Benjamin 14,
pour revenir à la base du fonctionnement,
on a une relation triangulaire entre la réactivité, le nombre de neutrons et la chaleur dans le cœur.
1. la réactivité entraine une évolution du nombre de neutrons. La réactivité augmente, le nombre de neutrons augmente.
2. l'augmentation du nombre de neutrons est équivalent à une augmentation du nombre de fissions dans le cœur, donc à une augmentation de la chaleur du cœur (et de la puissance thermique).
3. Cette augmentation de la chaleur entraine les effets en température jouant sur la réactivité.
1. la boucle continue en permanence.
On dit dès lors que le système est stable si une augmentation de la température du cœur entraine une baisse de la réactivité.
C'est là qu'intervient l'effet doppler stabilisant qui est un élément essentiel de la sûreté REP.
- Citation :
- Mais par qui? je possède les sections efficaces de capture et de fission de U235 qui possède des résonances. Si elles s'élargissent et que les neutrons voient leurs probabilité d'interaction augmentée, cela veut dire que la fission a plus de chance d'avoir lieu, ce qui n'est pas stabilisant...
Oui, j'aurais dû ajouter un titre à mon graphique. Il concerne l'absorption résonnante de l'Uranium 238.
L'uranium 238 est prédominant dans les barres de combustible d'un REP par rapport à l'U235, on retrouve moins de 5% d'Uranium 235, très fissile, dans le combustible. L'uranium 238 est beaucoup plus dur à fissionner car il nécessite des neutrons de très hautes énergies. Pas de fission, pas d'émission de neutrons supplémentaires, le nombre de neutrons dans le cœur diminue et la réactivité diminue.
Donc pour faire simple, avec l'augmentation de la température, l'U238 absorbe plus facilement des neutrons mais ne fissionne pas en retour. La réactivité diminue grâce à l'effet Doppler.
J'espère avoir pu répondre à ta question. Je ne maitrise pas bien la neutronique donc c'est galère à expliquer.