Bonsoir
Il y a des interrogations ou remarques intéressantes dans le résumé :
La relation linéaire sans seuil (que l'on savait jusqu'à maintenant être le moins mauvais moyen de gestion des doses) risque d'être remise en question avec les avancées en matière de recherche.
L'article de Rotkham et Löbrich avait été un coup de tonnerre en son temps.
Et que finalement on revient encore à parler de l'effet hormésis.
J'insiste toujours quand je fais des conférences aux lycéens. nous sommes exposés en moyenne entre 6 et 10 µSv TOUS LES JOURS !
J'ai même retrouvé un ancien article d'un de mes chefs de département (Jacques Pradel qui vient de décéder cette semaine) sur la pollution radioactive naturelle (un chef d’œuvre d'humour ; me contacter en MP si ça vous intéresse).
A noter dans le résumé (et c'est exact) :
On rappellera qu’aucun effet sanitaire n’a jamais été observé pour des expositions ponctuelles allant jusqu’à 200 mSv, ni pour des expositions naturelles de plusieurs dizaines de millisieverts par an allant jusqu’à 260 mSv/an au maximum en Iran.
Finalement cette relation n'est pas si certaine que cela ; au moins c'est un sujet à débat.
Le questionnement sur l'étude INWORKS.
C'est vrai que l'on ne tient pas compte des potentielles doses médicales et autres facteurs de risque pour les travailleurs du nucléaires. Juste à titre d'exemple très simpliste j'ai eu mon bilan dosimétrique professionnel de fin de carrière : 7 mSv pour 350 mSv pour la pose de 4 stents. Quelle dose risquera de provoquer à terme un effet aléatoire somatique de type cancer (sachant que bien d'autres facteurs peuvent le provoquer).
Les nombreuses questions sur les aspects sociétaux et la perception des risques.
Rien que le tabac et ses 15 000 morts par an (60 000 décès) et la comparaison faite en µSv (sans parler du polonium dans les engrais qui servent à la culture et se retrouve dans la plante), le nombre de morts au travail (aucun dû aux becquerels), l'alcool, le nombre de tués sur la route.
Cela remet en perspective ce fameux nucléaire et ses dangers. Mais avec des émission comme celle d'ARTE d'expliquer sereinement les risques et dangers au grand public.
Un peu moins d'accord sur le radon puisqu'on attend pour janvier l'OIR3 de la CIPR avec une augmentation de la dose engagée, mais bon. A noter les facteurs multiplicatifs tabac (encore lu) radon.
Le grand blocage sur les déchets de très faible activité et les seuils de libération.
Je continuerai pendant les vacances une analyse plus poussée du texte. Mais nous avons là de quoi méditer avec notre radioprotection de riches. et à remettre en perspective les autres risques.
Iron Kloug
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Show must go on !