Après avoir regardé la vidéo du professeur Gundersen grâce au
lien donné par Lorelei, je reste un peu sur ma faim.
Pour résumer ce que j'ai compris : Gundersen explique en détail que Tepco raconte des salades en prétendant que les traces d'iode proviennent des rejets initiaux. Soit. Il donne ensuite, mais de manière beaucoup plus succincte, son explication à lui : l'iode ne pourrait provenir que d'une reprise de criticité dans les éléments stockés dans la piscine.
J'ai cru comprendre que Kloug évoquait il y a quelques jours la possibilité que Tepco utilise l'eau de refroidissement des coeurs pour compléter le niveau des piscines.
Ca fait un moment que je réfléchis à ça, mais ça invite encore plus de questions que ça n'en résoud.
Admettons que ça soit le cas, je suppose que ça expliquerait parfaitement la présence de traces d'iode dans des proportions "tchernobylesques" pour reprendre l'image de Gundersen. Ca expliquerait aussi la température relativement élevée qu'on y a mesurée (93°C si je me souviens bien).
En même temps ça me semble un peu inquiétant que Tepco joue à ça, parce que ça rendrait l'accès à ces piscines de plus en plus difficile, voire impraticable.
Avec cette mesure de "quelques dizaines" de mSv le 4 avril dernier (des nouvelles du chiffre exact, au fait ?), on est déjà dans des conditions où un type prend sa dose maximale en quelques dizaines d'heure au mieux, plus probablement au bout d'une seule journée de boulot. Avec l'épouvantable chantier de déblaiement (surtout sur le n°3) indispensable avant de songer à toucher aux assemblages, c'est un peu se tirer une balle dans le pied que de venir encore plus polluer cette zone, non ?
Ce qui m'amène à cette autre hypothèse (juste pour faire le tour des possibilités) :
Tepco pense que le contenu de ces piscines finira sous sarcophage ou sera expédié dans un univers gémellaire par les Umnites ou que Sarko ira le chercher avec les dents, bref le considère comme d'ores et déjà intouchable et se fout bien de ce qu'on rajoute comme saloperies dedans. Dites-moi que ce n'est pas vrai, hein.
Autre possibilité : cette flotte n'est peut-être pas si sale que ça, comparé à ce que crachent les assemblages déjà dans la piscine, donc pourquoi ne pas s'en servir ? Là encore c'est une question de quantités qui me dépasse : de l'eau pas trop sale mais contenant quand même assez de traces d'iode pour inquiéter M. Gundersen ?
Maintenant supposons que ce n'est pas l'eau de rinçage des coeurs qui a amené de l'iode dans la piscine.
Y a-t-il besoin de reprise de criticité pour voir apparaître ces concentrations d'iode ?
Ne pourrait-il pas "juste" s'agir de résultats de décomposition du combustible dont les gaines ont sans doute mal vécu le dénoyage initial ?