Contrôle de matériel en sortie de zone

Bonjour à tous,

J'ai été tout d'abord dérouté par les nouvelles couleur, mais les premières émotions passées, je me suis aperçu que RPCirkus avait un nouveau chapiteau. De plus :

BON ANNIVERSAIRE

Passons maintenant aux clowneries.

Je suis confronté à un "petit" souci de contrôle de sortie de zone. Etant en poste au sein de la radioprotection d'un institut de recherche, je suis à la recherche (ça ne s'invente pas) d'une solution visant à garantir que l'ensemble des effets personnels (petits objets et documents, on s'arrêtera au portable) des personnes travaillant en zone puissent-être contrôlés (Alpha / Beta / Gamma). Gardons comme postulat de départ que nous ne pouvons faire autrement que d'assurer ce service, mais que nous ne sommes pas assez nombreux (je me doute qu'il ne s'agit pas d'un cas particulier).

Il s'agit là de contrôles de contamination surfacique et il serait souhaitable que l'utilisation de l'appareil soit aisée et accessible à tout le monde (du type "après une brève formation, je mets mon matériel en zone contrôlée, j'appuie sur le bouton, et au bout de 30 secondes je récupère mon matériel en zone surveillée").

En éspérant que les lectrices et lecteurs me pardonneront les redondances et pourront, si ce n'est me donner LA solution, du moins m'aiguiller vers les équipements proposant ces fonctions, je vous dis à bientôt.



Merci d'avance

Salut Mayak,

il existe ce qu'on appelle les CPO, ou Contrôleur Petit Objet. Ils sont très utilisés en CNPE. Grosso modo cela ressemble à un micro onde. On ouvre la porte, on place son objet, on referme la porte et le contrôle se fait. Canberra, APVL, MGPI et Saphymo en fabriquent. Il y a sans doute d'autres constructeurs sur le marché, mais je ne les connais pas.

Ces appareils détectent le rayonnement gamma. En ce qui concerne les bêtas et alphas, sans être allé voir les fiches techniques des constructeurs, je pense qu'il doit exister des modèles permettant ce type de contrôles. Certains portiques de contrôles du personnel ont un tiroir avec parois grillagées et feuilles de mylar pour contrôler le petit matériel. Ces casiers sont petits pour contrôler un portable ou un gros classeur mais l'idée est là...

En espérant avoir pu te mettre sur la voie...

klax

Bonsoir
Dans le "MÉMENTO DE LA RADIOPROTECTION EN EXPLOITATION" que l'on trouvait dans l'espace prestataires sur le site d'EDF tu avais un appareil installé en CNPE dédié à ce type de contrôle.

5.4.4 CPO : contrôleur de petits objets
Associé au C2, le CPO permet de contrôler les petits matériels grâce à des détecteurs à scintillation, sensibles aux rayonnements gamma.
Son alarme est réglée au seuil maximum de 800 Bq, équivalent 60 Co.

Un des fournisseurs est la société MIRION (ex MGPI Merlin Gérin Provence Instruments). Klax t'a donné les autres.
Voila le lien avec une fiche :
http://www.mirion.com/fr/products/datasheets/hp/144753FR-B_CPO.pdf
A bientôt
KLOUG

Bonjour,

Il existe un contrôleur petit objet qui ressemble a une sorte de panier sur lequel on dépose des petits objet. Ce contrôleur est à base de compteur proportionnel gaz avec fenêtre mylar. On peut y faire de la détection beta. Il y a une grille de protection dessus, afin de ne pas percer le mylar. C'est le CB0 800 beta. C'est un vieux tromblon de chez Nardeux (je ne sais plus si c'est encore commercialisé).
Perso, je pense pense que ce genre d'appareil ne doit pas être efficace (efficacité amoindrie par la grille renforcée qui se trouve devant le mylar.
Il faut mieux s'orienter sur un CV28 mural (gaz Ar/C02), ou un contamination de poing de 180 cm2 (LB124 ou COMO ou équivalent, plus polyvant...)

Le problème dans le contrôle de petit objet, c'est qu'il faut que la sonde tourne autour des faces de l'objet à contrôler, sans trop risquer de percer trop fréquemment.

La meilleur chose à faire est la prévention en amont...tout les petits objet sont mis dans un contenant. Le risque de contamination s'en trouvera amoindri, et évitera de voir sa Rolex indécontaminable finir dans un fut de déchet. lol

Merci pour vos réponses, je vais avoir de quoi aprofondir

Le Nardeux me dit quelque chose (petit bouton poussoir en inox???). Le principe de la sonde et du contrôle manuel est dans notre cas délicat. Pour faire simple, pour ce type d'objet nous devons "standardiser/simplifier/faciliter".

Mais je vais creuser le tout.

Maruru roa (à ne pas confondre avec l'Atoll

A+

Bonjour,

Etant utilisateur de ce type d'appareils voici quelques infos en ma possession:

Concernant le CPO il s’agit d’un contrôleur d’objet contrôle (uniquement gamma) constitué de scintillateur plastique.
Les rendements que nous avons pu mesurer sont de :
6.5% en Cs137 au centre du plancher et 7% au centre du volume utile
11% en Co60 au centre du plancher et 13.5% au centre du volume utile
La limite de détection /voie avec un temps de comptage de 60s et de 505 Bq au centre du plancher et 470 Bq au centre du volume utile ( en équivalent Cs137)

Concernant le CO800 il s’agit d’un compteur proportionnel à circulation de gaz (mesure alpha , béta, parasitage gamma).
Les rendements que nous avons pu mesurer sont de
10% en Pu8 ou Pu9
20% en Sr90Y90
13%en Co60
8%C14
20%Cl36
17.5% Cs137
LA limite de detection avec un temps de comptage de 20s et de 19Bq alpha ( eq Pu9) et de 37 Bq béta ( eq Sr90)
La sensibilité de la voie béta au rayonnement X n’est pas négligeable ( env14%)

J’en profite pour poser une petite question qui concerne les appareils dont la sonde se déplace lors du contrôle (CV28 ou LB124 cités dans des réponses précédentes….) quelle valeur prenez vous en compte pour le calcul de la limite de détection (temps de déplacement, constante de temps, temps de réponse…) ?

Bonjour rafa,

sur le CABV31 qui est à peu près l'équivalent du CV28, pour le calcul de l'AMD en béta, on travaille sur un temps mesure de contamination de 2s pour le calcul du seuil de déclenchement de l'alarme.
jack

@rafa

Concernant le contrôle de petits objet (avec des surfaces plus ou moins hétéroclites), nous sommes dans du contrôle en tout ou rien et non dans de la mesure (les conditions ne sont pas celles de l'étalonnage, notamment au niveau de la géométrie de mesure).

La problématique de ce type de contrôle sera le temps de mesure et la qualité du contrôle (qualité du geste technique) afin que le temps de réponse soit adapté à ce que l'on cherche. En alpha le temps de réponse va dépendre de:
- la proximité sonde/objet
- le temps de mesure

Toutes ces incertitudes cumulées mènes à faire une mesure à +ou- 20%

S'agissant d'appareil utilisant leur constante de temps intrinsèque (hors échelle de comptage), en général on observe un temps de mesure de 6xcste de temps (surtout pour la mesure alpha). Si l'on veut descendre plus bas en limite de détection, il faudra augmenter la constante de temps=> à ce moment là il faudra utiliser une échelle de comptage et définir un temps de comptage le plus optimum en fonction de la limite de détection que l'on se fixe.

Salut à tous, merci pour les coups de pousse. Je fais un saut rapide pour un retour d'expérience un peu "plat", mais tout de même:

Du fait de nos spécificités structurelles et organisationnelles et avant tout étant donné que nous avons essentiellement à faire à de l'Alpha, nous optons pour le contrôle à l'aide de sondes manuelles.