Réglage dosimétrie opérationnelle

Bonjour à tous les klowns ,

J'ai une interrogation concernant le réglage des dosimètres opérationnels par rapport à l'arrêté du 26/06/2019.

J'ai depuis toujours réglé les alertes de dose cumulée reçue des dosimètres en fonction de la dose annuelle prise par les opérateurs. Les dosimètres étaient mis en pause à la fin de journée, puis rallumé en début de journée, afin de pouvoir se conformer aux limites annuelles d'exposition.

Après une inspection ASN, l'inspecteur nous demande une alerte cumulée depuis le début de l'opération, ce qui sous-entent de définir une limite de dose quotidienne, mais également de remettre à zéro les dosimètres opérationnels tous les jours. Les opérateurs n'ont plus de visu sur leur dose annuelle. Les doses affichées risquent d'être minorées à cause de la mise à zéro quotidienne.

Qu'en pensez-vous? Merci d'avance à tous.

Bonjour

Pour mémoire et selon votre lieu de travail, la dosimétrie opérationnelle peut servir différemment
En INB on doit entrer les doses dans SISERI (la base dosimétrique de l'IRSN).
Hors INB ce n'est qu'un outil d'optimisation.

En INB la plupart du temps les intervenants (extérieurs notamment) ont un carnet d'accès dans lequel ils enregistrent leur dose quotidienne.
Hors INB cela n'existe pas.

Donc premier point INB ou pas ?
Quand il parle "d'opération", j'imagine que cela peut durer plusieurs jours.

Si INB cela ne pose pas un réel problème.
Si non INB je ne vois pas bien l'intérêt de la demande.

Dites-nous ?

Iron Kloug

Bonjour,

Je ne suis pas INB. On a une source au Co-60 (Radiographie industrielle).

Je ne rentre plus les données de dosimétries opérationnelle sous SISERI.

Pour l'opération, je la comprend comme une journée de travail.

Pour vous donner une idée des doses reçues, l'opérateur a un prévisionnel de dose d'environ 900µSv/an. Au niveau radioprotection, je pense que le paramètre le plus pertinent à surveiller est le débit de dose.

L'inspecteur a une lecture stricte de l'arrêté.

Annexe 3 : "Le dosimètre opérationnel doit permettre de mesurer en temps réel la dose reçue par les travailleurs. Il doit être munis de dispositifs d'alarme visuels ou sonores permettant d'alerter le travailleur sur le débit de dose et sur la dose cumulée reçue depuis le début de l'opération. Le dosimètre opérationnel affiche en continu la dose reçue par le travailleur."


Lettre de l’inspection : 
"Dosimétrie opérationnelle
Conformément à l’annexe 3 à l’arrêté du 26 juin 2019 relatif à la surveillance individuelle de l’exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants, le dosimètre opérationnel doit permettre de mesurer en temps réel la dose reçue par les travailleurs. Il doit être munis de dispositifs d’alarme visuels ou sonores permettant d’alerter le travailleur sur le débit de dose et sur la dose cumulée reçue depuis le début de l’opération. Le dosimètre opérationnel affiche en continu la dose reçue par le travailleur.
Les inspecteurs ont constaté que les dosimètres opérationnels utilisés sont pourvus d’une alarme sonore pour le débit de dose et la dose cumulée annuelle.
En ce qui concerne la dose cumulée, le dispositif mis en œuvre ne permet pas de répondre à la réglementation en la matière qui prévoit que les dosimètres opérationnels soient munis de dispositifs d’alarme visuels ou sonores permettant d’alerter le travailleur sur la dose cumulée reçue depuis le début de l’opération."


Cordialement,


Vincent

Bonjour
Effectivement c'est une lecture stricte de l'arrêté.
Dans la demande, il est fait état d'une "alerte sur la dose cumulée".
Donc effectivement, il faut pouvoir faire le compte de l'opération journalière. 
Alors la solution possible passe par ce que font les travailleurs en INB : noter tous les jours les doses reçues.

D'après les résultats dosimétriques de L'IRSN pour 2019, il n'y a pas eu de doses au-dessus de 15 mSv.
Est-ce les valeurs des dosimètres opérationnels recoupent (au moins dans votre entreprise) les valeurs des dosimètres à lecture différée ?

Iron Kloug

On notait déjà les doses quotidiennes sur un cahier. Ça ne le satisfait pas.

Je pense que je vais être obligé de changer les paramètres des dosimètres.

Encore merci de vos réponses, je suis en sous-marin le forum depuis de nombreuses années, en appréciant la qualité des réponses fournies, mais c'est la première fois que j'interviens.

Cordialement,

Vincent

Alors il faut qu'il explique pourquoi la dose notée sur un cahier ne le satisfait pas ?
Je poserai la question dans la réponse à la lettre de suite.
Iron kloug

Je vais répondre dans ce sens. Ça me gène de ne plus avoir la dosse annuelle cumulée sur les dosimètres.

Je posterais la réponse de l'inspection sur le sujet.

Encore merci,

Cordialement,

Vincent

En fait, si j'analyse la chose, il veut qu'il y ait une alarme en dose cumulée en cas d'incident.
C'est un incident qui a déjà eu lieu.
Iron Kloug

Non, pas d'incidents.

Avez-vous l'occasion d'échanger avec d'autres sociétés qui font la même activité ?
Cela vaudrait peut-être le coup.
Iron Kloug

Bonsoir,
On peut savoir de quel dosimėtre opérationnel on parle ? Marque et modėle ?
Certains modėles exotiques n'offrent peut être pas toutes les configurations désirées.
D'un autre côté, on aura du mal à faire apparaitre une configuration spécifique exigée si l'appareil n'en est pas capable...

Icto+

Bonjour / soir,
la nouvelle réglementation recentre la dosimétrie opérationnelle dans sa fonction préventive.
D'ailleurs, l'instruction DGT/ASN (qu'est ce que je l'aime, celle là...) précise bien : 
" Les dispositions nouvelles repositionnent le dosimètre opérationnel (dispositif électronique muni d’alarmes qui permet une mesure en temps réel du niveau d’exposition externe du travailleur) comme un outil de pilotage des mesures de prévention déployées là où le risque d’exposition externe des travailleurs a justifié la délimitation d’une zone contrôlée, d’extrémité ou d’opération. A ce titre, les résultats de la dosimétrie opérationnelle n’ont plus à être comparés aux résultats de la dosimétrie de référence prévue à l’article R. 4451-65.
L’employeur analyse les résultats des mesurages effectués à l’aide des dosimètres opérationnels dans le but d’adapter les mesures de réduction du risque et, le cas échéant, d’adapter les contraintes de dose."
Personnellement, je comprend la "vision" de ton inspecteur.
Pour le suivi annuel, il y a la base SISERI avec le cumul de la dosimétrie de référence, d'autant plus que dans ce cas, on a une dosimétrie annuelle significative (de l'ordre de 1 mSv sur l'année), et donc une réponse des dosimètres à lecture différée mensuels ou trimestriels.

Bonjour à tous, 

Les dosimètres sont des 2000S et 3000, donc des modèles assez communs. Si on veut leur mettre une limite de dose quotidienne, il faut les remettre à zéro, ou alors il y a une fonction que je ne connais pas?

Ce que je comprend, c'est que la finalité de la dosimétrie opérationnelle à changé. 

Reste à bien l'expliquer aux opérateurs radio. 

C'est bien l'instruction DGT/ASN/2018/229 ?

Cordialement,

Vincent

Bonjour
Oui c'est bien ce document.
Iron Kloug

D'accord avec Fred.
Le dépassement du prévisionnel de dose lors d'une opération est une fonction importante d'alerte indépendamment de l'alerte en débit. Selon qu'il se produit presque au moment du repli de chantier ou en plein milieu, il peut conduire à suspendre l'opération et revoir les méthodes. Il est vrai que c'est rare
Le total dosi,  c'est le passif en référence et l'addition des doses op pour réassurance.... En plus, la dose annuelle cumulée devrait être sur 12 mois glissants