Bonjour ,
2 remarques sur les transitions du Tc 99 m plus complexes qu'il n'y parait :
Le schéma présenté ici par Kloug est un schéma de la filiation Mo 99-Tc 99 m
On y trouve ainsi des transitions gamma qui n'existe plus lorsque le Tc 99m est isolé de son père (extraction générateur), à savoir toutes les transitions g1 à g5.
En fait la plupart des transitions du Mo 99 aboutissent au niveau à 142,7 keV. C'est ce niveau qui est un état isomère en raison de son spin nucléaire (1/2 alors que le fondamental est à 9/2, je crois que j'ai fait un poste sur cette question, une histoire de toupie qui tourne).
Le Tc 99 m utilisé en médecine nucléaire est le niveau excité à 142,7 keV, et donc son schéma de désintégration est plus simple, encore que..
Ce niveau fait pour l'essentiel une transition gamma (avec sa fameuse période de 6 h)vers le niveau à 140,5 keV. Cette transition de faible énergie (2,2 petits keV seulement !) est quasi-totalement converti (donc émission d'électrons de 2 keV au demeurant non négligeable en exposition interne).
Le niveau de 140 keV fait sa transition aussitôt vers le fondamental avec un coefficient de conversion faible mais non négligeable (0,11), ce qui génère mine de rien une émission électronique autour de 120 keV et 140 keV non négligeable (20 % en gros, très dosant en interne, l'essentiel de la dose en fait) . Ce sont ces conversions internes qui génèrent enfin des réarrangement électroniques qui génèrent à leur tour les X de l'ordre de 20 keV, assez négligeable tant en exposition interne qu'externe.
Notons au passage que la valeur de 141 keV trouvé dans le guide pratique n'est ainsi pas la moyenne entre le 140 et le 142 keV. C'est juste une valeur arrondie de 140,5 keV. Il n'y a quasiment pas de gamma de 142 keV
AUtre bizarrerie que l'on oublie : le niveau isomère à 142 keV se désintègre aussi par un mécanisme Bêta - . Ce n'est pas un cas isolé, de nombreux état isomères le font, ils en ont juste le temps. Dans le cas présent cette transition est peu intense.
Il en est autrement par exemple avec le Pa 234m (un niveau au alentour de 80 keV de mémoire) que l'on rencontre dans la filiation de l'U8 et qui se désintègre essentiellement par émission bêta - vers le fondamental de l'U4. Sa transition vers le fondamental du Pa 234 est de très faible intensité. Ce qui est heureux car le Pa 234 est 50 fois plus dosant que le pa 234m, et la manipulation de l'uranium eut été plus délicate. je l'aime bien, cette filiation...
Ceci étant dit faudrait que je pense à aller au boulot
Gluonmou