Le plomb 2112

Bonjour,

Quelqu'un aurait-il des informations sur les développements de la technologie d'extraction et d'application du plomb 212.
A priori cet isotiope a un grand avenir dans sdes applications.
Cet isotope est issu de la descendance du thorium.
Emetteur béta courte durée (dix heures). Les anticorps monoclonaux ont un faible pour lui, se chargent et partent en guerre contre les cellules cancéreuses.
L'année passée AREVA-MED avait reçu le prix Clinton aux USA poour la technologie la plus prometteuse de lutte contre le cancer, après des essais in-vivo sur des souris de lignées choisies.
AREVA-MED avait reçu autorisation de passer à des essais sur l'holmme au 1er janvier dernier au Bethesda hospital de Washington.
Et début juin, Lauvergeon avait posé la première pierre d'une unité industrielle (baptisée "Maurice Tubiana")d'extraction de plomb médical à Bessines sur Gartempe.
S'ils se sont lancés dans une unité industrielle c'est donc que les premiers résultats sur l'homme sont très prometteurs>.
Quelqu'un a-t-il des précisions sur tout cela. AREVA communique très peu là-dessus.
Pourtant ce serait assez stratégique pour l'image du nucléaire en général.
@+

Bonjour
c'est vria, peu d'informations sur les méthodes d'extraction.
A voir si des services de médecines nucléaires, en France, se sont lancés dans l'utilisation en sachant que, puisqu'on ajoute un radionucléide au panel, il faut refaire le dossier d'autorisation auprès de l'ASN conformément au code de la santé publique...
Il est donc fort probable qu'aucune unité n'ait encore reçu cette autorisation.
KLOUG

Bonjour,

Avoir un nouveau groupe de molécules à disposition est une excellente nouvelle*.

J'ai passé la question à ceux qui savent. Wait and see.
Le plomb 212 restant avant tout du plomb, mon petit doigt me dit que sur l'étape biochimie ça ne doit pas être simple du tout.
Et puis, il y a des émetteurs bêta concurrents.
Et comme toujours les expositions secondaires dues à la filiation, notamment ici le Bi-212.

BaldALaPlage

*plus pour les patients que pour l'image du nucléaire !

Bonsoir krolik et tous,

Bon, ben ceux qui savent sont moyennement emballés.
Pour ceux qui m'ont répondu pour le moment, j'ai des réponses telles que :
- "on a déjà suffisamment de radionucléides pour faire la même chose",
- " la chimie du plomb est trop compliquée"
- "le plomb est trop gros pour fabriquer des molécules ressemblants aux molécules organiques"

Je suis également intéressé par la dosimétrie* à la cible et aux autres organes et preneur d'infos en ce sens. C'est toujours problématiques avec les alpha.

Le site d'Areva est très succinct et le seul article scientifique que j'ai trouvé par ailleurs est une étude sur la souris ** aux conclusions mitigées.

Voilà ce que j'ai pu recueillir.

Mais vu l'investissement que fait Areva, le projet ne devrait pas être si ... plombé que ça ?

* on ne se refait pas ;o)
** de Bethesda justement ("Radioimmunotherapy targeting of HER2/neu oncoprotein on ovarian tumor using lead-212-DOTA-AE1", Journal of Nuclear Medecine, 1997)

Merci de l'info.
Mais effectivement qu'AREVA se lance dans un investissement lourd sur un tel sujet me semble au moins aussi significatif qu'un article du "Quotidien du médecin".
Il a été dit qu'ils commençaient les essais sur l'homme au 1er janvier dernier. Les premiers résultats doivent commencer à s'apprécier
@+

Hello krolik et tous,
- Je n'ai rien vu venant du quotidien du médecin.
- Quelques mois c'est en fait très court pour un protocole sur l'humain : la preuve se fait par statistique. Il faut donc un grand nombre de patients (au moins 100 disons pour avoir une tendance) avec des situations comparables, d'où des critères assez stricts.

En fait les recherches cliniques en irathérapie se font sur plusieurs sites, et souvent plusieurs continents pour avoir le maximum de patients sur une période raisonnable. Je pense que les contraintes techniques et réglementaires d'approvisionnement expliquent que ce ne soit pas encore le cas dans cette étude, mais je peux me tromper.

Le 4 août, AREVA Med a annoncé le démarrage aux États-Unis de la première phase des essais cliniques de son nouveau traitement contre le cancer.

Avant d’être commercialisés et mis à la disposition des médecins et patients, les nouveaux médicaments devront démontrer leur sûreté et leur efficacité thérapeutique à travers une importante série d’essais cliniques qui se déroulera en trois phases. À la fin de chaque étape, les données recueillies seront examinées et utilisées pour la conception de la phase suivante.

Menée à l'Université d'Alabama à Birmingham (UAB), la phase 1 permettra aux chercheurs d’étudier le comportement in vivo du nouvel agent et d’obtenir des informations préliminaires sur la sûreté du composé, ses effets, ainsi que la posologie maximum administrable.

« Après plusieurs années de travail intensif et la mise au point de nombreuses innovations, nous sommes très heureux de démarrer les essais cliniques de la radio immunothérapie au plomb 212 en collaboration avec l’UAB, l’un des principaux centres de recherche en matière de lutte contre le cancer. Nous espérons que ces essais cliniques contribueront au développement et à la mise à disposition de nouveaux traitements pour les patients » a déclaré Patrick Bourdet, président d’AREVA Med.

Source : ArevaMed