Bonjour Eldrut et Gally,
Je vais ajouter mon petit grain de sel, avec quelques compléments, et tenter une réponse à une question qui pourrait paraître simple mais qui en fait ne l'est pas.
Dans le démantèlement, il faut regarder en priorité les 3 aspects suivants: sureté, sécurité, radioprotection. C'est le triptyque de base auquel on ne peut déroger, et cela englobe beaucoup, beaucoup de choses, à connaître et à maitriser.
Tout d'abord parce qu'ils (ces aspects) sont régis par des réglementations (code du travail, code de la santé publique, réglementation inb, icpe,...) et par un décret de démantèlement et des prescriptions techniques, organisationnelles, managériales (conduite de projet), qui vont avec et qui sont imposées par l'ASN.
Ce décret est constitué sur base d'une analyse par le propriétaire de l'INB, ICPE. Analyse soumise au préalable à l'ASN, et qui peut être révisée à tout moment.
C'est le décret de démantèlement (et tout ce qu'il contient) qui va en premier lieu fixer (implicitement) la cadence et l'ordre de réalisation d'un démantèlement en fonction d'un 'scénario de base' initial. D'autres facteurs peuvent influer sur cette cadence.
Evidemment, ce 'scénario de base', est guidé à priori, par des critères socio-économiques ou bien à postériori par des retours d'expériences concluants.
La question "coûts" (dosimétrique, financier, humain,...) viendra se greffer dessus après, et toujours en accord avec les impositions de l'ASN.
Une installation nucléaire est souvent représentée par un enchevêtrement de volumes simples ou complexes (locaux, salles, éléments,...) pour lesquels on aura, radiologiquement parlant, effectuer une caractérisation préalable la plus poussée possible: nature et forme des radioéléments, débit de dose, contamination, et connaissance de la présence de matières fissiles (vis à vis d'un risque de criticité).
Voilà ce qui constitue le socle de ce qui régit un démantèlement (peut-être que j'en oubli, je ne suis pas spécialiste en la matière) et cela est révisé/surveillé constamment afin de ne pas s'en écarter.
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Pour essayer de répondre plus précisément à la question de Eldrut: "
faut-il qu'un démantèlement s'effectue des locaux les moins contaminés vers les plus contaminés ou l'inverse ?", j'aurais tendance à suivre la réponse de Gally. Il n'y a pas de réponse binaire aussi simpliste. Chaque cas et un cas particulier, si l'on considère ce que j'ai énoncé ci-dessus.
Après, si l'on considère la sureté d'une installation, dans sa représentation la plus basique, on pourrait dire que l'on démantèlera les locaux les plus contaminés (ou qui présentent le plus grand nombre de risque) en premier ET qu'en suite on s'occupera des locaux à risque moindre. Le but étant de diminuer les risques au fur et à mesure jusqu'à un "retour à l'herbe" partiel ou total (absence total de risque ou risque résiduel négligeable).
Mais il se peut aussi que l'on ai besoin (pour des raisons de logistique ou de sureté) à construire ou aménager/transformer une zone "moins à risque" pour la transformer en zone "plus à risque", de façon temporaire à court ou moyen terme.
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Sur Google, on peut trouver des ressources complémentaires:
iciDeedoff