bonjour ,je réalise un travaille de fin d'étude sur la radioprotection au bloc opératoire.
Dans la partie :les effets secondaires liés à l'utilisation des rayons x
j'ai développé l'effet photoélectrique(absorption totale de l'énergie par la matière traversée, phénomène d'ionisation des atomes de cette même matière, rayons de faible énergie.....)l'effet compton(rayonnement diffusé, rapport avec la surface du champ irradié, rapport avec la nature du tissu irradié); Les conséquences au niveau moléculaire : effet direct, effet indirect (radiolyse de l'eau ) les conséquences au niveau cellulaire (réparation fidèle, réparation fautive, mort cellulaire).
Mais lorsque je développe les effets biologiques déterministes cela ne me semble pas adapté à la pratique de la radiologie interventionnelle.
en effet ce que j'ai trouvé dans la littérature semble plus indiqué à la radiothérapie :
"les effets sont dus à la destruction en grande quantité des cellules de l'organisme. Ils apparaissent à partir d'une dose seuil. Au dessus de ce seuil, l'effet déterministe est obligatoire.
La valeur seuil varie selon les individus et la nature des tissus touchés. La gravité des effets déterministes augmente avec la dose reçue. Ils sont la conséquence d'une irradiation externe globale ou d'une irradiation externe localisée (voir irradiation interne mais ce cas ne nous concerne pas). La gravité augmente avec la dose.
La peau.
La peau est le tissu le plus immédiatement touché. Les lésions cutanées ont été décrite très tôt dans l'histoire de la radiologie.
L'érythème correspond au premier degré de gravité. Il s'agit d'une rougeur congestive, sensible mais peu douloureuse.
L'épidermite sèche se traduit par un amincissement de l'épiderme accompagné d'un rougeur et d'une desquamation.
L'épidermite exsudative est le résultat d'une interruption de l'intégrité de l'épiderme. Elle se manifeste par un suintement, la lésion devient douloureuse et elle est susceptible de s'infecter.
Le dernier stade est la nécrose cutanée et se traduit par une abrasion complète de l'épiderme.
Ces effets cutanés sont fonction de la dose reçue et sont des effets précoces (ils apparaissent en quelques semaines).
Suite à l'exposition de la peau aux rayons ionisants, on peut développer aussi des effets tardifs (qui apparaissent après plusieurs mois).
On distingue d'abord la fibrose cutanée liée à la formation de tissus fibreux au dépend du tissu conjonctif.
Il y a aussi des troubles de la pigmentation qui reflètent une atteinte des mélanocytes.
Il faut souligner que le derme, du fait d'un renouvellement très lent, possède une grand mémoire tissulaire et que les doses répétées s'accumulent. Une dose accidentelle sans expression chimique, mais renouvelée peut donc être à l'origine de lésions tardives.
Les gonades.
Pour l'homme, en cas de très faibles doses d'irradiation on observe une olispermie transitoire mais il n'y a pas de dysfonction sur la sécrétion de testostérone.
Cependant une exposition plus importante peut entraîner une stérilité définitive. De plus le fractionnement de la dose majore les effets car la répétition touchera une plus grande quantitéde cellules souches.
Pour la femme, une irradiation ovarienne peut également entraîner une stérilité temporaire voire définitive accompagnée éventuellement d'une ménopause artificielle (dûe à l'arrêt de sécrétion d'œstrogène par les follicules).
La radio sensibilité des ovaires est liée à la destruction des follicules renfermant les ovocytes. C'est pourquoi la dose entraînant la dysfonction endocrinienne diminue quand l'age augmente.
Les reins.
L'exposition des reins répétée ,même en fractionné ,peut être à l'origine d'une radio néphrite responsable d'un insuffisance rénale.
Le foie.
L'irradiation supérieure à une dose de 40 Grays sur la totalité du foie est responsable d'hépatite évolutive.
La thyroïde
L'irradiation de la thyroïde entraîne,après un temps de latence variable, une hypothyroïdie. Le risque de cancer radio-induit n'a pas pu être démontre en France.
La moelle osseuse.
Les perturbations seront plus précoces pour les cellules ayant une durée de vie courte (leucocytes) et plus conséquente lorsque le volume de moelle irradiée est important.
Comme la durée de vie des cellules sanguines est très courte et leur taux de renouvellement est élevé, le tissu hématopoïétique est donc fortement radio sensible.
L'œil.
L'élément le plus radio sensible de l'œil est le cristallin. Le délai d'apparition de la cataracte est fonction de la dose mais, du fait de l'absence de réparation, les effets des irradiations s'accumulent, et l'opacification peut s'installer .
On peut observer également des conjonctivites suite à une irradiation voire même une kératite pour des doses cumulées plus importantes.
Le cas particulier de la femme enceinte.
Les conséquences d'une irradiation in utéro dépendent du stade de la grossesse, car le risque radique est différent selon le degré de développement du fœtus. Mais la dose, le débit de dose et fractionnement sont également déterminants.
Pour la période préimplantoire (les 15 premiers jours de grossesse) , il s'agit de la loi du tout ou rien ; soit les divisions cellulaires n'ont pas été affectées et celles ci se poursuivent sans problème ; soit les divisions sont stoppées et l'œuf fécondé sera éliminé.
Pour la période d'organogénèse (qui va de la 3ème à la 8ème semaine de grossesse) le risque est la malformation d'organe ou du squelette.Lors de la période fœtale (à partir du 3ème mois de grossesse), une irradiation augmenterait fortement le risque de retard mental ou staturo-pondéral.
Les effets biologiques stochastiques des radiations ionisantes.
Il sont dus à la transformation des cellules et aux mutations génétiques. L'apparition de ces effets est indépendante de la dose de rayonnement ionisant. On dit que ce sont des effets sans seuil.
Le délai d'apparition des effets biologiques aléatoires est souvent de plusieurs années.
Les effets biologiques stochastiques sont d'une part les effets cancérigènes et d'autre part les effets génétiques et héréditaires.
Les cancers .
Les évaluations faites à partir de l'expérimentation animale et sur l'étude des populations irradiées pour raisons médicales et professionnelles sont difficiles à interpréter car :
Même s'il existe une relation linéaire vérifiée entre l'exposition aux rayonnement ionisants et l'augmentation des cancers, cette relation n'est pas démontrée pour les faibles doses.
Dans une population de 10 000 personnes exposées à 100 mSv, le nombre de cancers radio-induits serait d'environ 50.
De nombreux autres facteurs interviennent dans la genèse des cancers.
Les effets génétiques.
Les effets génétiques sont susceptibles d'apparaitre dans la descendance des sujets dont les cellules germinales ont été exposé aux rayonnements ionisants.
bonjour je réalise des études sur la radioprotection"
pouvez vous me renseigner sur un lien ou je pourrais trouver les effets des rayonnements ionisants dans la pratique de la radiologie diagnostique ou interventionnelle;
merci bcp