valeurs de contamination surfacique dans une zone contrôlée

Bonjour à tous!
J'ai (encore) une petite question.
J'ai réalisé un zonage radiologique d'un local (appelé local source) qui est une zone contrôlée selon les directives de l'arrêté du 15 mai 2006.
En tant que local fermé et soumis à un protocole d'accès particulier (accord de la PCR, connaissance du travail...), bref, j'étais persuadé que les valeurs des seuils de contaminations acceptables pour ce local était de 0.4 Bq/cm² en alpha et 4 Bq/cm² en bêta.
Un contrôle par un organisme externe est réalisé annuellement et...patatra, je reçois une fiche d'écart car les seuils admissibles par cet organisme sont de 0.04 Bq/cm² en alpha et 0.4 Bq/cm² en bêta.
Dans l'arrêté du 15 mai, il n'est pas fait mention de valeurs limites en contamination surfacique (la plus simple à mettre en évidence par frottis).
Doit-on, dans tout les cas appliquer les valeurs "ADR" les plus restrictives?
Cet arrêté fait appel à la notion de dose efficace, ce qui, dans certains cas, est très difficile à estimer, surtout lorsque le terme source est complexe.
J'attends avec impatience vos éclaircissement, car si écart il y a , rectification il doit y avoir!
Merci

Bonjour,

Moi j'aurais dis 0.4 Bq/cm² en alpha et 4 Bq/cm² en bêta pour l'intérieur de la zone contrôlée et 0.04 Bq/cm² en alpha et 0,4 Bq/cm² en bêta pour l'extérieur de la zone contrôlée.

Pour ce qui est de l'irradiation, les appareils mesures une dose équivalente je crois bien ?!

C'est exactement ce que je pense aussi. Mais, PAF écart relevé de la part de l'organisme de contrôle.
Sinon, les radiamètres mesurent une dose équivalente (H*10),là aussi, je suis d'accord avec toi.
Merci deedoff

Bonsoir,
je suis du même avis que Deedoff : 0.4 Bq/cm² en alpha et 4 Bq/cm² en béta in the ZC, et respectivement 0.04 Bq/cm² et 0.4 Bq/cm² hors zones réglementées (valeurs aussi utilisées pour "valider" des déclassements de locaux de sources non scellées).

Claude, tu dis "Mais, PAF écart relevé de la part de l'organisme de contrôle." : cet "écart" fait suite à la mise en évidence d'une contamination labile dépassant leur seuil , ou c'est un "écart" par rapport à tes seuils définis dans tes procédures?
Fred

Bonjour,

Je vais dans le sens de la dernière remarque de Fred.
Le seuils de l'ADR sont définis pour des transports (terrestres) de matières dites de classe 7. À ma connaissance, il n'y a pas de valeurs seuils (réglementaire s'entend) pour déterminer si une zone (un local donc, une paillasse, des trucs qui ne se transportent pas) est contaminé ou non et c'est pourquoi tout le monde se sert de ces fameux seuils issus de la réglementation des transports des matières dangereuses.

Il y a donc écart par rapport aux seuils adoptés par l'OARP, mais pas par rapport à ceux adoptés par Claude... il y a matière à discuter.
Notre philosphie actuelle, concernant les deux OARP de l'IN2P3, est d'adopter les seuils de l'ADR si le client ne fournit aucune info quant aux seuils qu'il s'est fixé.

Bonjour,
après on peut aussi s'appuyer sur les Limites Pratiques de Contamination Labile (LPCL) définies, par radionucléide, dans l'ouvrage "RP & RN", tout en sachant que toute contamination labile détectée doit être supprimée.
Fred

Bonjour

claude desfours a écrit:

Bonjour à tous!
J'ai (encore) une petite question.
J'ai réalisé un zonage radiologique d'un local (appelé local source) qui est une zone contrôlée selon les directives de l'arrêté du 15 mai 2006.
En tant que local fermé et soumis à un protocole d'accès particulier (accord de la PCR, connaissance du travail...), bref, j'étais persuadé que les valeurs des seuils de contaminations acceptables pour ce local était de 0.4 Bq/cm² en alpha et 4 Bq/cm² en bêta.

C'est à l'utilisateur de définir ses propres critères surtout dans des zones où il y a un risque de dispersion que l'on peut d'ailleurs dissocié du zonage radioprotection au moins en INB.
Il n'y a pas de valeurs réglementaires imposées. Vous avez eu les réponses des uns et des autres.
C'est l'ADR et plus généralement le transport qui impose le respect de ces valeurs en contamination surfacique.
Dans le principe toute contamination non fixée doit être éliminée.
Et nous avons au CEA des locaux avec de la contamination fixée, identifiée, vérifiée, délimitée, etc... qui dépasse ces valeurs et nous n'avons pas d'écart pour ça.
Revoyez vos procédures, vos définitions. rediscutez avec l'organisme qui est venu faire le contrôle. indiquez lui que cirkus existe et qu'il y apprendra plein de choses.

KLOUG

il faut que tu nous précise quand même une chose: ton local est zone contrôlée, mais peut être uniquement pour un risque d'irradiation, et que normalement ce local est considéré comme une zone sans risque de contamination, ou une zone à déchet conventionnel??

Je pense que ton contrôleur à peut être voulu signaler par sa remarque qu'il à trouver des trace de contamination qui n'étaient ni repérées ni signalées.

N'oublions pas que toute contamination labile détectée doit être supprimée!

A mon sens il n'y à donc pas vraiment de limite acceptable en contamination labile tant qu'elle peut être éliminée, sinon il faut la signaler et prévenir du risque. Quand à la contamination fixée,elle dois elle aussi être identifiée, vérifiée, délimitée, etc...

Comme que j'ai dit au-dessus..
Il est bien Niko
KLOUG

C'est pas les limites du Pu?
Laika

Effectivement, je suis d'accord avec vous sur les actions à mener systématiquement en cas de contamination labile. Or je suis en présence d'un "terme-source" particulier. Étant militaire, je ne peux aller plus loin dans la description, Kidou doit bien connaître le problème.
Effectivement, je me suis mis directement en relation avec le SPRA pour connaitre leur fonctionnement.
A présent, la situation, grâce à vos infos, est rentrée dans l'ordre, mais la question que j'ai alors posé à l'organisme de contrôle externe n'a pas été tranchée:
"Quels critères feront donc foi lors d'un contrôle externe et de la prise en compte d'un écart ou non : ceux de l'organisme ou les miens?"
Exemple: 4Bq/cm² en 3H sont ils autant pénalisant que 4Bq/cm² de 137Cs?

Bonjour Claude
Pour te répondre et pas directement sur un sujet sensible, je vais prendre un exemple similaire.

Nous avons fait une approche graduée en fonction du radionucléide pour la définition du critère n°3 pour les événements significatifs en radioprotection concernant la propreté radiologique.
Toujours à titre d'exemple dans nos installations en zone contrôlée, nous seront donc amené à déclarer un incident lié au critère 3 pour une dispersion de contamination dès lors que l’un des critères ci après est atteint :

Contamination	activité surfacique	activité totale
Contamination alpha	4 Bq.cm-2	400 kBq
Contamination uranium	40 Bq.cm-2	4 MBq
Contamination bêta-gamma	400 Bq.cm-2	40 MBq
Contamination tritium	400 000 Bq.cm-2	40 GBq

Le tritium a donc un traitement différent des autres émetteurs bêta.
KLOUG

Un grand merci à Kloug pour ces valeurs. Effectivement, j'ai la même approche de la notion de réaction en fonction du radio élément considéré. La notion de réaction type selon le niveau de contamination sans prendre en compte la nature du "RE"n'est pas la plus pertinente.
Merci encore au Cirkus!!!

Bonjour à tous,

Existe t-il une durée légale pour effectuer des controles de contamination? Est il exigé que l'opérateur face des mesures de contamination de sa paillasse tout les jours? semaines? mois?
merci

Bonjour
C'est indiqué dans la réglementation !!
Après si on peut faire plus fréquemment, rien n'empêche.
KLOUG

vous parlez de l'arrété du 21 mai 2010?

Bonsoir
Oui c'est ça.
Arrêté (voir annexe 3) et code du travail (Article R. 4451-30).
KLOUG

lcx2007,
Tu trouveras la réponse dans ce sujet : https://www.forum-rpcirkus.com/t3112-controle-de-non-contamination-surfacique#37052