Bonjour à tous et à toutes,
Etant assez anxieux de nature, je me permets de prendre un peu votre temps afin de trouver (peut-être), une réponse (rassurante) à mon questionnement actuel. Toutefois, je vais vous exposer les raisons qui me conduisent à me poser autant de question.
Il y a deux ans, j'ai effectué une expertise sur un morceau de plaque de partition (un coupon si vous préférez, de longueur de 25 cm pour une largeur de 10) en ZC.
Les caractéristiques radiologiques de ce coupon sont les suivantes:
-présence d'alpha "fixé" dans une couche d'oxyde de 20µm d'épaisseur (c'est une couche d'oxyde qui recouvre le coupon en inconel 718) (je n'ai pas su de quel radioélément il s'agissait, même si on me dit qu'il s'agit surement de l'américium 241)
-présence de béta "fixé" dans une couche d'oxyde de 20µm d'épaisseur .
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Bref, j'ai dû, par rapport à un programme technique, découper 4 zones sur une des face du coupon (là où il y avait de l'oxyde) d'environ 2cm² chacune. (je l'ai fait sous hotte, et le coupon ne présentait pas de particules non fixé)
Etant donné que j'ai utiliser la méthode de la diffraction des rayons X pour connaitre ce pourquoi j'étais venu, j'ai dû enlever la couche d'oxyde (avec ses alpha et béta) pour ne pas introduire de contraintes mécaniques dans le matériau. Pour ce faire, j'ai utilisé une attaque électrochimique avec du chlorure d'ammonium sur l'oxyde. (Pour info, et pour ceux ou celles qui en savent pas ce qu'est une attaque électrochimique, il s'agit, pour faire simple, de venir enlever une couche de matière à l'aide d'un générateur, et d'une cellule d'attaque électrochimique (avec un coton imbibé de chlorure d'ammonium) en bout de cellule: c'est à cet endroit que se produit l'attaque)
Pour être clair, j'étais à peu près à un mètre du coupon pendant l'attaque électrochimique, et la hotte d'aspiration se trouvait à moins de 40 cm au dessus du coupon., pendant la manip'.
Je sais que je n'ai pas travaillé avec toutes les protections qu'il aurait fallu, mais je ne connaissais pas, à l'époque des faits, le principe du suivi des mouchoirs pour contrôler une possible contamination interne avec des particules alpha. j'aurai surement dû mettre un heaume ventilé De plus, lors de la signature du Plan de prévention, mon interlocuteur technique m'a assuré que cette manipulation telle que définie comme je vous l'explique, ne présentait pas de risque de dispersion des alphas dans l'atmosphère, car il considérait que le fait de venir poser un coton imbibé de chlorure d'ammonium sur la zone oxydée (présence d'alphas) + extraction puissante au dessus de la manip, réduisait le risque à 0. (ce qu'il appellera plus tard, un confinement dynamique). (Et moi, très con sur le coup, je lui ai fait confiance, c'était mon premier chantier en ZC).
Pour info, une attaque électrochimique génère des vapeurs.
Bref, j'aimerai connaître vos avis sur la question suivante: pensez-vous que j'ai été contaminé alpha (en interne j'entends)? (Alors ça parait peut-être dingue ce que je demande, surtout deux ans après les faits, mais je m'interroge quand à la période biologique des éléments potentiellement inhalés ou ingérés tels que le PU/ l'am241 etc...
A l'heure d'aujourd'hui, soit deux ans après les faits, puis-je encore espérer savoir si je suis contaminé (en faisant contrôler mes urines/selles), ou bien est-ce trop tard?