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| Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Sam 16 Avr 2011 - 10:38 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Sam 16 Avr 2011 - 13:01 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Sam 16 Avr 2011 - 15:23 | |
| - KLOUG a écrit:
L’ASN participera également à la définition des tests de résistance des centrales européennes demandée par la Commission européenne. ... L’objectif est d’analyser le comportement des centrales nucléaires dans des situations extrêmes
Je ne sait pas vous, mais cela me fait froid dans le dos lorsque je lit ça après avoir lu a la suite de quoi se sont déroulé les accidents de TMI et Tchernobyl... J'ai d'ailleurs l'impression que Fukushima est le premier accident qui ne soit pas lié à une fausse manœuvre, mais je n'ai pas encore fini de lire votre (vaste) bibliographie. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Jeu 21 Avr 2011 - 17:51 | |
| Bonjour
Une dépêche AFP sur une réunion médaitique chez EDF.
PARIS, 21 avril 2011 (AFP) - Electricité de France (EDF), premier exploitant de centrales nucléaires au monde, veut mettre en place une force d'intervention rapide capable de réagir en 24 à 48 heures à un accident du type de celui intervenu à Fukushima au Japon, a annoncé le groupe jeudi. "Nous voulons renforcer notre organisation de crise à la lumière de ce qui vient de se passer à Fukushima", a expliqué Dominique Minière, directeur de la production nucléaire en France chez EDF, lors d'une conférence de presse. Il s'agit pour le groupe public d'électricité de se doter de moyens susceptibles de faire face à la perte d'alimentation électrique et des systèmes de refroidissement en eau sur l'ensemble d'une centrale nucléaire comptant six réacteurs, comme celle de Gravelines dans le Nord. Actuellement, EDF n'est en mesure de répondre rapidement à un accident de ce type que s'il survient sur un seul réacteur. A Fukushima, plusieurs réacteurs ont perdu simultanément toute alimentation en électricité, à la suite du tsunami qui a frappé les côtes japonaises. La "task force" d'EDF "apporterait des matériels complémentaires en eau et en électricité", tels que des moteurs diesel, afin d'"éviter qu'un incident ne dégénère en accident grave avec des rejets importants qui impacteraient la vie autour de la centrale", a expliqué M. Minière.
EDF a soumis cette proposition jeudi au cours d'une audition devant l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). "Cela n'a pas vocation à être un outil de communication", s'est défendu le patron d'EDF Henri Proglio. "Notre industrie ne peut exister que si elle est sûre", a-t-il souligné, alors que des militants de Greenpeace venaient tout juste d'accrocher une banderole marquée du slogan "Le nucléaire sûr n'existe pas" sur le siège parisien d'EDF.
M. Proglio a de nouveau exclu d'arrêter une des centrales nucléaires d'EDF, au moment où plusieurs collectivités locales demandent la fermeture de celle de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus vieille encore en exploitation en France. "Si nous avions le moindre doute sur la sûreté de telle ou telle de nos installations, on n'attendrait pas que l'autorité de sûreté nous demande de l'arrêter pour le faire. Il n'est pas question de prendre le moindre risque en terme de sûreté", a-t-il assuré. EDF n'entend pas non plus arrêter le chantier du réacteur de nouvelle génération EPR à Flamanville (Manche), afin d'attendre les conclusions de l'audit des centrales nucléaires demandé par le gouvernement.
"C'est une question d'efficacité industrielle, pas de principe", a expliqué Hervé Machenaud, directeur exécutif en charge de la production et de l’ingénierie. "Aujourd'hui, arrêter Flamanville pendant six mois coûterait infiniment plus cher que d'avoir éventuellement à reprendre telle ou telle tuyauterie ou tel ou tel élément de génie civil", a-t-il estimé. Concernant le projet d'EPR de Penly (Seine-Maritime), "s'il y a un projet qui ne présente aucun risque, c'est bien celui-là parce que c'est celui dans lequel on a le plus de temps pour prendre en compte toutes les conséquences possibles et toutes les mesures qui seront décidées", a ajouté M. Machenaud.
KLOUG |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Jeu 21 Avr 2011 - 18:43 | |
| ça ressemble assez furieusement à l'objectif fixé au groupe intra moins le CEA et AREVA
EDF veut voler seul ( comme dans les déchets d'ou ses tirs à boulets rouge sur l'ANDRA ) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Jeu 21 Avr 2011 - 19:03 | |
| propositions EDF: voir ICI Antimoine |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Lun 9 Mai 2011 - 14:12 | |
| Bonjour Voir la rubrique d'actualité sur le site pour voir les différentes décisions de l'ASN. KLOUG |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Ven 20 Mai 2011 - 20:17 | |
| Bonsoir Tel un gros nez de boeuf j'annonce la chose et je ne l'avais pas mis dans la rubrique ! C'est réparé ! KLOUG |
| | | Klax Homme-canon
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Jeu 14 Juil 2011 - 21:38 | |
| quelques bruits de couloirs : la fréquence des RGV et NCGV devraient s'accentuer. Les NPGV ne seraient peut-être pas suffisants. mais je n'ai aucune confirmation de cette info, ce n'est qu'un bruit de couloir...
RGV = renouvellement des générateurs de vapeur NCGV = nettoyage chimique/curatif des générateurs de vapeur NPGV = nettoyage préventif des générateurs de vapeur _________________ J'aime pas les matins... |
| | | Invité Invité
| | | | Niko Homme-canon
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Ven 15 Juil 2011 - 23:13 | |
| _________________ |
| | | jsp Acrobate
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Mer 7 Sep 2011 - 21:37 | |
| http://ajw.asahi.com/article/behind_news/AJ201109069302pas sur les REP mais sur l'industrie de retraitement France offered to dispose of spent fuel from the stricken Fukushima No. 1 power plant following the nuclear disaster, but Japan has yet to reply to the proposal, Naoto Kan told The Asahi Shimbun on Sept. 5 in his first interview since stepping down as prime minister. Kan said French Prime Minister Francois Fillon made the offer when they met at the Group of Eight summit in Deauville, France, in late May. "France said it would be willing to carry back the spent nuclear fuel," Kan said. "While it may have been a sort of business opportunity, I naturally passed on the suggestion to bureaucrats at the Ministry of Trade, Economy and Industry (METI)," Kan said. He said the Japanese government is still discussing the French proposal. There is strong opposition from within METI because of a feeling among officials that allowing France to dispose of the spent nuclear fuel would upset the Japanese government's established policy of recycling its own nuclear fuel domestically. According to initial investigations by Tokyo Electric Power Co., the operator of the Fukushima plant, the spent nuclear fuel in the storage pools of the No. 1 to No. 4 reactors was not as badly damaged as fuel within the reactor cores. There were 3,108 nuclear fuel rods in the pools, of which 2,724 were spent. France has some of the world's most advanced fuel reprocessing technology, and disposing of the spent Fukushima rods would provide an opportunity to publicize those capabilities. Japan no longer uses French facilities to reprocess spent fuel and has its own reprocessing plant in Rokkasho, Aomori Prefecture, that is scheduled for completion in 2012. The Rokkasho facility would extract plutonium from spent nuclear fuel. METI officials fear that giving France the Fukushima work could be taken as a sign that it has given up on its own recycling plan. No response was given to Paris about Fillon's proposal, and the matter is still being considered by a government panel on energy and the environment. |
| | | jsp Acrobate
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Dim 18 Sep 2011 - 16:42 | |
| EDF prêt à renforcer la sûreté des centrales nucléaires (article/abonnés) LE MONDE | 17 septembre 2011 | Jean-Michel Bezat avec Bertrand d'Armagnac | 759 mots L'exploitant a réalisé une autoévaluation dans laquelle il propose une amélioration des dispositifs existants.
prévention par les améliorations de structure et création d'une équipe d'intervention en cas d'urgence
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| | | Klax Homme-canon
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Dim 18 Sep 2011 - 19:30 | |
| - Citation :
- création d'une équipe d'intervention en cas d'urgence
Ils y tiennent à leurs équipes d'urgence... J'ai du mal à comprendre ce qu'ils veulent mettre en place... _________________ J'aime pas les matins... |
| | | Fred Homme-canon
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Dim 18 Sep 2011 - 21:37 | |
| Ces équipes n'étaient pas prévus dans les PUI? _________________ Fred I IRSN |
| | | jsp Acrobate
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Dim 18 Sep 2011 - 22:15 | |
| Dominique Minière parle d'un "commando" capable d'acheminer sur place dans les 24 heures pompes et groupes électrogènes indispensables à une reprise du contrôle de la centrale et de relayer /soulager les équipes locales. EDF prévoit la mise en place de pompes autonomes pour préserver une source de refroidissement,de groupe électrogène "d'ultime secours" pour alimenter chaque site et la création d'une "force d'action rapide nucléaire [FARN]" capable d'intervenir n'importe où en France dans les vingt-quatre heures. Le groupe renonce également à recourir à la sous-traitance au-delà de trois niveaux. http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/09/16/l-asn-publie-les-tests-de-resistance-de-80-installations-nucleaires_1573523_3244.htmlcet article-ci est en accès libre |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Mar 20 Sep 2011 - 3:55 | |
| Bonsoir, et hum, abrum, je l'avais déjà dit kekpart sur le fil information et je le répète; d'un point de vue "sociologie des organisations" c'est une TRES mauvaise idée de confier des fonctions d'intervention de crise à un opérateur privé. C'est pas son boulot, et ça engendre des tas de conflits d'intérêt qui compliquent les choses (un exemple? Euh, au hasard: Tepco ). Les préfets, la sécurité civile, les pompiers, la police et l'armée, sont là pour ça. Pitié, que quelqu'un l'explique à EDF et / ou le Ministre de tutelle (pas de politique, on a dit ). Et j'espère, sans en être trop sûr, que personne à EDF n'est assez cintré pour vouloir faire comme Tepco, justement, déposséder l'Etat des moyens d'intervention de façon à pouvoir faire sa petite tambouille discretos dans son coin en cas de pépin. Les seuls qui ont à y gagner, c'est les gens du département comm', c'est quand même pas eux qui font la loi... Si? PG |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Mar 20 Sep 2011 - 11:10 | |
| Je pense que la technicité et la connaissance des installations est chez les travailleurs de l'opérateur.
Donc une équipe opérateur me semble une bonne idée.
De plus c'est à l'opérateur de prévoir dimensionnement de l'équipe et coût de fonctionnement. Mais en cas de crise, cette équipe doit pouvoir fonctionner sous la direction des pouvoirs publics.
Les questions que tu soulèves sont donc selon moi : - un opérateur nucléaire peut-il être un opérateur privé ou obligatoirement public. - les points de sécurité et d'urgence peuvent-ils être sous-traités ?
On est en bordure du champ de ce forum, mais le centre de la question reste comment doit fonctionner cette équipe technique d'urgence. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Mar 20 Sep 2011 - 11:55 | |
| Hello Baldaquin,
a) je crois vraiment que c'est une discussion technique, que l'on peut mener sans tomber nécessairement dans une bagarre politique. Il est évident que les positions politiques (au sens large d'"économie politique") des uns et des autres vont influer sur leurs préférences, mais ce n'est pas le sujet ici.
b) en revanche la question centrale c'est: pour le nucléaire (et d'autres industries à risque, d'ailleurs), faut-il ou non confier la fonction "réponse de crise" à un opérateur privé? La réponse est à mon avis résolument, expérimentalement non. L'opérateur privé est forcément pris entre deux séries d'impératifs, ceux de la crise et ceux de son environnement de marché; un acteur public n'est pas soumis à ces contraintes. On a même une comparaison en vraie grandeur des deux types de réponse à la crise: Chernobyl = Armée Rouge (publiquissime), Fukushima = Tepco (privé de chez privé). CQFD. Un économiste Hayekien ferait remarquer pour se venger que pour ce qui est de la gestion préventive, c'est le contraire: Chernobyl = 3 crétins d'ingénieurs fous, Fukushima = le tsunami du siècle. C'est vrai, mais n'ôte rien à la conclusion précédente.
c) la corollaire n'est pas tout-à-fait que l'opérateur doit obligatoirement être public, elle est que l'équipe de crise doit être publique -donc payée par l'Etat. Dans un monde de salariat, le moins que l'employeur puisse attendre de l'employé, c'est une certaine loyauté aux intérêts de l'entreprise, et c'est bien normal (enfin, dans le cadre de ce monde-là). Faire une double commande implicite, avec un payeur et un donneur d'ordre, en temps de crise c'est très mauvais (il y a quelque part sur le site le schéma de l'équivalent de l'ASN au Japon, qui est précisément dans cette situation, et on a vu ce que ça donne là encore).
=> deux solutions: en cas d'opérateur privé, comme l'opérateur est bien forcé d'avoir ses propres équipes de crise (ne fût-ce que pour les "petites" crises type Marcoule), on double les équipes, une pour l'opérateur, l'autre publique, avec la première clairement et immédiatement subordonnée à la seconde (comme tout l'opérateur d'ailleurs) dès que la décision est prise d'appeler la seconde. Au passage, comme cette structure incite forcément l'opérateur à faire appel à l'équipe publique le plus tard possible, PAS par méchanceté mais par logique d'entreprise, il faut limiter strictement les moyens propres dudit opérateur (par exemple en lui interdisant certaines opérations et les moyens techniques correspondants) et imposer un suivi sévère dès qu'il y a même "petite" crise, via des contrôleurs indépendants habilités à faire appel à l'équipe publique que l'opérateur le veuille ou non. En cas d'opérateur public, le problème ne se pose évidemment pas, et tout ce bazar devient inutile.
Attention, ne pas prendre la dernière phrase comme l'expression d'une préférence évidente de ma part! Le choix n'est simple qu'en apparence: la redondance ASN / EDF-Areva coûte cher, avec l'ASN devant avoir autant de moyens techniques et humains pour faire face à la crise que EDF ou Areva. Mais renationaliser EDF et Areva coûterait cher d'une autre façon, les deux opérateurs perdant l'accès au mécanisme d'efficacité productiviste engendré par la pression de marché (voir URSS; Gosplan; origines de l'accident de Chernobyl...). Bon j'arrête là, parce que c'est là -dans le choix entre ces deux branches de l'alternative- qu'on rentre dans le politique. En revanche, la nécessité d'avoir une structure publique de réponse de crise qui soit dominante techniquement par rapport aux opérateurs privés me semble d'autant plus incontestable qu'elle est, toujours AMHA, l'une des principales leçons "techniques" de Fukushima...
PG |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Mar 20 Sep 2011 - 15:00 | |
| Actuellement beaucoup de controles sur les equipements qualifiés aux conditions accidentelles K1 K2 et K3 sur les REP 900. |
| | | jsp Acrobate
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Lun 3 Oct 2011 - 22:30 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Mer 5 Oct 2011 - 22:51 | |
| Je peux poser une question idiote? Assurer une opération "commando" pour fournir un refroidissement sous 24 heures, ça signifie qu'en cas d'accident on peut rétablir une source de refroidissement sous 24 heures... Euh... Ils n'étaient pas un peu fondus les cœurs à Fukushima avant h+24? Je dois être idiot sans doute (et en tous cas absolument pas qualifié en technologie nucléaire) mais ça me surprend un peu quand même. |
| | | jsp Acrobate
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Dim 27 Nov 2011 - 20:33 | |
| http://www.canalacademie.com/ida7809-Apres-les-seismes-et-tsunamis-au-Japon-analyse-de-nos-faiblesses-et-de-nos-limites.htmlAprès les séismes et tsunamis au Japon : analyse de nos faiblesses et de nos limites Avec Rolando Armijo et Hélène Hébert. Une conférence du Bureau des longitudes L’analyse scientifique du séisme et du tsunami qui ont touché le site de Fukushima au Japon prendra plusieurs années. Mais un constat peut être fait sur la sous-estimation des séismes dans cette zone géographique. Pourquoi ? Explications dans cette conférence du Bureau des longitudes. Rolando Armijo, sismologue et Hélène Hébert géophysicienne, détaillent les raisons de nos faiblesses dans la connaissance du plancher océanique et nos limites technologiques pour prévenir au maximum l’arrivée des tsunamis. |
| | | jsp Acrobate
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Ven 2 Déc 2011 - 20:22 | |
| http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Drole-d-exercice-a-la-centrale-nucleaire-_3636-2017489_actu.HtmDes élus voulaient vérifier, de nuit, la sécurité des réacteurs de Paluel (Seine-Maritime). Ils ont eu froid dans le dos. Paluel, un demi-millier d'âmes, près de Dieppe (Seine-Maritime). Mercredi soir, Claude Birraux, député UMP de Haute-Savoie et président de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), frappe à la porte de la centrale nucléaire d'EDF. Celle-ci compte quatre réacteurs de 1 300 MW, chacun mis en service entre 1984 et 1986. À sa demande, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) simule un accident du type Fukushima : une perte totale d'électricité et du groupe électrogène de secours du réacteur n° 1. Ce qui nécessite un branchement sur l'installation du réacteur n° 2. « Situations burlesques » L'alerte fictive, déclenchée à 22 h, donne lieu à un enchaînement de « situations burlesques », selon le député. Les agents d'astreinte arrivent bien, rapidement. Mais, à 23 h 30, ils annoncent qu'une clef nécessaire pour ouvrir un panneau d'alimentation électrique est actuellement « en commande »... À minuit, ils entrent dans le local électrique de la tranche 1 « mais les indications du document de procédure ne correspondent pas au panneau électrique », raconte le député. Après d'autres découvertes tout aussi stupéfiantes, les techniciens décident alors, de leur propre initiative, de se raccorder sur le réseau du réacteur n° 3. Mais, insiste Claude Birraux, le guide de procédure d'EDF comporte de nouvelles inexactitudes et des ambiguïtés. Dans ce grand capharnaüm, le député félicite le personnel : « Il a su se poser de bonnes questions, n'est jamais resté bloqué devant ces situations ». Au même moment, Bruno Sido, sénateur UMP de Haute-Marne, était à la centrale du Blayais (Gironde). Il a constaté lui aussi les difficultés des agents à se repérer dans le maquis des documents et des procédures édictés par EDF. |
| | | jsp Acrobate
| Sujet: Re: Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP Mar 3 Jan 2012 - 12:57 | |
| http://www.lejdd.fr/Societe/Actualite/Pour-l-IRSN-EDF-sous-estime-le-risque-d-un-accident-nucleaire-445556/Qu’a révélé votre audit post-Fukushima sur la sûreté des centrales françaises? Celles-ci ne prennent pas en compte des scénarios comme Fukushima avec une perte totale d’eau et d’électricité. EDF propose des moyens de secours sous vingt-quatre heures mais on ne peut pas attendre tant de temps. Un séisme pourrait provoquer des accidents sérieux sur certains sites comme à Fessenheim et au Bugey. Les sites des vallées du Rhône et de la Loire doivent surélever leurs digues pour se protéger de fortes inondations. La centrale de Fessenheim est pointée du doigt. La fermerez-vous? Depuis plusieurs années, nous disons qu’il faut renforcer son radier [dalle sous le réacteur] pour éviter une fuite en cas d’accident. Si EDF ne réalise pas ces travaux, il faudra fermer la centrale. Il n’est plus admissible que ces sujets retombent dans l’oubli. Cela nécessite des arbitrages économiques en faveur de la sûreté. Mais il ne faut pas non plus "sacraliser" la fermeture d’un réacteur. La France choisit de rester dans le nucléaire, il faudra construire de nouvelles centrales et donc arrêter les anciennes au fur et à mesure. Estimez-vous que les centrales françaises ne sont pas sûres? Si, elles le sont, mais la sûreté n’est pas statique. Il faut l’améliorer en permanence. Nous voulons pousser le raisonnement sur la sûreté jusqu’au bout. Cette fois, nous verrons si EDF donne suite à nos recommandations. Il y a des vulnérabilités, il faut les traiter. Au quotidien, un certain nombre de manques existent. Parfois, des opérateurs manquent de vigilance, sur des problèmes de sous-traitance par exemple. EDF et Areva ne semblent-il pas avoir intégré ces changements? Ils n’ont pas fait leur "révolution culturelle". Fukushima a changé la donne et révélé qu’un accident grave était possible, même dans un pays considéré comme sûr. Nous devons accepter que l’impossible puisse se produire et il faut pouvoir y remédier. Depuis 2003, nous mettons en garde sur les risques liés aux séismes, sans être vraiment écoutés. J’espère que nous le serons cette fois. Sinon, ils devront s’en expliquer. Il ne faut plus laisser croire que le nucléaire est une technologie parfaite. Le gouvernement et EDF ont sous-estimé le risque d’un accident et du rejet du nucléaire par la société. Vous n’êtes pas rassurant! Je suis favorable à la transparence. Avant Fukushima, il y avait une "omerta" sur la sûreté pour éviter de créer de la peur. EDF et Areva craignent que la transparence ne leur nuise. Le résultat est qu’une part croissante de la population n’a pas confiance dans le nucléaire. Nous devons au contraire tout dire pour la vigilance de la société. Cacher les choses n’avance à rien. Je pense que les Français sont capables d’entendre la vérité. C’est notre travail de rappeler à l’ordre EDF quand il manque d’attention. L’homme est ainsi fait, mais c’est là que ça devient dangereux. Quelles conclusions tirez-vous de l’intrusion de Greenpeace dans plusieurs centrales nucléaires? Il ne faut pas lui donner trop d’importance. Nous savons qu’une intrusion est possible en quinze minutes, c’est le délai nécessaire pour l’intervention des gendarmes. On peut rajouter des barrières pour gagner du temps ou poster des gardes armés comme dans les centrales américaines. Mais cela n’empêcherait pas les tentatives d’agression et ne dissuaderait sans doute pas les terroristes. Des informations sur les projets de Greenpeace étaient disponibles avant leur intrusion. Le gouvernement doit d’abord améliorer le renseignement et le contre-espionnage pour prévenir ces risques. |
| | | | Répercussions de l'accident de Fukushima sur nos REP | |
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