Bonjour à tous,
Pour répondre à michelange, il y a le coté normatif et le coté purement détection:
1) La norme NF EN ISO/CEI 62387 : 2012 impose des environnements de tests
A l'heure actuelle, tous les dosimètres présents sur le marché français doivent être démontrés conformes à la norme NF EN ISO/CEI 62387 : 2012. Dans cette norme, l'influence de la température, de la luminosité et de l'hygrométrie et même des champs électromagnétiques sur les mesures y sont testés. Les dosimètres sont supposés intègres et en bon fonctionnement lors des tests. Ils sont testés dans les conditions suivantes:
- Température haute 40°C, hygrométrie à 50%
- Température basse -10°C, hygrométrie non controlée
- Luminosité : test à une lumière standard sur une durée de quelques jours (je ne me rappelle plus des critères exacts et je n'ai plus la norme sous les yeux ^^)
Si ces paramètres ne modifient pas la réponse de la chaine de mesure (lecteur + dosimètre) de quelques %, en gros c'est conforme. Sur le site du COFRAC, les dosimètres des laboratoires utilisants ces trois technologies y sont conformes.
2) La détection (pour aller plus loin)
Les détecteurs RPL (sous entendu verre dopé à l'argent), OSL (sous entendu Al203 : C) et TLD (sous entendu LiF : Cu, Mg, Ti) sont des détecteurs avec des dopants.
Ces dopants induisent l'existence des pièges électroniques qui servent à l'enregistrement de la dose. Ces pièges se situent à différentes "profondeurs" en terme d'énergie et sont parfois proches les uns des autres. Ainsi,
Samael22, l'ionisation interviens lors d'une exposition du détecteur aux rayonnements ionisants MAIS pour révéler le signal enregistré, ce sera le phénomène d'excitation des charges (donc pas besoin de 10 eV mais je suis d'accord avec votre approche thermo
) . Les rayonnements non ionisants (notamment le visible et les UV) peuvent donc interagir avec le détecteur. Et là tout se complique en terme de physique car beaucoup de phénomènes coexistent (fluorescence, luminsecence, self-irradiation et j'en passe) !
BREF pour répondre à la question de Michelange (oui, je suis bavard
) voici ma proposition:
Sur tous les dosimètres intègres: la lumière visible et UV n'ont pas d'impact significatif. La chaleur peut avoir un impact à partir significatif à partir de 70°C et au dela de plusieurs jours (c'est représentatif, mais pour être plus précis, il faut regarder matériau par matériau suivant les technologies)
Pour des dosimètres nus (partie sensible exposés rayonnements non ionisants)
RPL : lumière blanche, pas d'impact. UV : impact, diminution de la dose après plusieurs jours d'expositions. D'ailleurs, le rayonnement UV de 320 nm est utilisé pour la lecture du dosimètre.
OSL : lumière blanche, impact significatif à partir de plusieurs heures d'exposition à la lumière naturelle : elle vide une partie de l'information dosimétrique. D'ailleurs, pour remettre à zéro un dosimètre OSL, on surstimule les pastilles avec de la lumière bleue. UV : augmentation artificielle de la dose après plusieurs heures d'expositions
TLD: lumière blanche, pas d'impact. UV : idem que pour l'OSL.
Etant donné que le spectre solaire et les néons ont tous deux des fréquences du visible et UV, si l'on manipule des dosimètres nus il faut y faire attention.
Le papier filtre UV est préconisé (par la même occasion, ça protège les yeux
). Donc dosimètre entier, pas de soucis, dosimètre nus, attention !
Bonne soirée,