Train de déchets- article du Parisien

Bonjour à tous,

ce matin dans le parisien-aujourd'hui en France, un article (p.10) intitulé : un train de déchets nucléaires va traverser la France. Je ne citerai que la fin de l'article avec la mise en garde de Laura Hameaux du "réseau sortir du nucléaire".

citation : ... . Le Réseau sortir du nucléaire conseille de son côté "aux agents SNCF et au public de se tenir éloigné du convoi, notamment s'il est stoppé en gare". "Outre le risque d'accident, il existe en effet un risque d'irradiation, souligne Laura Hameaux. Les conteneurs émettent des rayonnements radioactif qui se propagent sur plusieurs dizaines de mètres".

Cela me rappelle ce militant qui montrait avec une camera thermique que une demi-heure après le passage d'un convoi, on détectait de la radioactivité!!!

Je me propose de donner, à Madame Laveaux et à monsieur Mouchon(journaliste) des cours de physique élémentaire.

Ils me fatiguent tous autant qu'ils sont, mais ils me fatiguent!!!!

PPJ

Hello
Ben si le protocole transport est respecté (cas des wagons qui sont aussi le véhicule) tu peux avoir 2 mSv/h contact et 100 µSv/h à 2 mètres.
Pas la peine de rester à côté notamment pour le personnel SNCF.
Je n'ai pas lu l'article en entier donc je ne peux me fier qu'à la phrase.
Par contre l'histoire de la radioactivité une demie-heure après, ça, c'est du n'importe quoi !
KLOUG

Ha ! c'est Borssele qui envoie du combustible

PEPEJY a écrit:

Ils me fatiguent tous autant qu'ils sont, mais ils me fatiguent!!!!

ne t'inquiète pas ils s'agitent tout autant quand ce sont des convois de produits chimiques.
quoi ? j'ai faux ?!

Si tout baigne, et qu'il n'y a aucune radiation à craindre au voisinage du train - ce que je veux bien croire, je n'ai pas d'idée préconçue à ce sujet - il est alors très facile de le prouver:
- on réunit un panel de personnes, avec des représentants des différentes organisations (les pro et les contre) et des qui-ne-savent-pas-mais-aimeraient-bien-savoir,
- des spécialistes de mesure de radioactivité équipés de dosimètres homologués et étalonnés, (on aura filmé auparavant une petite démo)
- une équipe de télé du service public (il est là pour ça, informer)
- on filme en direct.
Et on projette le film au 20h. Et tout le monde est rassuré.

Peut-être qu'un tel film existe... Je serais ravie de le voir. (il y a assez de choses pour s'angoisser sans en ajouter; je ne demande qu'à être rassurée)

Je ne sais pas si de tel film existe, par contre un film sur les essais destructif de ce type de conteneur existe.
Voir la vidéo n°42 ici:
http://radioprotection.unblog.fr/videos/

AimelleB a écrit:

Si tout baigne, et qu'il n'y a aucune radiation à craindre au voisinage du train - ce que je veux bien croire, je n'ai pas d'idée préconçue à ce sujet - il est alors très facile de le prouver:
- on réunit un panel de personnes, avec des représentants des différentes organisations (les pro et les contre) et des qui-ne-savent-pas-mais-aimeraient-bien-savoir,
- des spécialistes de mesure de radioactivité équipés de dosimètres homologués et étalonnés, (on aura filmé auparavant une petite démo)
- une équipe de télé du service public (il est là pour ça, informer)
- on filme en direct.
Et on projette le film au 20h. Et tout le monde est rassuré.

Oui, c'est un point de vue !!!!
Pour un transport d'explosifs, comme de produits chimiques,il n'y a rien de mesurable, seul les spécialiste de l'ADR on une idée du type de transport de matières dangereuses dont il s'agit mais ce n'est que le jour d'un accident que l'on apprend que tous les poissons d'un fleuve nagent sur le dos ou qu'une bourgade a été pulvérisée par l'explosion d'un camion !!

Je ne suis pas non plus un spécialiste des transports de matières radioactives puisque nos "sourcinettes" crachaient autour de nos voitures un max de 10 µSv/h ; par contre j'ai toujours été surpris des normes de transport que l'on trouve dans l'ADR, je ne les conteste pas, je suppose qu'il y a de bonne raisons mais comme dit KLOUG :

KLOUG a écrit:

Ben si le protocole transport est respecté (cas des wagons qui sont aussi le véhicule) tu peux avoir 2 mSv/h contact et 100 µSv/h à 2 mètres.
Pas la peine de rester à côté notamment pour le personnel SNCF.

Fais venir les même journalistes que pour "Fukushima", rajoute nous quelques écologistes et à mon avis, nous allons passer une bonne soirée.
Parce que "2 mSv/h contact et 100 µSv/h à 2 mètres" ça se mesure et si c'est utilisé comme il faut ça va causer à la SNCF !!

Skat

ça avait déjà causé en 1998 lors des convois SNCF contaminés...Depuis, beaucoup de choses ont été faites.

Je suis allé voir ce fameux train hier à Maisons-Laffitte, et j'ai été un peu déçu. On m'avait vendu un convoi exceptionnel qui sème la désolation sur son passage alors qu'au final j'ai vu 3 pauvres CASTOR accrochés derrière un train de wagon-citernes, crachant à peine une poignée de µSv/h (2 µSv/h à 2 m selon mon scintillateur, mais le train étant passé assez vite ça doit être légèrement plus). C'est cohérent avec les 4,7 µSv/h à 1 m annoncés sur le site de Sortir du nucléaire, qui au passage n'ont toujours pas compris qu'un débit de dose s'exprimait en Sv/h et non pas en Sv.

Ah oui, ces wagons ne sont donc pas complètement étanches. Surprenant. Bon, le personnel est payé pour assumer les risques, par contre effectivement, mieux vaut mettre ces wagons dans une zone fermée au public.

Si, les conteneurs sont étanches...et heureusement.
Ils sont assainis et contrôlés extérieurement ainsi que les wagons.

J’en reviens aux posts d’ AimelleB et de KLOUG

J’ai envie d’en rajouter une petite couche, concernant la réglementation et la logique, mais comme je vais me faire griffer les yeux par mes « cruellas adorées », je vais l’écrire sur « défouloir de Skating »

liber a écrit:

Ah oui, ces wagons ne sont donc pas complètement étanches. Surprenant. Bon, le personnel est payé pour assumer les risques, par contre effectivement, mieux vaut mettre ces wagons dans une zone fermée au public.

Pour être plus clair:
- Il est étanche vis à vis de ce qu'il y a à l'intérieur. Rien n'y sort, c'est un "contenant" avec un énorme bouchon (si je puis dire).

- Il n'est pas étanche aux rayonnements gamma et neutrons qui s'échappent après avoir été fortement atténués par les parois du contenant.
L'atténuation des parois du contenant est dimensionné afin que les rayonnements maximaux qui puissent en sortir soient inférieurs à ce que la réglementation des transports impose pour ce type de transport de matière dangereuse.

Donc, le terme "étanche" n'est pas approprié aux "rayonnements" mais uniquement à ce qui s'y trouve à l'intérieur (solide, poussiére, liquide, gaz...).

Ah... que j'aime ce forum dont la consultation me fait coucher moins bête à chaque lecture!
Merci pour le lien Deedoff

Bonsoir à toutes et à tous,

Si je comprend bien, le fait de transporter des déchets n'est pas anodin en ce qui concerne leur rayonnement, donc on peut considérer qu'il existe une prise de risque en la matière : comment est-elle calculée si un dysfonctionnement devait intervenir (ex : trouble du rail) ?

Merci.

Blik a écrit:

Bonsoir à toutes et à tous,

Si je comprend bien, le fait de transporter des déchets n'est pas anodin en ce qui concerne leur rayonnement, donc on peut considérer qu'il existe une prise de risque en la matière : comment est-elle calculée si un dysfonctionnement devait intervenir (ex : trouble du rail) ?

Merci.

Ce qui n'est pas anodin c'est de transporter des matières dangereuses.
Il faudrait se poser la même question pour tout ce qui circule par voie ferrée et notamment les milliers de wagons de produits chimiqus en tout genre, du plus gentillet au plus agressif pour l'homme et l'environnement.

Un train peut dérailler, c'est une hypothèse. C'est pour cela que l'on construit des conteneurs qui satisfont aux règles internationales d'essais destructif: Chute, percement, feux, immersion, choc, etc.

Bonsoir

SKATING a écrit:

J’en reviens aux posts d’ AimelleB et de KLOUG
J’ai envie d’en rajouter une petite couche, concernant la réglementation et la logique, mais comme je vais me faire griffer les yeux par mes « cruellas adorées », je vais l’écrire sur « défouloir de Skating »

Ben moi aussi j'en ai ajouté une couche.
Il y a des choses qu'il ne faut pas confondre : l'exposition du public et celle des travailleurs venant bien plus souvent au contact de ces wagons !

Et pour répondre à Blik les normes des emballages de transport des combustibles irradiés sont particulièrement draconniennes.
Les américains ont même testé la résistance d'un colis (ce colis est défini comme un colis de type B) en l'envoyant à 140 km/h dans un mur en béton.
Pas de fissures sur le colis !

KLOUG

Les différents types de colis

Les colis désignent l’emballage et son contenu.

Les principaux types de colis sont :

- Colis de type B

* Matière : radioactivité forte (combustibles irradiés, sources fortement radioactives, plutonium, déchets nucléaires vitrifiés).

* Tests :
o résistance à des chocs à 50km/h (chute de 9m) sur surface indéformable, puis
o résistance à une chute sur poinçon d'une hauteur de 1m, puis
o tenue à un feu de 800°C pendant 30 minutes.
o Enfin, résistance à l'immersion jusqu'à 200m pour les colis les plus radioactifs.
* Soumission à l'agrément de l’Autorité de Sûreté après expertise technique de l'IRSN.

- Colis de type A

* Matière : radioactivité moyenne (combustibles nucléaires neufs et sources à usage thérapeutique essentiellement).
* Tests :
o épreuve d'aspersion d'eau simulant une forte pluie,
o résistance à une chute sur une surface indéformable d’une hauteur maximale de 1,2m pour les colis conçus pour des matières solides, et de 9m pour les colis conçus pour des liquides ou des gaz,
o épreuve de pénétration par une barre de 6 kg lâchée d'une hauteur de 1m.
* Pour les colis de type A qui contiennent des matières fissiles
o épreuve de feu, résistance à des chocs à 50km/h (chute de 9m) sur surface indéformable
o soumission à l'agrément de l’Autorité de Sûreté après expertise technique de l'IRSN.

- Colis industriels

* Matière : Radioactivité moyenne ou faible (minerais, concentré ou composé d'uranium, déchets faiblement radioactifs envoyés dans un centre de stockage de surface).
* Tests :
o résistance à une chute d’une hauteur maximale de 1,2 m, variable selon la masse du colis à l’épreuve de gerbage (empilement de colis).
* Pour les colis industriels qui contiennent des matières fissiles,
o résistance à des chocs à 50 km/h sur cible indéformable, manutention, arrimage, gerbage,
o chute de 9 mètres sur un poinçon,
o épreuve de feu,
o soumission à l'agrément de l’Autorité de Sûreté après expertise technique de l'IRSN.

- Colis exceptés

* Matière : Radioactivité très faible (produits radio-pharmaceutiques et petites sources pour l'industrie, la radiologie et la recherche).
* Tests : Pas de conditions de résistance particulières aux situations de routine.

A titre d’exemple, l’uranium naturel est transporté dans des fûts métalliques et les combustibles usés dans des emballages en acier de plus de 20 cm d’épaisseur.

Pour satisfaire à la réglementation, des contrôles et des opérations de maintenance sont régulièrement menées par AREVA. Les processus de vérification des équipements et emballages peuvent aller au-delà des exigences règlementaires.


Source

Une p'tite faute de frappe Bertille,

les colis de type B sont immergés j'usquà 20 m (15 en moyenne) pendant 24 heures.

"Colis", cette dénomination est-elle un euphémisme ? J'ai toujours été surpris par l'emploi de ce mot dans le contexte des déchets radioactifs.

Bonsoir
C'est une dénomination issue de la réglementation.
Au même titre qu'en france le mot "pratique" dans les directives européennes a été traduit en "activité nucléaire".
Quand on dit ça à un dentiste il vous regarde bizarrement.
Donc ne pas s'étonner des dénominations, étranges parfois, j'en conviens.
KLOUG

Le "Colis" est défini pour signifier un ensemble d'objet, nucléaire ou conventionnel.

Je plussoie pour faire plus simple.
KLOUG