Formation de recyclage CAMARI

Bonjour à tous,

La formation à l'utilisation des sources de haute activité (SHA) est règlementairement obligatoire (art. R1333-17 du Code de la Santé Publique et art. R4453-5 du Code du Travail). Je n'effectuais pas cette vérification pour les radiologues, pensant que le CAMARI recouvrait l'exigence de formation. Cependant la périodicité de recyclage ne correspond pas à l'exigence réglementaire (3 ans pour la formation SHA, 5 pour le CAMARI).

Il y a t-il quelqu'un qui aurait été amené à réaliser cette formation de recyclage pour un radiologue ? Si oui pouvez vous me communiquer la trame des supports de formation (SHA) ?

Merci...

Patakac

Salut,

ben en fait c'est la même formation que celle de l'article R4453-4, sauf qu'il faut rajouter des transparents sur les SHA (def, risques, activités, exemples de sources, d'incidents...).
A mon sens, le programme est à déterminer en interne et à adapter concrètement au métier.
J'ai cru comprendre que c'est pour de la gammagraphie? Il y a toute une revue ("RADIOPROTECTION" Vol. 43 No. 7 de 2008) sur le sujet qui s'intitule "sécurité des contrôles radiologiques industriels", qui n'est pas mal même s'il manque des exemples concrets d'accidents. Mais il y en a quelques uns si cela t'intéresse pour tes formations sur le bilan IRSN "LE POINT DE VUE DE L’IRSN SUR LA SURETE ET LA RADIOPROTECTION DU PARC ELECTRONUCLEAIRE FRANÇAIS EN 2009".
Tout ça est accessible sur internet. Bon courage!

Bj,

d'abord, ce n'est plus l'article R. 4453-4 mais le R. 4451-48. Cet article exige la formation "Lorsque les travailleurs sont susceptibles d'être exposés à des sources de haute activité ", autrement dit peut-être avez-vous des travailleurs autres que les radiologues qui seraient concernés (des gens de la maintenance, ...) ?

Je ne pense pas que le CAMARI ait pour vocation de remplacer cette formation puisqu'il ne peut pas prendre en compte vos spécificités (vos sources, vos chantiers, ...)
Je suis parfaitement d'accord avec :

Baba au ryum a écrit:

A mon sens, le programme est à déterminer en interne et à adapter concrètement au métier.

Voilà le plan de la formation que j'ai créé :
Définition d'une SSHA
- directive 2003/122/ EURATOM / annexe 13-7 du CSP
- tableau C de l'annexe 13-8 du CSP : niveau de déf des SHA
- art. R. 1333-33 du CSP : "obligation d'établir un plan d'urgence interne (PUI) . Ce plan tient compte des risques d'exposition interne et externe aux rayonnements ionisants de toutes les personnes susceptibles d'être menacées." : ça peut vous donner des idées : les gens doivent savoir ce qu'il y a dans le PUI

Exigence réglementaire de formation
- rappel de l'article R. 4451-48
- quelques valeurs sur les sources concernées : gammagraphes, bancs de calibration, ...

Aspects relatifs à la sûreté et aux conséquences possibles de la perte du contrôle adéquat des sources (ce qui est demandé par l'art. R. 4451-48)
- les 2 risques : exposition externe + rupture de l'enveloppe (entrainant alors risques d’exposition interne et de dissémination de substance radioactive.)
- puis comme l'exigence parle de sûreté, je suis repartie des 3 principes de la sûreté que j'ai adapté à ces sources :

• assurer le fonctionnement correct des installations / assurer l'utilisation correcte des sources :

• Autorisation de détention et d'utilisation (société)
• Formation du personnel (le CAMARI typiquement)
• Programme annuel de contrôles
• Consignes particulières d'utilisation

• prévenir les incidents et les accidents :

• Signalisation de la source et balisage de l'enceinte de stockage (coffre, conteneur)
• Dispositifs d'occultation du faisceau et signal indiquant la position de la source pour
• Présence de moyens de détection (appareils adaptés, étalonnés, …)
• Mise en place de dispositifs interdisant l'entrée dans la zone de tir pour un appareil de radiographie industrielle,
• Conditions d'entreposage pour un appareil mobile

• limiter les conséquences d’un incident ou d’un accident :

• Équipements de protection collective et individuelle
• Moyens de fixer une éventuelle contamination
• Procédure en cas de perte ou de vol
• Présence des consignes d'urgence et connaissance par les opérateurs
• Plan d'Urgence Interne

au niveau des points à mettre dans ces 3 principes (non exhaustifs), mes références ont été le code du travail et l'arrêté du 21 mai 2010 (arrêté contrôles)

Merci Bd'O pour le rappel, ça m'apprendra à ne pas mettre à jour mes doc!
Très bien ton plan, merci. Je rajouterais bien sure ce qui va autour, cad
- les faits d'actualité,
- les accidents qui ont marqué l'histoire (oui mais sans les photos trash!)
- les évolutions futures des appareils suite au REX,
- et bien sure, une partie chantier avec bonnes pratiques professionnelles et respect des consignes de sécurité internes (mesures au radiamètre, gestes, postures, ... car ce n'est pas toujours bien compris ou appliqué ... d'ailleurs la moyenne des doses individuelles en gammagraphie est la plus élevée de France)

Sinon pour les exemple de SSHA il y aussi, pour le côté "exotique", les boremètres dans les cuves des réacteurs (jusqu'à 148 GBq) et les chambre RPN (id) pour contrôler les chaines de mesure.

Juste pour Patakac, le CAMARI reprend pas mal de choses c'est vrai sur l'exigence réglementaire du R4451-47 et s'il avait une périodicité de 3 ans ça aurait pu faire l'affaire à condition de faire un apport spécifique en plus sur les SHA en interne.