- Diabolo a écrit:
- teuf05 a écrit:
- ................. je ne parle pas des fameuses doses aux doigts, le 50 mSv de dose équivalente est rapidement atteint... env. 60-70 clichés dans le faisceau par an et on est bon... cela me fait penser que 95% de mes étudiants dentaires tiennent les capteurs à la main (bah oui les angulateurs c'est compliqué, y en a pas, il faut demander...)..
bonjour
j'ai rarement lu autant de certitudes sur un sujet que je connais bien
Je ferais quand même remarquer que le positionnement comme personnes recevant le max de doses dans votre établissement me laisse songeur, et que vous présentez les choses en l'absence de tout chiffre
j'ai personnellement effectué deux études et plusieurs dizaines de tirs sur une pastille dosimétrique située en bouche et je connais donc des chiffres que j'ai publié ici et que vous semblez connaitre "empiriquement" ( vus les 60-70 cités )
Je pense qu'il serait inutile de vous donner les dizaines (centaine et plus) de résultats AMBIANCE nuls qui viennent contredire vos estimations
Si vous pouviez faire quelque chose pour vos étudiants, ca me semble le plus important pour le moment
Héhé je savais que cela ferait réagir.
Ne prenez pas ces 60-70 clichés à la lettre, ils sont empiriques je vous le concède.
Autant la VLE de 500 mSv de dose équivalente je pense qu'il faut être un fou furieux du cliché pour les atteindre... autant les 50 mSv une pratique raisonnable ne semble pas les exclure.
Les études de poste que j'ai pu voir ont toujours fait des mesures derrière le capteur... A mon sens la partie du doigt réellement exposée est la partie proximale de la phalange et non la partie distale. Refaite des mesures à l'occasion vous serez surpris, en tout cas on retrouve (bizarrement) les même niveau de dose absorbée qu'indique certains appareils en fin de tir.
Le capteur atténue (heureusement il doit faire une image...) la pulpe du doigt est donc protégée, c'est ce que l'on retrouve dans la majorité des mesures faites au capteur. Et c'est fort heureux !
C'est un peu comme si je voulais faire une mesure de mes extrémités inf en interventionnel et que je mettais ma pastille en dessous du tablier au niveau des genoux...
Pour mes étudiants je vous rassure c'est mon combat quotidien mais il est difficile d'aller contre les enseignements de seniors qui sont persuadés qu'il n'y a pas de risque... Je ne les récupère que lorsqu'ils arrivent en stage en D2....souvent le mal est déjà fait...
Concernant les doses, c'est un fait (donner des valeurs vous montrant des jolies courbes pourraient vous rassurer mais cela ne changeraient rien). Le secteur dentaire de mon établissement possède la dose collective la plus élevée. Mais comme toute donnée de dosimétrie dans le domaine médical elle ne prend pas en compte par exemple le mauvais port de certains secteurs comme les blocs (dont les doses augmentent dès qu'ils portent les dosis...bizarre ?). La dose max est détenu par un radiologue interventionnel (ouf !).
A comparaison de secteur qui offrent un taux de port réel, mes dentaires sont plus exposés que mes manips radios (à titre individuel et collectif), ce qui peut surprendre d'un premier abord. Donc à vous lire je vais pouvoir arrêter la radioprotection en radiologie générale vu qu'ils n'y a pas de dose.
Dans tous les cas mon propos n'est pas de dire qui a la plus grosse (dose) mais bien de dire que le secteur dentaire est concerné par la problématique de la radioprotection.
Quand au reste de mes "certitudes" je suis désolé ce n'est que mon avis issu de mon REX perso d'ancien opérateur, de PCR, et d'ingénieur de prévention.
Sur l'aspect méthodo de l'analyse de risque je vais prendre un exemple hors dentaire (comme ça je pourrai dire que je connais bien...)
On prend le cas d’école d'un petit service privé de radiologie qui dispose juste d'un scanner.
Les MERMs sont derrière le poste de commande pendant les tirs. Il arrive de temps en temps qu'ils vérifient un point d'injection par exemple et qu'ils peuvent se trouver momentanément dans la salle au début de la phase de tir.
Si je fais une analyse selon les items présentés par la DGT :
Situation courante la plus péjorative : je dirai ... dans la salle, ca n'arrive pas tout le temps, mais c'est dans les habitudes de travail. Il ne s'agit pas d'une exposition "exceptionnelle" au sens strict.
sans EPI...ramené à 1 ETP (ouille ça fait mal ça)...
L'analyse du risque (potentiel) va conclure sur le fait de mettre en place une organisation de la radioprotection. Avec des valeurs pouvant même être très (très) majorantes.
Si je fais une étude dosimétrique du poste de travail : condition normale de travail (au pupitre) et je prends en compte les aléas (présence dans la salle que j'estimerai)
A la louche de l'empirisme on devrait arriver à un résultat n'impliquant pas de classement (on les surclassera certainement en catégorie B).
Si je regarde leur surveillance dosimétrique... je devrais trouver une indication me précisant que le seuil d'enregistrement du détecteur n'est pas atteint. En gros en entendra dire 0.
Donc si je prends la surveillance de la dosimétrie individuelle et même l'étude de poste on arrivera à la conclusion qu'il n'y a pas besoin d'organisation de la radioprotection. Cela me parait assez surprenant pour des installations qui sont aujourd'hui sous un régime d'autorisation.
Mais si je prends mon exemple d"analyse de risque ils seront concernés et devront mettre en place une organisation de la radioprotection. Qui pourra être externalisée auprès d'un OCR vu les conditions d'externalisation ne seront à priori plus dépendante du régime administratif.