Principe de precaution

Bonjour,

Dans un établissement des mesures de radon ont été effectués . Certains locaux ont dépassé une activité de 300Bq/m3.
A la lecture des résultats il a été décidé d'évacuer le personnel . La plus haute valeur est de  1200 Bq / m3.
L’évacuation du personnel a généré une angoisse auprès du personnel qui pour certains étaient présent dans les locaux depuis
plusieurs années. Il a été admis qu'ils passeront des scanners du poumon.

Est ce vraiment raisonnable d'évacuer le personnel avant de déterminer l'origine de la présence du radon dans ces locaux et avant même d'effectuer 
dans actions pour limiter la présence de ce gaz?
Le principe  ALARA définit des seuils administratifs de 1 mSv à 20 mSv . Entre ces seuils l'exposition du personnel est considéré acceptable.
Au delà, de 20 mSv l'exposition est inacceptable bien qu’aucun effet déterministe ne peut être considéré. Des zones de travail sont également définis

A la lumière, du guide d’information sur le radon signé par la DGT/ASN il semble qu'il faut appliquer le principe de précaution et évacuer le personnel des les premiers résultats supérieurs à 300Bq/m3.
https://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/guide_pour_la_gestion_du_risque_lie_au_radon_a_destination_des_employeurs.pdf
Finalement on fait quoi on évacue ou on  n' évacue pas ??...

Bonjour,
Je ne suis pas un expert du Radon, et loin de là...
Au titre du principe de précaution, il ne faut pas non plus créer une panique !!
De mon point de vue, les premières actions sont celles de la justification des postes de travail dans les zones où est dépassée la valeur de référence, et des travaux de remédiation.

A voir bien sûr avec le médecin du travail mais un scanner est un acte qui augmentera notablement la dose annuelle des travailleurs en question. Lui seul peu en déterminer la justification. De prime abord, cela semble un peu disproportionné....
Il me semble que le guide ne demande d'évacuer les lieux mais de s'interroger sur le maintien des postes de travail dans les locaux à activité volumique élevée, c'est à dire d'examiner si quelques mesures organisationnelles simples peuvent diminuer l'exposition en limitant le temps de présence des personnes. Ex : ok pour les travaux ne pouvant s'exécuter ailleurs mais probablement pas pour le poste bureautique ou la machine à café.
Ensuite, limiter l'expo en limitant les entrées Rn ou en revoyant la ventilation, après étude technique.
Il n'est d'ailleurs pas interdit, si malgré les travaux il reste des locaux au-delà de 1000 Bq/m3, d'y envoyer du personnel mais il est classé, suivi et l'entreprise a une PCR donc des analyses de postes détaillées.
Autre chose : vu le radon est naturel, sauf si l'entreprise est un peu particulière (locaux souterrains, champignonnière, thermalisme...) il serait utile de conseiller aux dits travailleurs de voir les niveaux dans leurs habitations, surtout s'ils sont en rez-de chaussée. Sans vouloir ajouter à la panique bien sûr...

D'accord avec Gnaf, ces décisions me paraissent disproportionnées...

Bonjour
pour le radon, au delà de 300 Bq / m3 en valeur annuelle, il faut procéder à des mesures visant à réduire l'exposition.
Ça doit correspondre à 6 mSv / an en dose efficace pour l'exposition au radon.
Mais le radon étant un gaz, les valeurs mesurées peuvent êtres très différentes d'un mois sur l'autre.
Avez vous mesuré sur un temps suffisamment long ? Et, par curiosité, avec quel type d'appareil ?
Je ne connaissais pas ce type de précaution de la DGT, et je trouve également l'évacuation disproportionnée.
Cordialement