Bonjour,
Vais tenter une réponse, mais l'épidémio c'est compliqué.
Pour faire une étude épidémio sur les faibles doses, il faut un très grand nombre d'individus pour lisser les phénomènes annexes (tabac, examen médicaux etc..)
La LSS (Live Span Study) effectuée sur les survivants des bombes nucléaires japonaises a montré une relation linéaire sans seuil à compter de 100mGy. Il s'agissait d'une exposition aiguë et en dessous de 100milli, la relation linéaire n'a pu être démontrée.
L'INWORTH inclus un grand nombre de travailleurs avec une irradiation faible et chronique:
Pour la moelle osseuse: 94% sous 100mGy et 99% sous 300mGy
Ca leur a permis (là je simplifie grandement) de construire un relation linéaire entre dose et excès de risque relatif:
pas de dose,
Risque Relatif=1 c'est à dire que l'on multiplie le risque "naturel" de faire un leucémie par 1
Un Gy, excès de risque relatif = 2,96
Tu peux dès lors construire une fonction f(x) = 1+ 2,96x
Pour 100mSv: risque relatif: 1,3
Pour avoir eu la chance d'assister à un exposé fait par un des auteurs de l'article, les conclusions étaient:
- Relation dose-risque pour la mortalité par leucémie et par cancers solides associée à une exposition externe chronique aux RI. La relation n'est plus significative en dessous de quelques dizaines de mSv
-Résultats compatibles avec l'une des hypothèses sous jacente au système de radioprotection actuel qui est l'extrapolation du modèle dérivé des survivants des bombes japonaises vers des populations exposées de façon répétée à de faibles doses
et la dernière conclusion:
Résultats ne sont pas en faveur de l'hypothèse d'un facteur de réduction du risque aux faibles doses/débits de dose (DDREF)
Et malgré tout ça, y en a encore qui sont "allergiques" au plomb