Je connais mal le secteur dentaire, guère mieux le secteur industriel pur (mais très bien le secteur nucléaire) mais ayant eu de très nombreux échanges avec nos amis PCR externes passant OCR ou non, et relisant tous les rapports d'audit de l'organisme pour lequel je travaille (plus pour très longtemps
je vais moi aussi devenir indépendant
mais pas sûr d'avoir la même réussite que tous ceux que je côtoie
lol mais je vous rassure, je ne concurrencerai pas les clowns certifiés OCR
), je pense qu'il y a des besoins de professionnalisation (la certification fait vraiment du bien à certains organismes ! On a vu des oublis complets de veille réglementaire par exemple, malgré un désir de bien faire... Avec tous les textes sortis depuis 3 ans, il y avait pas mal de retard pour certains...), que ce soit pour les CRP externes ou pour les internes.
Mais il faut aussi relativiser le besoin d'interventions selon le risque, et clairement, les dentistes, soit ils ont de bonnes pratiques et des installations bien faites, soit ils ont des techniques de travail "à l'ancienne" et pas de volonté franche de changer les choses... Et dans ce cas, le CRP externe, qu'il soit OCR ou non, il sera démuni... Il aura beau apporter ses conseils et ses connaissances, si en face il a un mur, sa certification ne changera rien...
Côté nucléaire, on est sur une situation différente, où généralement, quand il y a des expositions significatives, les compétences PCR sont internalisées, et prises au sérieux, avec du temps alloué, voir des postes 100% PCR. Et quand les enjeux sont minimes, on a recours à des PCR externes, qui n'ont pas de grosse plus value à apporter à l'entreprise, même si leur rôle est important pour éviter les dérives.
Le coup de dire "un CRP interne ne peut intervenir que sur le périmètre de son établissement ( = SIRET) est vraiment bête, et risque de faire externaliser une compétence qu'on avait en interne pour éviter de devoir se structurer OCR et payer une certification clairement inutile quand on n'a pas d'objectif commercial... Surtout que la certification radioprotection permettait déjà d'avoir un regard externe pour valider le bon fonctionnement de la fonction PCR.
Côté industrie pure (agroalimentaire, aéroports, logistique...), j'ai vu peu d'OCR avec une grosse activité industrielle, donc je ne sais pas si c'est généralement internalisé ou si c'est un rôle totalement oublié par les entreprises concernées... Il y a peut-être un vrai besoin à ce niveau là !
Par contre, j'ai réalisé que la certif OCR avait amené une situation ubuesque qui a un vrai impact négatif à mon sens, concernant les diagnostiqueurs immobiliers et autres utilisateurs d'appareils portatifs avec une source ou émetteurs de RX.
Lorsqu'il s'agit d'un réseau de plusieurs agences, sans être un groupe national, on a plusieurs SIRET donc selon le question-réponse de la DGT, OCR obligatoire si on veut intervenir sur plusieurs établissements. Conséquence, il faut avoir une PCR par établissement (pour un volume de travail de PCR extrêmement réduit) ou avec une PCR qui gérera un OCR non commercial pour tout le groupe.
Problème, pour être OCR, il faut un CRP pour un tiers, et la personne ne pourra pas se contenter de la formation niveau 1 requise pour les diagnostiqueurs immobiliers, il lui faudra une formation industrie niveau 2 sources scellées + non scellées + formation renforcée !!! Ca fait un total de 114 heures si je ne me trompe pas, pour une activité relevant d'un niveau 1 (formation de 12 heures en renouvellement). Personne ne le fera. => Sur ce coup-là, la DGT a m*rdé à mon sens, on va perdre en compétences à mon avis...
Sauf si tout le monde se forme individuellement en niveau 1, mais là aussi, ça m'étonnerait...
Enfin, il y a un secteur qui m'intrigue beaucoup : le vétérinaire.
Quasiment aucun OCR certifié ou en cours de certification chez nous n'a de vétérinaire dans sa clientèle. Et quand il y en a, c'est 1, 2 ou 3...
Un CRP/OCR m'a indiqué qu'en fait, il y avait une sorte de monopole de la formation PCR côté véto, et que c'était fait en formations niveau 1... alors que les vétos étant souvent amenés à tenir des animaux pendant les radios (ce n'est pas toujours sous anesthésie), ils sont exposés au faisceau, et ça relève donc du niveau 2 médical !
Et s'ils se gèrent eux-mêmes pour la plupart, avec un niveau de formation insuffisant, on peut imaginer que les bonnes pratiques ne sont pas monnaies courantes, puisque aucun regard extérieur pour conseiller, former, rappeler les bases... Il y a je pense beaucoup de travail à faire côté vétérinaire !!!