteLe Ministère de la Santé japonais (Ministry of Health, Labour and Welfare) n'aurait pas pris en compte plusieurs données dans le calcul de la dose efficace reçue par les équipes étant intervenues sur le site de Fukushima-Daiichi. Par exemple, la dose reçue lors des différentes évacuation du site ou la dose accumulée lors des périodes de pause ou de repos sur le site n'aurait pas été décomptée dans les dossiers des intervenants. De même, le MHLW aurait révélé ne pas intégrer les doses reçues lors de l'accomplissement des travaux de décontamination aux environ du site. Les seules doses portées dans les dossier sont donc celles reçues directement pendant le travail effectué au niveau du site en lui-même. Les doses efficaces maximales des intervenants dans le contexte de la catastrophe de Fukushima-Daiichi sont fixées au Japon, depuis le 16 décembre 2011, à 100 mSv sur une période de cinq années ou 50 mSv par an. Le calcul un peu tronqué des différentes expositions des travailleurs pourrait logiquement amener à penser que leur exposition réelle est en fait bien supérieure à ce qui figure dans leurs dossiers médicaux. Source : Japan Times, 23 janvier, anglais http://www.japantimes.co.jp/text/nn20120123a5.htmlLes employés directs et sous-traitants de Tepco : migrants, jeunes hommes, vétérans, non formés et... des radiations partout D'après le Tokyo Shinbun du 27 janvier, les intervenants employés directement ou indirectement par l'opérateur Tepco sur le site de Fukushima-Daiichi sont plutôt des travailleurs précaires provenant souvent d'autres régions du Japon et dont la plupart n'a jamais travaillé auparavant dans le secteur nucléaire. Leur salaire - le salaire de la peur - est d'environ 100 à 170 US$ par jour de travail. Leur âge est généralement inférieur à 20 ans ou supérieur à 60 ans - est-il utile de préciser que ce sont les tranches d'âge où le travail est le plus difficile à trouver ? Sur le plan de la formation, les belles paroles de Tepco se transforment en une action symbolique : le guide d'intervention remis ne correspond pas à la situation accidentelle, certains des travailleurs ne savent en fait ni lire ni écrire ce qui fait que d'autres remplissent les évaluations pour eux... Une fois sur le terrain, il s'avère que le personnel d'encadrement et les équipes de contrôle des doses reçues ne sont pas suffisantes ; il arrive souvent que les intervenants enlèvent masques et protections par exemple pour fumer et ceci même à proximité de sources très irradiantes et très contaminantes. En parlant d'irradiation, le débit de dose ambiante au niveau de la salle de repos est de 12 µSv/h et nous avons vu plus haut que les doses reçues lors de ces périodes de pause n'étaient généralement pas portées dans leur dossier. Les employés locaux ont déjà été "utilisés" dans les premières semaines par Tepco ce qui fait que les intervenants actuels viennent de régions de plus en plus éloignées du site ; comme la paye n'est pas particulièrement élevée et les conditions de travail déplorables, il est à craindre que la main-d’œuvre Japonaise ne s’assèche de plus en plus. A quand les travailleurs immigrés du nucléaire Japonais, les Gaijin-workers ? Le quotidien Japonais très engagé dans le questionnement nucléaire et les conséquences de cet accident conclut l'article tristement : "Les travailleurs employés sur le site nucléaire de Fukushima-Daiichi risquent leur vie et ce, parfois, pour une paye journalière évaluée à 8000 yens [moins de 80 Euros]. A l'inverse, un consultant travaillant également pour Tepco peut gagner jusqu'à 10 million de yen par an [100.000 Euros]. Les cadres qui "descendent du ciel" pour travailler confortablement dans le "J-village" (1) sont, eux, en pleine santé physique et mentale. Le combat menant à l'abandon de l'électronucléaire ne doit pas envisager uniquement les aspects techniques mais doit évaluer si nous sommes prêts à continuer à ignorer des conduites aussi ridicules." Sources : ex-skf, 27 janvier, anglais http://ex-skf.blogspot.com/2012/01/fukushima-i-nuke-plant-full-of.htmlTokyo Shinbun, 27/1, Japonais http://www.asyura2.com/12/genpatu20/msg/536.htmlEt encore une fois, la question pourrait se poser pour les primo intervenants (entre le 11 et le 30 mars disons) à propos de doses potentielles dues aux neutrons. Quelques commentaires aussi : fumer à côté d'une source irradiante passe encore (pour ceux qui aiment fumer) mais à côté d'une zone contaminante houla ! KLOUG |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Sam 4 Fév 2012 - 10:35 | |
| Bonjour l'un des aspects les plus exaspérants de la crise actuelle, c'est la façon dont ce qu'il faut bien appeler des gros mensonges par le complexe nucléo-gouvernemental japonais (arrêt à froid, décontamination et reconstruction, et autres balançoires) sont froidement utilisés par les institutions internationales pour maintenir une posture lénifiante sur toute cette affaire, au lieu de pousser des hurlements comme ce serait leur devoir de le faire. Dernier exemple en date: les déclarations du sieur Wolfgang Weiss, président du Comité de l'ONU sur les effets des radiations atomiques (UNSCEAR) http://www.scientificamerican.com/article.cfm?id=no-big-fukushima-health-impact-seen"En ce qui concerne les doses que nous avons observées à partir des contrôles sur la population... elles sont très basses" a dit Weiss à un journaliste de Reuters. Ceci est dû en partie à "l'évacuation rapide et qui a très bien marché" Les lecteurs de ce site le savent: il y a eu évacuation, mais pas assez rapide, et pas assez loin. et pas correctement puisqu'elle s'est faite de manière circulaire au lieu de prendre en compte la direction réelle de la contamination. SPEEDI, le système d'alerte japonais, n'a pas été utilisé. Le gouvernement japonais n'a aucune idée des doses auxquelles une bonne partie des évacués ont été exposés; j'ai posté plus haut dans ce fil un article médical sur l'exposition externe. C'est la seule qui a été mesurée, ex post. L'UNSCEAR n'a rien observé du tout, et le gouvernement japonais pas grand-chose de plus. Weiss a aussi déclaré que des experts japonais présents à la réunion dont il sortait lui ont dit qu'ils n'avaient pas connaissance d'un effet aigü sur la santé, contrairement à ce qui s'était passé lors du désastre de Chernbyl en Ukraine en 1986. "Ce que nous avons vu à Chernobyl - des gens mourant de doses énormes, très élevées, d'exposition, certains des travailleurs mourant très vite - rien de tel n'a été signalé jusqu'à présent [au Japon], a-t-il dit. Jusqu'à présent il n'y a pas eu d'effets immédiats aigus observés". Weiss a ajouté que quelques travailleurs à Fukushima avaient recevé des doses de radiation élevées, mais que "pour l'instant les suivis médicaux initiaux de ces travailleurs exposés à des doses élevées, d'après ce que les collègues japonais m'ont dit, sont bons" Tout ce qu'on peut dire, c'est que oui, les doses sont moins élevées qu'à Chernobyl (encore heureux!), mais pour le "pas d'effets immédiats aigus", Weiss se fout du monde; le directeur de la centrale est à l'hôpital en train de mourir, entre autres. Et plus généralement, focaliser là-dessus et se reposer sur les déclaration des enfoirés envoyés là par Noda et sa bande de tueurs (désolé d'être grossier, mis à force ça énerve), c'est assez gonflé: les lecteurs du présent forum savent que le traitement réservé aux travailleurs de la centrale devrait valoir aux cadres japonais, et aux gens qui les couvrent, et à leurs complices dans les instances internationales, de longues peines de prison (pour rester plus modéré). Les sous-traitants utilisés sont mal protégés, peu ou pas suivis, les doses ne sont pas contrôlées, la mafia japonaise gère une bonne partie du processus, etc., etc; cf. le post de Maître Kloug juste au-dessus. Rien que pour le fun, voici un lien sur l'exposition EXTERNE dans un parking de Fuku1: http://ex-skf.blogspot.com/2012/02/tepco-decontaminates-parking-lot-of.htmlavec jusqu'à plus de 1 msV/h au sol, et une exposition externe de plus de 1 msV au bout de quelques heures de travail, travailler quelques semaines à Fukushima n'est vraiment pas bon pour la santé. Bon, Weiss conclut: "Nous sommes en train de reconstituer un puzzle, évaluant l'exposition du public en général, des travailleurs, et les effets des radiation, et cherchant les pièces qui nous manquent". A la question de savoir s'il était optimiste pour l'avenir et pensait que les effets sur la santé, dans l'enesmble, resteraient limités, il a répondu "si ce que nous savons à l'heure actuelle se révèle être une description correcte de la situation, alors la réponse serait oui ... l'impact sur la santé sera limité" Ca ressemble fort à un bureaucrate qui se couvre, ça. Il dit qu'en réalité l'UNSCEAR n'a pas toute l'information, est en train de chercher à l'obtenir (chez les japonais, car jusqu'à preuve du contraire ils n'ont pas d'équipe sur place), et que la vue de la situation qu'il VIENT DE DONNER A REUTERS EST PEUT-ETRE MENSONGERE puisque ce qu'il sait à l'heure actuelle peut être une description INCORRECTE de la situation; en fait la phrase est structurée de telle façon en anglais ("if we find out that what we know now is representing the situation") que la conclusion naturelle est qu'il serait plutôt surpris si ce qu'il vient de dire se révèle correct! Est-ce que quelqu'un, quelque part chez tous ces gens qui prétendent travailler pour la protection du public dans ces instances internationales pourrait pour une fois décrire la situation telle qu'elle se présente vraiment, sans essayer de cacher les problèmes sous le tapis... et sans prendre ledit public pour des billes? PG |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Sam 4 Fév 2012 - 11:29 | |
| - krolik a écrit:
- En 2006 il y avait eu une conférence de toubibs à paris sur le thème : "Santé et énergie", et la conclusion avait été :
- Ce qui est le plus dangereux pour la santé publique c'est le manque d'énergie ! Bonjour, Je ne retrouve pas trace de cette conf, pourrais-tu être plus précis ? J'aimerai en lire les actes, car si je suis témoin tous les jours de la fulgurance et la clairvoyance des médecins (en tout cas les miens !) le développement du raisonnement m'intéresse réellement. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Sam 4 Fév 2012 - 22:28 | |
| Bonjour, Un mouvement catholique issu des "Missions Etrangères" s'intéresse à la catastrophe et publie dans ce lien un article de plusieurs témoignages : www.zenit.orgJe retiens de cet article que l'industrie nucléaire est sujette aux faiblesses humaines dont les conséquences n'ont rien d'anodin. J'ignore tout du nucléaire et me demande comment des personnes travaillant dans cette branche réagissent. L'article est-il sérieux ? L'auteur Paul Jobin est maitre de conférence à l'Université Paris-Diderot dans le domaine des langues et civilisations d'Asie. Bien cordialement. F. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Dim 5 Fév 2012 - 11:44 | |
| Bonjour J'avais vu cet artile relayé par les blogs sur Fukushima (gen4 notamment). Ce sont des témoignages de gens impactés par la catastrophe. Il y a des éléments que nous avons évoqué dans le document de synthèse I du Cirkus (voir page d'accueil du site) Le document II tarde (vraiment) à sortir car les relecteurs ont du s'endormir dessus ! Si on veut reprendre l'histoire des accidents nucléaires beaucoup sont soviétiques, d'autres américains (avant 1960 + TMI). Les Japonais en ont deux récents (Tokai-Mura 1999 accident de crticité et Mihama 2004 mort de cinq personnes et sept blessés). L'article de M. Jobin en fait mention : Ce fut le cas, par exemple, lors de l’accident de criticité (5) survenu à la centrale de Tokaimura en 1999, qui irradia gravement trois ouvriers entraînant la mort de deux d’entre eux en quelques mois et dans d’atroces souffrances (6), et à celle de Mihama en 2004 (7), marquée par la mort de cinq ouvriers, tous des sous-traitants.
On pourrait reparler aussi du poids de la culture au japon de l'impossibilité de prendre une décision, de référer absolument au hiérarchique et une certaine forme de dissimulation. On voit bien que TEPCO ne dit pas tout (pour faire un brin d'humour).
Tout ça pour dire que l'article est assez juste même s'il y a deux ou trois éléments discutables : 549 d’entre eux ont subi une contamination interne supérieure à 20 mSv, ce qui est déjà très préoccupant pour ces personnes. Pas plus que si c'était en externe. En l'article ne dit pas à quel niveau (21 mSv ou 250 mSv ?)
Le premier cas est celui, posthume, en 1991, de M. K., mort d’une leucémie à 31 ans, après avoir accumulé une dose totale de 40 mSv pour des interventions à Fukushima Daiichi entre novembre 1978 et septembre 1980 ; la maladie s’était déclenchée dès 1982. Sa famille a déposé une demande de reconnaissance en maladie professionnelle après sa mort en 1988 (10). Toute la difficulté est bien de démontrer que la pathologie est due aux rayonnemnts ionisants. Statisitiquement je dirai qu'à ce niveau de dose c'est peu probable. Mais la sensibilité individuelle, des effets multiplicatifs (et là il faudrait connaître le mode de vie de cette personne, fumait-il par exemple ?) fait que cela n'est pas à écarter.
L’étude a trouvé une augmentation significative de la mortalité pour un type de leucémie, mais a estimé que pour les autres formes de cancer, il n’y avait pas de différence avec le reste de la population. Ce qui serait intéressant pour se prononcer ce serait d'avoir le chiffre d'excès. Le centre international de recherche sur le cancer (CIRC) basé à Lyon a fait une étude épidémiologique sur la population européenne des travailleurs du nucléaire et a indiqué qu'il y avait une augmentation de 1 à 2 % sur la fréquence d'apparition des cancers et pas que les leucémies d'ailleurs (qui se situe dans les pays européens à une fréquence "naturelle" de 29 %).
Nous aurons probablement d'autres éléments à découvrir avec le temps sur l'accident de Fukushima. La difficulté va être de suivre tout ça sur une longue période. A bientôt KLOUG |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Mar 7 Fév 2012 - 2:25 | |
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| | | jsp Acrobate
| Sujet: Re: Impact sanitaire Jeu 9 Fév 2012 - 22:15 | |
| http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20120206p2a00m0na013000c.htmlKyushu men sent to Fukushima nuke plant under falsified labor deals As efforts to tame the crisis at the Fukushima No. 1 nuclear plant continue, laborers from as far as Kyushu have been dispatched there under illegal labor deals and forced to work inside at least one of the crippled plant's highly contaminated reactor buildings. A man in his 40s from Nagasaki Prefecture recently related how he carried lead sheets weighing some 20 kilograms each up as high as the sixth floor of one building. A Geiger counter dangling from his neck sounded noisily and his mask misted over as temperatures climbed above 30 degrees Celsius. "I was really angry because I was treated like a slave," Yosuke Nakayama, a pseudonym, said of his some 40 days at the Fukushima plant, starting in July last year. The lead sheets were installed inside the plant's No. 1 reactor building to block radiation. Nakayama, however, was not angry about the hard work, but about the treatment he received upon returning home to Nagasaki. He said he was paid 11,000 yen per day he worked for a company six layers down in a seven-layer outsourcing pyramid, with only the top-tier firm receiving orders directly from plant operator Tokyo Electric Power Co. He had been promised 14,000 yen per day, and had also been assured he would not have to enter the reactor buildings. When Nakayama demanded an explanation for the 3,000 yen difference, his subcontractor mentioned the name of a Fukuoka-based crime syndicate. la suite sur le lien |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Ven 10 Fév 2012 - 9:36 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Mar 14 Fév 2012 - 12:01 | |
| Je ne sais si ces mesures de http://www.acro.eu.org/ ont déjà été publiée ici ( elles datent de fin octobre) mais, je cite" Pour la première fois, nous avons trouvé une contamination des urines d’un enfant de Tokyo. Cela provient très probablement de l’alimentation" Voir le dernier tableau en bas de page. " Certains de ces enfants vivent dans les habitations où l’on a contrôlé les sacs d’aspirateur. Mais il ne semble pas y avoir de corrélation claire entre la contamination des poussières et des urines. Cela nous conduit à pointer du doigt la nourriture comme principal mode de contamination interne des enfants." Les urines les plus contaminées sont à Ichinoseki dans la province d’Iwaté à presque 200 km de la centrale accidentée." Voir l'avant dernier tableau. Lorsque nous étions à Tokyo jusque fin juillet, la provenance de notre alimentation était variée( nous avons bien sûr ds la mesure du possible évité tout ce qui provenait de Fukushima et des préfectures périphériques). Il serait donc intéressant de savoir si les enfants les plus contaminés consomment de la nourriture essentiellement locale, de provenance diverse, de préfectures lointaines (en principe peu ou pas contaminées) ou importée. Et sur le 3ème tableau avant la fin de page, des résultats de tests de sacs d'aspirateurs: " Les habitations sont aussi contaminées de manière significative jusqu’à Ichinoseki dans la province d’Iwaté vers le Nord ou Kashiwa dans celle de Chiba vers le Sud, située dans la banlieue Nord de Tokyo. Dans ces deux villes, connues pour être particulièrement contaminées, bien que situées à environ 200 km de la centrale, la contamination des poussières atteint presque 6 000 becquerels par kilo. Nous ne connaissons pas la date de collecte des poussières par chaque aspirateur. Au Japon, on enlève ses chaussures avant d’entrer chez soi."Et dire qu'en Europe, les médias ne nous parlent presque plus de Fukushima(arrêt à froid qu'ils disaient). Forcément, quand on entend(RTBF) que durant la vague de froid des 2 dernières semaines, la France a eu besoin de 30 centrales nucléaires et ce uniquement pour couvrir la consommation en chauffage éléctrique domestique et à même acheté de l'éléctricité à la Belgique..... Rendez-vous au sinistre 1er anniversaire afin que les langues se délient(un peu)? |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Impact sanitaire Mar 14 Fév 2012 - 12:18 | |
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| | | | Impact sanitaire | |
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