Infographie, images et vidéos

Me suis mal exprimé. La réaction en chaine type bombe n'est pas possible dans un réacteur.
L'accident de criticité si, tout à fait.

Au temps pour moi, je n'ai pas été clair.

Klax a écrit:

Recentrons nous sur l'info, laissons le cynisme et les suppositions de côté.

Désolé à mon tour de m'être mal exprimé, je voulais juste dire que le domaine accidentel n'est pas encore assez commenté pour en retirer une généralité statistique et donc une certitude scientifique qui doit être absolue par définition. Le cynisme était juste présent dans l'idée qu'il nous faudrait un peu plus d'accidents pour accroitre l'étude statistique ; Quelque chose me dit en effet que l'accident en cours nous donnera encore beaucoup d'informations nouvelles... C'est une constante dans chaque accident grave : On apprend toujours des choses donc certaines données initiales sont forcément incomplètes ou erronées.

Je suis ainsi persuadé que quelque chose dans le domaine de la fusion des cœurs de Fukushima ne correspond pas à ce qui "aurait du se passer" sur le papier. On me communique depuis le début de cet accident des données initialement péremptoires qui s'avèrent peu après fausses, incomplètes ou déformées donc je doute et je l'exprime, voilà tout.

Mais d'accord pour rester sur le terrain scientifique à la condition pré-requise qu'il intègre le doute systématique cher à Descartes.

Sur le site de l'UCS aujourd'hui, le détail du déroulement des premières minutes après le tremblement de terre dans les différents réacteurs

- réacteur 1 : http://www.ucsusa.org/assets/documents/nuclear_power/fukushima-daiichi-ucs-analysis-unit-1-first-30-minutes.pdf
- réacteur 2 : http://www.ucsusa.org/assets/documents/nuclear_power/fukushima-daiichi-ucs-analysis-unit-2-first-60-minutes.pdf
- réacteur 3 : http://www.ucsusa.org/assets/documents/nuclear_power/fukushima-daiichi-ucs-analysis-unit-3-first-80-minutes.pdf

Citation :

Mais d'accord pour rester sur le terrain
scientifique à la condition pré-requise qu'il intègre le doute
systématique cher à Descartes.

Merci blab, ces documents sont hautement intéressants. On peut également, si l'on manque de temps, lire le "Digest" des 3 réacteurs ainsi que quelques tableaux intéressants (dont le fameux "corium decay heat") sur :

http://allthingsnuclear.org/tagged/Japan_nuclear

All Things Nuclear est la branche de l'ONG UCS ou "Union for Concerned Scientists" qui se préoccupe des problèmes de sécurité nucléaire dans les domaines militaire et civil. Co-fondé en 1969 par le MIT de Cambridge et le prix Nobel de Physique Henry Kendall, l'UCS a entre autres publié en 2006 une analyse complète et indépendante de l'accident de Three Mile Island. Orienté politiquement à gauche avec de fortes implications dans l'écologie et le combat contre le réchauffement climatique, il est notamment intervenu pour forcer la main aux dirigeants politiques au cours de la négociation et la signature du protocole dit "de Kyoto" en 1997 en déposant une déclaration co-signée par 1500 chercheurs dont "la majorité des lauréats de prix Nobel de science". Cet appel visait à instaurer l'idée que "le réchauffement climatique était probablement l'une des plus graves menaces qui pesaient sur le monde et les générations futures".

Les photos de l'équipe d'inspection de l'AIEA à Tokaï et Fukushima :

http://www.flickr.com/photos/iaea_imagebank/with/5763763911/

(Source AIEA)

Très bon diaporama sur l'accident réalisé le 26/5 par le Professeur Sekimura de l'université de Tokyo. L'ensemble des données disponibles est bien synthétisé sur un seul document :

http://dels.nas.edu/resources/static-assets/nrsb/miscellaneous/SekimuraPresentation.pdf (Anglais)

Reportage qui explique ce qu'est un accident nucléaire, la fonte d'un réacteur, les essais de Phébus, etc....
http://radioprotection.eklablog.com/nucleaire-en-alerte-a3835248

Merci pour ce lien très intéressant Deedoff.

En ce qui concerne la question controversée de la quantité de combustible présente sur le site de Fukushima Daiichi, le lien suivant délivre des chiffres assez complets et des informations intéressantes sur les assemblages neufs et usés. Les sources sont recoupées, présentées lisiblement sous forme de tableau synthétique et l'on trouve des données sur la piscine de désactivation commune ainsi que - d'après le rapport de l'ambassade de France à Tokyo - environ 70 Tonnes de combustible déclassé stockés en "châteaux" qui ne devraient être théoriquement utilisés que pour le transport hors-site ?

http://fukushima.over-blog.fr/article-centrale-nucleaire-de-fukushima-daiichi-toutes-les-donnees-sur-les-reacteurs-et-les-combustibles-74272123.html

Le chiffre de 15.000 tonnes de combustible que l'on peut croiser ça et là semble totalement incohérent avec ces informations... Cela ne dépasserait-il pas, et de loin, la capacité de stockage totale ? La piscine de désactivation commune était d'ailleurs quasiment pleine avec 6375 assemblages pour une capacité maximale de 6840, ce qui représente - quand même - 1100 Tonnes de combustible. Le total général serait estimé à environ 2500 Tonnes de combustible dont 500 Tonnes en réacteur, 870 en piscine réacteur, 1100 en piscine commune et 70 en château. Toutes les sources sont citées en bas de page.

Bonjour à tous, ceci est mon premier message sur ce forum. Je tâcherai de ne pas polluer tous ces posts intéressants par des messages inutiles, n'étant qu'étudiant en droit et n'ayant comme connaissance en radioactivité que les bases (calculs de décroissance et demie-vie notamment) qui m'ont été enseignées en première année de médecine.
Je remercie tous les intervenants qui travaillent dans le nucléaire pour toutes ces informations objectives, une mine d'or pour ceux qui comme moi sont conscients des dangers de l'atome et recherchent désespérément des mises à jour que les journalistes sont incapables de rechercher, traduire et commenter scientifiquement.

Vu ce soir, ("infographie, images et video" obligent): un chat / chien / renard qui est venu se poser non loin de la camera pour profiter de la fraîcheur matinale... triste sort que celui qui est réservé à la nature par la faute de l'Homme.

le_baroudeur a écrit:

Vu ce soir, ("infographie, images et video" obligent): un chat / chien / renard qui est venu se poser non loin de la camera pour profiter de la fraîcheur matinale... triste sort que celui qui est réservé à la nature par la faute de l'Homme.

Bonjour,

J'ai vu aussi cette petite bête (un chat?) se glisser furtivement le long de la passerelle il y a 2-3 jours...

Sur Kyodonews, cette phot de débris radioactif, près du 3:
http://english.kyodonews.jp/photos/2011/06/95346.html

AimelleB a écrit:

débris radioactif, près du 3:

1 Sv/h ? Ca doit "mordre" malgré la petite taille du... machin !

Petit caillou pour Petit Poucet new age...
c'est par où la sortie?

AimelleB a écrit:

débris radioactif, près du 3:
http://english.kyodonews.jp/photos/2011/06/95346.html

Euh rectification : sur le panneau je lis (en agrandissant) 12 mSv/h mais c'est déja bien. Ils n’exagéreraient pas un tout petit peu chez Kyodo News (An arrow shows a concrete fragment with radiation measurements of 950 millisieverts per hour) ?

A noter également qu'il y a de la résine verte partout... Sauf sur le morceau rougeâtre ? Il est aussi posé contre la balise supportant le panneau donc un déplacement est probable ?

En allant à la source:
http://www.tepco.co.jp/en/news/110311/images/110605_02.jpg

on voit bien 12mS/h, mais un peu en-dessous, on lit aussi 950...

le vert, c'est de l'herbe

la résine bleu-vert, bien sûr!!! (la honte et un mauvais pont pour moi!)
le rouge pourrait aussi être de la résine projetée? pour indiquer une radioactivité différente?

Sur celle là, pas de confusion ...


Ca va finir en feu d'artifice cette histoire.
Ils ne vont pas pouvoir encore espérer longtemps laisser quelques dizaines de tonnes de combustible actif, livré à lui même, comme ça quelque part à la cave ou dans le sol !
Le pire c'est que c'était prévisible et tout ça, pour avoir pensé naïvement que "l'incident" se limiterait à un TMI, voire que la centrale serait récupérable !
Sans compter le 4 qui s'affaisse, des piscines qui fuient, des milliers de tonnes d'eau dont ne sait que faire, des geysers de vapeur/gaz à 4 Sv/h (qui sans nul doute vont se multiplier et peut-être loin de la centrale)...

Que n'ont ils pas opté pour la solution russe dès le départ ??!!

Au risque d'être pessimiste, je sens cette affaire très mal tourner !

Pour en revenir à la photo du débris rouge, elle a été prise le 4 juin à 15H36 (locale). Données EXIF de la photo

Je pense aussi que le rouge est une peinture bombée dessus afin de retrouver ce débris radioactif.

Les autres débris semblent être des morceaux de béton (sans doute projetés lors des explosions des batiments réacteurs)
Ils semblent être recouverts d'une résine bleue/verte

Quant à l'herbe, vert "nature", semble avoir poussé après l'aspersion de la résine bleue/verte. Ou la résine n'a pas tenu sur ces supports mous que sont les herbes...

Enfin, la photo semble avoir été prise à travers une protection, genre pochette plastique ou autre caisson improvisé = cela expliquerait sa piètre qualité...

Ma question = pourrait-il s'agir d'un morceau de combustible usagé, entreposé dans une piscine (par ex, celle du 3) qui aurait été abimé lors de l'explosion dudit batiment réacteur à la mi-mars ?

Bonjour à tous!

12 mSv/h ou 950 mSv/h?

Réponse à la question sur EX-SKF:

"And here's the picture of the 950 millisieverts/hr concrete bits, from TEPCO. "12 mSv/hr" dose shown on the card attached to an orange cone is clearly the air radiation:"

http://ex-skf.blogspot.com/2011/06/fukushima-i-nuke-accident-950.html

La série de vidéos de la NHK sur l'accident (Anglais, 50 minutes, 4 parties) :

http://www.nippon-sekai.com/main/articles/fukushima-daiichi-nuclear-power-plant-crisis/nhk-special-japans-nuclear-crisis-part-2/

Le commentateur note que le ton de la NHK est passé de "très accomodant" à "moyennement critique" au fil du développement de la crise.

Merci pour le lien; c'est l'émission dont j'ai rendu compte hier (9 juillet) dans le fil "Informations". J'ai trouvé, quant à moi, les remarques du commentateur en fin d'émission plutôt critiques... la comparaison avec le Bélarus n'est guère flatteuse pour le Japon; "Much can be done" dit-il pour conclure, ce qui est une façon de dire a contrario que peu a été fait.

Suite au tsunami, on ne parle pas des déchets (hors nucléaire) qui flottent sur l'océan.
Ici, une projection (façon plume) de la dérive de ces déchets:


et ici, le document explicatif: http://iprc.soest.hawaii.edu/news/press_releases/2011/maximenko_tsunami_debris.pdf

Fukushima vidéo archives:
http://enformable.com/fukushima-daiichi/

Visiter le site de Fukushima:
Aller ici http://tinyurl.com/3luw6d et copier/coller les coordonnées suivantes 37.4214N 141.0336E puis clicker sur Teleport puis déplacer vous avec les fléches

sur les débris qui se baladent au large de Midway:

http://mdn.mainichi.jp/mdnnews/news/20111026p2g00m0dm006000c.html
A Russian training ship spotted the junk -- including a refrigerator, a television set and other appliances -- in an area of the Pacific Ocean where the scientists from the university's International Pacific Research Center predicted it would be.

The biggest proof that the debris is from the Japanese tsunami is a fishing boat that's been traced to the Fukushima Prefecture, the area hardest hit by the March 11 disaster.

http://www.lessentiel.lu/fr/news/story/30886707
ici en français

Des millions de tonnes de débris dérivant depuis le tsunami qui a frappé le Japon en mars devraient atteindre Hawaï plus vite que prévu, soit déjà cet hiver. Des chercheurs ont révisé leurs calculs après la découverte, près des îles Midway, d'un bateau emporté par la catastrophe.
Le tsunami aurait rejeté dans l'océan cinq à vingt millions de tonnes de débris, qui depuis dérivent vers l'Est. Des chercheurs à Hawaï ont développé des modèles pour prédire leur évolution dans l'eau et déterminer quand et où les premiers débris toucheront terre.
Jusque-là, ils pensaient que les premiers vestiges de la catastrophe arriveraient au printemps 2012 sur les îles Midway, à quelque 2 100 kilomètres au nord-ouest de Honolulu (Hawaï).
Mais leurs calculs ont été récemment remis à plat quand un navire-école russe navigant entre Hawaï et l'extrême-orient russe a trouvé sur sa route des débris japonais. Parmi ces objets, un bateau de pêche de six mètres de long immatriculé à Fukushima, la ville la plus proche de la centrale nucléaire gravement endommagée par le tremblement de terre et le tsunami.
Radioactivité normale
«Un voilier-école russe, le STS Pallada, a trouvé un ensemble de débris qui proviennent sans erreur possible du tsunami, lors de son voyage retour entre Honolulu et Vladivostok», avait indiqué le Centre international de recherche sur le Pacifique de l'université d'Hawaï, le 15 octobre dernier.
Le bateau de pêche intercepté dérivait alors à plus de 3 500 km du Japon et à 3 000 km d'Honolulu. «Niveau de radioactivité - normal, nous l'avons mesuré avec le compteur Geiger», selon les notes de l'équipage, citées par le Centre.
Surtout du plastique
Pendant plusieurs jours, l'équipage a vu des objets tels un poste de télévision, un réfrigérateur, des planches de bois, des bouteilles en plastique, des bottes, des bouées de filet de pêche.
«Jusqu'à maintenant, le STS Pallada est le seul navire à avoir observé ces débris», pointe Jan Hafner, du Centre de recherche. Appelant les autres navires croisant dans la zone à signaler ce qu'ils pourraient voir, il souligne qu'avec plus d'informations, les chercheurs pourraient faire une estimation plus précise de la trajectoire et de la vitesse des débris.
«La première zone habitée où des débris échoueront sera l'atoll de Midway», confirme M. Hafner. «Nous nous attendons à ce que cela ait lieu cet hiver». Selon lui, les premiers débris qui toucheront les plages touristiques d'Hawaï devraient être des objets plutôt légers, pour l'essentiel en plastique.
«Les objets plus lourds suivront. Mais comme le champ dans lequel évoluent les débris est très épars, leur arrivée sur les plages devrait être très graduelle», ajoute-t-il. «Ne vous attendez pas à être submergés par des vagues de débris».
Poursuite des déchets
Selon le Centre de recherche, les débris qui n'échoueront pas sur les îles Midway continueront à dériver vers Hawaii, puis vers la côte Nord-Ouest américaine.
Deux associations américaines de lutte contre la pollution marine ont récemment proposé aux «aventuriers écologistes» de s'embarquer à la poursuite des déchets emportés par le tsunami.
À compter du 1er mai 2012, le Sea Dragon (Dragon des Mers), un yacht de 22 mètres, naviguera pendant deux mois dans le Pacifique Nord au milieu des débris.
Le 11 mars, un tremblement de terre de magnitude 9 avait provoqué un gigantesque raz-de-marée au Nord-Est du Japon. En déferlant sur les côtes, il avait détruit tout sur son passage. Les flots ont déclenché une série d'avaries à la centrale atomique Fukushima Daiichi, provoquant le plus grave accident nucléaire depuis celui de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.
L'essentiel Online/(ats/AFP)