Bonjour à tous,
Un peu de culture...bactérienne :
Deinococcus Radiodurans est l'une des formes de vie les plus résistantes aux radiations, capable de supporter plus de 5000 Gy (gray), presque sans accroc, ce qui représente 1000 fois la dose qu'un humain peut supporter. Une colonie peut par ailleurs supporter 15 000 Gy avec une viabilité approchant 37%[4]. Pour comparaison, 5 à 10 Gy peuvent tuer un homme, 200 à 800 Gy peuvent tuer Escherischia coli, 4000 Gy sont nécessaires pour tuer les organismes radio-résistants de la branche animale des tardigrades. Cette extraordinaire capacité ne se limite pas au bombardement sporadique : Deinococccus Radiodurans peut croître de façon normale et se reproduire avec un taux de mutation normal, dans un milieu exposé à 60 Gy/heure.
De nombreux organismes présentent une radiorésistance équivalente ou presque. Dans le domaine animal, les tardigrades sont des exemple de polyextrêmophiles remarquables. Des bactéries de la branche des cyanobactéries (les chroococcidiopsis) et des actinobactéries (rubrobacters) présentent également une résistance égale. Le règne des archées comprend lui aussi des organismes coriaces tels que Thermococcus Radiotolerans.
Néanmoins, Deinococcus Radiodurans se montre singulière par la présence de mécanismes de réparation d'ADN particulièrement efficaces, dont découlent vraisemblablement ses nombreuses résistances aux conditions extrêmes.
D. Radiodurans pourrait tenir ses formidables capacités de sa résistance à la dessiccation. Elle est capable de survivre dans des endroits extrêmement secs (déserts, nourriture lyophilisée) et peut même subir une déshydratation totale et la mort clinique. Une fois retournée à un environnement convenable, elle peut alors littéralement "ressusciter" en quelques heures, après avoir réparé son matériel génétique endommagé. Deinococcus Radiodurans accroît en fait sa résistance aux radiations et températures extrêmes lors des phases de deshydration partielle ou prolongée.
Il s'agit d'ailleurs d'une des hypothèses explicatives à sa radio-résistance, qui ne serait qu'un effet secondaire de sa résistance primaire à la déshydratation prolongée (Mattimore et Battista, 1996). Pour conforter cette hypothèse, ces chercheurs ont testé l'interdépendance des résistances aux radiations et à la dessiccation, dans une expérimentation lors de laquelle ils montraient qu'une souche bactérienne peu résistante aux radiations l'était également peu à la déshydratation, et inversement, tandis qu'une souche sauvage "normale" résiste aux deux[5]. Bien qu'il ne s'agisse pas d'une preuve directe, cette expérimentation suggère que les mécanismes de réparation à la base des résistances aux radiations et à la sécheresse de D. Radiodurans sont liés.
Plus que ce lien, l'observation de la radioactivité naturelle dans laquelle D. Radiodurans a évolué, très faible en rapport des doses massives qu'elle peut supporter, se montre cohérente avec l'hypothèse selon laquelle la radio-résistance résulte avant tout d'une adaptation à la dessiccation.
source:http://nature-extreme.psyblogs.net
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http://www.microbeworld.org/interesting-facts/how-do-they-do-that/162-survive-radiation