Libération du matériel potentiellement contaminé

Bonjour au cirque,

 

Dans le cadre d’une mission qui m’occupe actuellement en Belgique, j’aurais voulu avoir réponses à certaines questions quant à la manière dont les choses se passent dans les installations nucléaires françaises (j’entends ici, « grosses installations », de type réacteur nucléaire ou encore usines impliqués dans la fabrication/retraitement du combustible nucléaire).

 

Voilà ma problématique. J’aurais voulu savoir comment on procède en pratique dans les installations françaises pour libérer le matériel potentiellement contaminé ayant séjourné en zone contrôlée ?


En particulier, le matériel qui m’intéresse ici est le « grand matériel », càd des objets qui sont dimensionnellement importants (comme des tubes d’échafaudages ou des conteneurs de transport 10 ou 20 pieds) et donc non compatibles avec une mesure effectuée avec un appareil de contrôle de type par exemple (et sans vouloir faire de publicité) Canberra Cronos ou encore Mirion RTM661.

 

Concrètement :

• Quelles sont les mesures radiologiques effectuées pour ce type d’objets ? Activité surfacique ? Activité globale ? Activité massique ?
  
  
• Quelles sont les techniques de mesure associées (appareillage utilisé) ?
  
  
• Quels sont les seuils de libération correspondant (+ origine : sont-ils référencés dans la législation française ou sont-ce des seuils au cas par cas approuvés par l’autorité ?)
  
  

 

Par avance, merci pour vos éclaircissements !

Pour sortir du matériel ayant servi en zone contrôlée :
Toutes les surfaces sont accessibles : contrôle surfacique intégral direct avec un contaminamètre (style como, LB124, LB122 ...)
Toutes les surfaces ne sont pas accessibles : soumis à accord du service de radioprotection et du chef d'installation. Suivant les installations les chefs d'installation refusent systématiquement la sortie de matériel. Celui-ci est facturé dès le début du contrat.

Merci Samael 22.

Donc, si je comprends bien, dans le second cas que tu exposes: on contrôle surfaciquement ce qui est accessible et en fonction des résultats obtenus, on accepte ou non la libération de l'objet. Les mesures surfaciques ne sont pas complétées par un autre type de mesure (style mesure de l'activité globale par voie spectroscopique) ?

Exact, on contrôle ce qui peut l'être. La mesure par spectroscopie ... On en parle dans les procédures. Je ne l'ai jamais vu être mise en place. Si l'INB décide de garder le matériel alors que ça n'était pas prévu au début du contrat, l'INB le rachète.

Pour ce qui est des limites de contamination pour une sortie et une utilisation publique :
Aucune contamination ne doit être mesurée. limites de détection maximum : alpha: 0,04 Bq/cm²  bêta: 0,4 Bq/cm².

Encore merci !
Peut-on considérer que c'est l'approche utilisée dans toutres les installations EDF ?

Alors là, aucune idée. Je travaille sur des INB du CEA et de AREVA. (études du combustible)
Je ne sais pas comment ça se passe sur les lieux de production électrique.

Encore merci !
Quelqu'un d'autre pour un témoignage en centrale nucléaire ?

Bonjour,

sur EDF il y a la notion de materiel dedie et non dedie a la zone, c'est a dire qui ne ressortira pas. C'est par exemple le cas des tubes d'echaffaudages. Une fois en zone, il est considere qu'un controle 100% ne sera pas realisable donc ce materiel ne pourra etre utilise QUE en zone. 
La philosophie est explique dans la DI82 et son guide d'application, si ca n'a pas change de nom...

Bonne journee
Champi

Merci !
Une bonne âme pour me faire parvenir une version de la DI82 ? (ou de la DI qui l'abrogerait ?)
Je communiquerai mon email en mp

EDF met à disposition un portail pour les prestataires qui permet d'échanger, et notamment de trouver des documents comme les DI : https://eureka-nuclaire.360learning.com/channel/55cf25be4cd14b1d64e99b5a/Eureka_Nucleaire#catalog

Super lien. Merci PtitGG2 !