zonage minimal zone contaminée

Bonjour,

une zone contaminée peut elle est classée en zone surveillée ou est elle obligatoirement zone controlée? Ma question est en faite, existe t-il une couleur de zonage minimale pour une zone contaminée?
merci
emmanuelle

Bonsoir
Pour le vieux radioprotectionniste que je suis (et ça je l'ai écrit dans tous les livres) il n'est pas question d'avoir une zone contaminée en zone surveillée ni contrôlée verte de manière pérenne.
Vous devez tout faire pour éliminer la contamination.
Pendant le temps de l'incident (car c'est souvent une situation incidentelle qui amène à cette situation) rien ne vous empêche de mettre un zonage pour éviter que n'importe qui vienne voir ce qui se passe, notamment si vous êtes en train de décontaminer.
La question doit être traitée de cette manière et pas d'une autre.
Désolé d'être abrupt.
KLOUG

Entièrement d'accord!

Bonjour,

Si ta question est ; Quelle couleur dois je apposer à l'entrée de la zone contaminée ? Il va te falloir calculer la contamination atmosphérique et ensuite grâce à la DPUI et le volume respiré par l'intervenant, calculer le DeD. De là, tu peux classer la zone. Voila pour la théorie.

En pratique, comme le disait Kloug et confirmé par Niko, il ne faut pas que la contamination surfacique perdure. Cela peut être source d'ennui après. Et pire, l'on s'habitue !!!! Tu peux faire l'analogie avec la sciure dans certains ateliers de bricoleurs !!!! Si tu ne fait pas le nécessaire à temps, c'est la dérive et les poumons respirent !!!

Cordialement

merci pour vos réponses,
est ce écrit dans un texte ou juste une bonne pratique?

Bonjour
Il n'y a pas besoin de texte pour ça...
C'est un point qui est enseigné à tous niveaux en radioprotection.
KLOUG

Bonjour à tous,

Je dois réaliser le zonage d'un laboratoire de recherche utilisant du 32P. Pour la zone de manip qui est en plexi, j'ai un doute. D'après l'étude de poste de mon prédécesseur, dans la zone de manip, le débit de dose est inférieur à 7,5µSv/h. Il l'a classée zone surveillée.
Le fait qu'elle peut etre contaminée ne change rien à ce classement?
merci

Bonjour
A voir si c'est une situation habituelle de travail. c'est ce que le zonage doit traduire avec les occurrences d'incidents élevées prises en compte.
A propos la limite basse de zone surveillée est inférieure à 7.5 µSv sur une heure d'exposition. Ça c'est la limite haute. ce n'est pas illogique (avant d'en savoir plus) qu'elle soit zone surveillée.
KLOUG

Bonjour,

Ce CH dans lequel je travaille possède un service de MN. Celui ci accueille des patients de 8h à 18h.
Nous voulions le passer en zone controlée intermittente, ZS à partir de 18h.
L'ASN donne son accord si nous effections des controles de contamination tous les jours. Ce qui sous entend, selon moi, qu'un risque de contamination est interdit en ZC.

Cependant, le zonage est lié à la dose recue en 1 heure et pas directement à la contamination surfacique et en plus, Art 5 de l'arrété zonage: Lorsqu’un risque de contamination existe dans les zones surveillées ou contrôlées, il vérifie également, en tant que de besoin, l’état de propreté radiologique des zones attenantes à celles-ci.

Pourquoi l'ASN nous demande cela?
Benjamin

Bonsoir
"Ce qui sous entend, selon moi, qu'un risque de contamination est interdit en ZC."
C'est exactement ce que veux l'ASN avec ces contrôles.
KLOUG

Bonjour,

Cela ne me choque pas du tout mais j'aimerai savoir sur quels textes se basent-ils pour demander ca? Ne serait il pas en contradiction avec l'Art 5 de l'arrété zonage: Lorsqu’un risque de contamination existe dans les zones surveillées ...?
Benjamin

Bonjour,

Une zone contrôlée d'un service de médecine nucléaire, devenant zone surveillée le soir, ne peut pas être rigoureusement qualifiée d'intermittente. En effet, la zone intermittente au sens de l'arrêté zonage (art 9), complété par la circulaire zonage, est réservée aux seuls appareils électriques ou assimilés, qui fonctionnent en tout ou rien.

Dans le cas de la médecine nucléaire, il s'agit d'une modification du zonage, faite de façon quotidienne. Il s'agit donc chaque soir de vérifier que les niveaux d'exposition externe et interne sont bien compatibles avec une zone surveillée (sources scellées rangées, pas de champ de rayonnement anormal autour des poubelles, contamination des surfaces).

Au delà de l'aspect zonage, je Kloug : la bonne pratique est d'éliminer toute contamination lorsqu'elle découverte, ceci pour éviter une contamination interne et pour éviter la dissémination en dehors des zones réglementées.

Dans le cas de la médecine nucléaire, on sait bien que tout cela est un peu plus compliqué puisqu'on a des patients qui vont générer de la contamination et la balader sous leurs semelles (heureusement les périodes sont courtes). Appliquer le principe à la lettre conduirait à avoir quelqu'un à temps plein pour nettoyer le sol des WC du service, derrière chaque patient ou presque. Cela n'empêche pas d'essayer de maîtriser la contamination, notamment celle produite par le personnel lors des manipulations de médicaments radiopharmaceutiques, et la maintenir au niveau le plus bas possible compte tenu des contraintes précitées.

CastorJr

Je relance ce sujet car le couloir du service d'hospitalisation de médecine nucléaire(I 131) est actuellement classée en ZCV. Les mesures d'ambiance font apparaitre qu'on est en ZS mais pas en ZC.
J'aimerai donc le déclassé en ZS.
Cela pose t-il problème? Si un patient contamine le couloir est ce obligatoire de le mettre en ZC?
Merci

Pour moi un petit zonage opérationnel le temps de la décontamination suffit.

Le zonage est censé prendre en compte les conditions d'expositions normales, hors incident de contamination. S'il y a contamination, il y a effectivement possibilité de mettre en place un zonage spécifique autour de la zone contaminée le temps de nettoyer.

Je pose cette question parce que l'ASN n'a pas trop adhérée à l'idée de mettre le couloir des chambres en ZS. Du coup, j'essaye de comprendre pourquoi ?(contamination potentielle par les patients?)

Question complémentaire :
Le zonage prend t'il en compte le risque d'exposition interne, au cas où il y a un peu d'iode qui se balade dans l'air ?

Sinon, à partir du moment où le zonage est justifié par une étude (calculs et mesures) prenant en compte tous les facteurs d'exposition, il n'y a aucune raison pour qu'il ne soit pas validé.

Question complémentaire :
Le zonage prend t'il en compte le risque d'exposition interne, au cas où il y a un peu d'iode qui se balade dans l'air ?

Sinon, à partir du moment où le zonage est justifié par une étude (calculs et mesures) prenant en compte tous les facteurs d'exposition, il n'y a aucune raison pour qu'il ne soit pas validé.