Bonjour Sandra,
Aujourd'hui la personne spécialisée en radiophysique médicale a quatre missions principales :
1- mettre en oeuvre la radiothérapie externe ou métabolique
2- participer à l'assurance qualité en imagerie
3- oeuvrer à la radioprotection du patient (optimisation, calcul d'exposition)
4- activités de recherche et universitaire
La première mission est la plus connue, et la plus facile à pourvoir car le financement du salaire se fait par la prise en charge financière du traitement.
Il y a eu ces dernières années une grande augmentation du nombre de postes en radiothérapie, et l'ouverture d'un plus grand nombre de places en formation, en partie pour cette raison.
Je pense que ceux qui te disent que les postes sont pourvus parlent de postes de radiothérapie.
Chaque année, plusieurs étudiants radiophysiciens se tournent vers des thèses voire une carrière purement universitaire. Cette quatrième mission, idéalement assurée par tous, a donc peu de débouchés pour se qui veulent s'y consacrer exclusivement.
Les missions 2 et 3 sont moins bien pourvues, par exemple pour la radioprotection du patient en radiologie interventionnelle (voir le communiqué de l'ASN à ce sujet).
Je pense aussi à l'optimisation des réglages des appareils : entre la livraison d'un appareil de radiologie et le premier patient, il devrait y avoir un temps radiophysique, rarement fait en pratique.
La question du financement de poste sur les missions 2 et 3 est plus délicat (le physicien n'est pas compris dans le forfait technique ;o), mais plusieurs établissements ont récemment franchi le pas.
Souvent on demande à la PSRPM embauché en radiothérapie d'aller faire un tour dans les services d'imagerie quand il le peut.
Donc oui, il y a encore besoin de radiophysiciens, mais le problème est l'ouverture effective des postes.
Surtout dans les centres qui ne peuvent s'appuyer sur une activité de radiothérapie.