GM Cesium137 VS Cobalt 60

Bonjour,
les Gm  sont souvent etalonnes sur la raie du Cesium137 (barium en realite)
et ils font donc correspondre a chaque particule vu, l'energie du Cesium, afin de pouvoir calculer un debit de dose.
si l'on veut "chercher la petite bête" il faudrait donc effectuer une tres legere correction pour avoir la valeur du debit de dose sur une mesure de cobalt60, correction probablement tres inferieur a la precision de l'appareil de mesure et donc negligeable; mais cela a condition que le Gm ai bien le temps de voir les deux gamma du cobalt 60  qui arrive probablement tres proche l'une de l'autre.
j'imagine effectivement que le GM voit bien ces deux gamma.
mais si c'est effectivement le cas comment le justifier de maniere un peu rigoureuse.
Merci par avance
Z.E

Bonjour, 

je ne suis pas un spécialiste, mais je vais tenter de répondre :

en comparant le temps mort associé à ton radiamètre (donnée par le constructeur normalement) et le temps qui sépare l'émission des 2 gammas du Cobalt !


Les deux raies du Co-60 (1,33 et 1,17 MeV) sont émises par le même phénomène (désexcitation du noyau de Ni 28)
 

je pense donc qu'il faut connaître la masse de Co-60 pour pouvoir calculer son activité 
A(en Bq)=lambda*Nombre d'atomes

et donc pouvoir estimer le temps entre deux désintégrations.

Voilà, j'espère que cela pourra t'aider et que je n'ai pas raconté trop de bêtises.

Bonjour (soir)
beaucoup d'appareils de mesure sont étalonnés avec du 137Cs (662 keV) : ils ont donc 100 % de réponse à cette énergie, ce qui n'est pas forcément le cas pour du gamma de 1,17 et 1,33 MeV : à ces énergies, ton détecteur peut soit surestimé la valeur mesurée, soit la sous estimée. Cela t'est donné dans la documentation associée à ton appareil (courbe de réponse en énergie).
Le temps mort du GM est plutôt associé au niveau d'exposition auquel est soumis le détecteur : en cas de forte exposition, le gaz du détecteur va "complêtement" se ioniser, et le temps que celui-ci se recombine, ton détecteur est aveugle et donc, on sous estime la valeur de débit de dose/dose.

C'est le même problème que si 2 atomes se désintègrent en même temps.

Les compteurs proportionnels n'ont pas se problème car la valeur de dose affichée est proportionnelle à l'énergie déposée dans le détecteur.

Les GM devraient toujours être en c/s puisque c'est ce qu'ils mesurent. Leur valeur en Sievert est trompeuse.

+1 Avec Samael 22. Les GM, même compensés ne devraient pas être utilisés pour faire de la mesure de débit d'équivalent de dose, sauf éventuellement pour le radionucléide pour lequel ils sont étalonnés.
Nous avons fait des tests avec plusieurs GM différents sur des sources de radium 226 plus ou moins à l'équilibre avec ses descendants. Les GM étaient étalonnés sur le césium 137,
Résultat : au moins 30 % d'écart par rapport à une mesure avec un compteur proportionnel ou une chambre d'ionisation. Heureusement ces 30 % étaient une surestimation de la valeur "réelle", donc çà reste correct pour assurer sa protection vis a vis des rayonnements ionisants, au moins pour le radium 226 et ses descendants

Tout a fait d'accord avec vous tous : 

Le GM donne une réponse en tension non proportionnelle à l'énergie déposé.

Le signal électrique généré par un GM sera pratiquement le même quelque soit l'énergie déposée (si elle est assez grande pour déclencher l'ionisation du gaz).


Pour pouvoir mesurer une dose avec un GM on utilise un compensateur en énergie, c'est à dire un écran placé devant le capteur. 

Pour mieux comprendre la compensation en énergie cf sur le forum ce sujet " Compensation en énergie (question de novice)"


Voilà, tout ça pour dire que l'on peut mesurer un débit d'équivalent de dose avec un GM compensé, et il serai effectivement judicieux de consulter

Fred a écrit:

la documentation associée à ton appareil (courbe de réponse en énergie).

@ fred : pour moi le temps mort ne dépend pas de l'énergie (niveau d'exposition dont tu parle ?) déposée dans le détecteur du moment que celle ci est supérieur à l’énergie d'ionisation du gaz. 
Je m'explique, le GM fonctionne avec une tension assez élevée pour que les ions de première ionisation créés des avalanches, celles ci sont arrêtées par le gaz "quencher" ou par un système électronique qui réduit l'alimentation HT du tube pour arrêter le déplacement des ions (circuit RC). Donc quelque soit l'énergie de la particule qui ionise le gaz du tube GM, on aura le même temps mort. 
Mais bon, c'est juste un avis...

Hello,
@ Raphiraflo : je suis d’accord avec toi sur l'indépendance du temps mort avec l'énergie du RI : ce que je voulais dire, c'est qu'en cas de forte exposition (fort débit de dose), le temps mort du GM va être très pénalisant, car le détecteur sous-estimera le débit de dose mesuré (le détecteur étant aveugle pendant que le gaz du détecteur se recombine).
Mais bon, comme toi, ce n'est que mon humble avis, je ne suis pas un pro de la détection....

Bonsoir,
le GM ne saura pas distinguer les 2 pics de 1.17 et 1.33 MeV du Co60, mais verra un unique événement de 1,25 MeV moyen.
Les courbes de réponse en énergie des GM vues chez les fabricants montrent une surestimation d'un facteur de 1.2 du Co60 par rapport au Cs137 (coeft 1.0).
Cela se confirme en exposant un radiametre étalonné au Cs137 à une source de Co60, le coeft de 1.2 sur l'affichage du débit de dose saute aux yeux.

ICTO+

euuu, comment le GM peut voir 1,25 MeV ?
Suite à une désintégration de 60Co il voit soit 1 événement, soit 2 événements (puisqu'il ne mesure pas l'énergie).
Si tu dis qu'ils surestiment la dose alors ils voient les 2 événements.
Si ils sous-estiment la dose alors ils voient 1 unique événement.

Les 2 émissions sont simultanées pour le Co60. Le GM est incapable de les dissocier et ne voit donc qu'un seul pic. Évidemment il ne mesure pas l'énergie.
Voir les courbes de réponse en énergie chez les fabricants de GM pour justifier la réponse surestimée de d'un facteur 1.2

ICTO+