Bonjour,
Thomas Pesquet, sur l'ISS, reçoit 5mSv par semaine.
Pratiquement un scanner thoracique par semaine.
Plus de 500 radios du thorax en 1 an.
Sans compter les sortie extra-véhiculaires.
Au bout de 2 missions de 6 mois, il aura cumulé 250 mSv en 1 an.
Soit 100 ans d'irradiation naturelle.
La NASA, organisme sérieux, qui suit de près ses spationautes, et aussi les spationautes étrangers, base ses calculs de risque sur la RLSS (probabilité sans seuil, déduite des cancer sur Hiroshima/Nagasaki).
Hypothèse "linéaire sans seuil", sensée être (très ? ) pessimiste, très critiquée.
Et la NASA, pose la limite admissible pour tout astronaute à 600 mSv en 1 an
(et 250 mSv en 1 mois !!, soit 500 radios en 1 mois, ou encore plus de 1 scanner thoracique par jour ).
Suivant leur calcul, le risque supplémentaire de cancer (sur 30 ans) serait de 3% (0.005% par mSv) pour 600 mSv en 1 an.
Par ailleurs, le recensement des cancers chez les spationautes ne détecte apparemment pas de risque supplémentaire avéré.
Même apparemment chez ceux qui sont allés sur la Lune, qui ont subi de plus fortes doses.
C'est plutôt leur système cardiovasculaire qui aurait souffert.
Collins est bien mort d'un cancer, mais à 90 ans.
Que faut-il penser de tout ça ?
Léa
PS:
La RLSS fait l'hypothèse que, à valeurs égales, "cumul vaut intensité".
(En termes de probabilité de dégâts d'ADN, c'est relativement vrai, tant qu'on reste dans des destructions stochastique.
Evidemment, cela devient faux quand on arrive à des destruction déterministes).
Apparemment personne ne saurait vraiment définir le risque radiatif.
On dit que le taux de cancer liés à l'irradiation médicale serait de 0,5%.
Alors que le tabac donnerait 20% des cancers, l'alcool 8%, etc ...
Et que la probabilité pour un homme, d'avoir un cancer avant 85 ans, serait de 50% !
Cette valeur de 0,5% est directement issue de la RLSS, car personne ne sait prouver qu'un cancer donné vient de l'irradiation médicale.
Cela dans la mesure des longs délais de latence du cancer, et du risque de cancer multifactoriel, personne ne sait démontrer que la RLSS est valide ou très pessimiste.
Pour beaucoup, la RLSS est simplement un principe de précaution.
Un principe de précaution d'ailleurs finalement dangereux dans la mesure où certains peuvent fuir des examens, retarder des diagnostiques. et donc perdre des chances.
Léa